vendredi 28 février 2025

Expressions venant du potager

La langue française regorge d’expressions imagées et souvent savoureuses. En voici quelques-unes inspirées par le potager.

-          « Poireauter » c’est bien sûr rester immobile, attendre indéfiniment. Autrefois on disait « faire le poireau » … comme le légume bien droit dans son trou, incapable de bouger.

-          « C’est la fin des haricots » souvenir du temps des internats où ce légume bon marché était servi régulièrement. S’il n’y en avait plus, c’était un signe de grave pénurie, une catastrophe annoncée.

-          « En rang d’oignons ». Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cela ne vient pas de l’alignement de ces plantes au jardin mais bien du Baron d’Oignon, chef du protocole sous Henri II, et qui était connu pour son intransigeance dans le placement des invités lors des cérémonies.

-          « La carotte ou le bâton » un choix à faire : la récompense ou la punition. Si l’on veut faire avancer un âne rétif, il n’y a que deux solutions, l’attirer avec une carotte ou le bastonner.

-          « Les carottes sont cuites », la situation est désespérée, la fin de tout. Un peu comme le haricot, la carotte était considérée comme l’aliment des indigents ; si l’on n’a que cela comme repas, c’est qu’on est dans la misère. Ayant un sens équivalent, il y a aussi « ne plus avoir un radis ».

-          « Raconter des salades » dire n’importe quoi, inventer. Pour faire une salade, on mélange divers ingrédients comme dans une histoire inventée où le vrai et le faux se côtoient.

-          « Faire chou blanc », c’est rater son but. C’est une déformation de faire un « coup » blanc, un coup nul dans un jeu. Cela se disait notamment au jeu de quilles.

-          « Un navet », une œuvre de piètre qualité, un mauvais film. Ce légume blanchâtre, terne, sans couleur est associé à une chose peu intéressante.

Liste non exhaustive …

Autant savoir.

 

mercredi 26 février 2025

Miniature

C’est un objet de petite dimension, un modèle réduit. Tout naturellement on fait le rapprochement avec mini, minuscule, minime... Eh bien non ! Le terme vient de « minium », de l’oxyde de plomb qui donne une poudre de couleur rouge ; cette poudre servait pour l’enluminure des manuscrits.

Une miniature, c’était donc pour les moines copistes du Moyen-Age une lettre tracée au minium afin d’orner le début d’un chapitre ou d’un paragraphe. Mais par la suite, comme cette illustration était souvent de petite taille et qu’il y avait similitude de consonance avec « minime », le mot a pris le sens actuel.







Exemple de miniature


Autant savoir.

vendredi 14 février 2025

Migration des batraciens

 

Fin février, grenouilles, crapauds, tritons, rainettes sortent d’hibernation, c’est le moment de se reproduire. Poussés par leur instinct, ces batraciens entament un périlleux voyage : ils retournent là où ils sont nés et n’hésitent pas à traverser la nuit chemins et routes de campagne… Avec le trafic automobile, c’est parfois le carnage !

Certaines chaussées dans les régions humides sont équipées d’écrans le long des fossés ; ils sont là pour empêcher ces animaux de traverser et des bénévoles à la tombée du jour viendront à l’aide de seaux les transporter de l’autre côté de la route. Beau geste de protection d’une espèce menacée, en revanche on trouve encore les cuisses de grenouilles à la carte de certains restaurants.

Les scientifiques n’utilisent plus le terme batracien (< du grec batrachos = grenouille) mais parlent d’amphibiens (<du grec « amphi » et « bios » = double vie). En effet ils naissent dans l’eau puis par la suite alterneront vie aquatique et vie terrestre. On les classe parmi les anoures (= sans queue) : ils perdent cet appendice en devenant adultes.

D’autres animaux entament une migration semblable : par exemple les saumons, les tortues marines, les gnous et de nombreuses espèces d’oiseaux.

Autant savoir.

Merci à Michel V de « Natagora » pour sa contribution à ce billet.

 

samedi 8 février 2025

Le 14 février, la Saint Valentin … des oiseaux !

A l’origine cette fête était celle des oiseaux ! Durant le mois de février, de nombreuses espèces s’accouplent et commencent leur nichée ; dans l’Angleterre du XVIème siècle, on a cherché une appellation pour cette période et on a pris le nom du saint du milieu du mois : Valentin !

Et par la suite, progressivement, on a associé humains et oiseaux, puis on a oublié la gent ailée et c’est devenu notre fête des amoureux.

Valentin de Terni, le saint du calendrier est un martyr du IIIème siècle, mort décapité en raison de sa foi chrétienne. Et bien sûr on ignore tout de sa vie sentimentale…

Autant savoir.

mercredi 5 février 2025

Coussin berlinois et berline

On connaissait les dos d’âne, casse-vitesse, plateaux, gendarmes couchés, mais maintenant fleurissent sur nos routes les coussins berlinois. Ce dispositif a été inventé et testé à Berlin, d’où son nom. Avec eux plus besoin de démolir la chaussée : fabriqués en métal avec revêtement caoutchouté, ils se placent directement sur l’asphalte ou le béton. Et ils présentent un autre avantage : les bus et cars aux essieux larges peuvent les éviter, leurs passagers ne sont plus secoués.  

 

                                                                Coussin berlinois

La ville de Berlin est également à l’origine d’un autre mot dans le domaine du transport : la berline qui date du XVIIème siècle. A cette époque dans la capitale prussienne, on a mis au point un carrosse avec châssis et non plus un seul timon central. C’était plus stable et plus confortable. En visite à Paris, le Grand Electeur de Brandebourg en a offert un exemplaire à Louis XIV et c’est de là que vient le nom qui est passé de l’hippomobile à l’automobile.

                                                                                Berline du XVIIIème siècle

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lundi 3 février 2025

Opération Walkyrie

 « Opération Walkyrie » est le nom de code de l’attentat perpétré contre Hitler le 20 juillet 1944 par un groupe d’officiers allemands. Attentat manqué, la bombe dissimulée dans une sacoche explosa durant une réunion de l’Etat-Major, faisant quatre morts dont les corps ont bien involontairement protégé le Führer qui ne fut que légèrement blessé.

Les Walkyries sont des déesses guerrières, filles d’Odin, dieu principal de la mythologie nordique, souvent représentées à cheval, en armure avec un casque à cornes. Elles incitaient les combattants à la bravoure et ceux qui avaient perdu la vie étaient transportés par elles dans le « Walhalla » où ils avaient droit à des festins arrosés d’hydromel.

                                  "Walkyrie emportant un guerrier mort" du peintre hongrois Hans Makart (1840-1884)

Richard Wagner s’est inspiré de ce mythe pour son opéra « Walkyrie » créé en 1856 et dont le prélude « La Chevauchée des Walkyries » est devenu l’hymne de la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande du Troisième Reich. Adolf Hitler était un fervent admirateur de Wagner, et ils avaient un point commun, un farouche antisémitisme

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lundi 27 janvier 2025

Camélia

Comme fleurs d’hiver, on a les hellébores, perce-neige, hamamélis, mais aussi le camélia. La plante cultivée depuis longtemps en Chine et au Japon est arrivée en Europe à la fin du XVIème siècle mais son essor en France est dû à Joséphine de Beauharnais la première épouse de Napoléon qui en plantera des massifs dans le parc de Malmaison.

En 1848, Alexandre Dumas publie « La dame aux camélias » : l’héroïne, une courtisane, porte un camélia blanc… si elle est disponible pour ses amants. Dans le cas contraire, il est rouge ! Histoire mise en musique par Verdi dans son opéra « La Traviata ».

Coco Chanel (1883-1971) la grande créatrice de mode en fera son emblème. Il figure partout dans ses collections, toujours blanc. On dit qu’elle aimait beaucoup cette fleur parce qu’inodore : elle n’interfère pas avec son parfum Chanel n°5 ! Et c’est elle à l’origine des camélias à la boutonnière, symboles de l’élégance parisienne à la « Belle Epoque ».

Le nom « camélia » vient du Père Jésuite Joseph Kamel et il a été ainsi baptisé par le célèbre naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778) en hommage à ses travaux de botanique aux Philippines. 

Linné est le créateur de la nomenclature binominale encore en vigueur aujourd’hui en botanique et en biologie : chaque espèce vivante reçoit un nom latinisé complété d’un adjectif pour la variété. C’est ainsi que cet arbuste est appelé « camellia japonica » (avec 2 l), mais il y a d’autres variétés par exemple le « camellia sinensis » (le théier).

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samedi 25 janvier 2025

Vaisselle

Vaisselle, vase, vaisseau : trois mots de significations complètement différentes et qui pourtant ont la même étymologie !

Ils dérivent tous trois du mot latin « vascellum » qui désignait un récipient et tout naturellement a donné notre vase (de fleurs). Mais au Moyen-Age, sur la table des festins trônait un grand vase contenant des assiettes, couteaux, menus objets pour le repas. Le contenant a finalement désigné le contenu … la vaisselle. Et comme il avait la forme d’un bateau, on l’a appelé vaisseau de table.

On en voit un bel exemple dans une illustration du célèbre manuscrit de 1410 « Les très riches heures du duc de Berry ». C’est une pièce d’orfèvrerie de prestige destinée à éblouir les invités.







Vaisseau de table (à l'extrême droite)

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mercredi 22 janvier 2025

Avoir voix au chapitre

C’est, dans un groupe, avoir le droit de donner son avis, d’exprimer une opinion qui peut influer sur une décision à prendre. L’expression vient de la vie monastique.

Chaque abbaye avait sa salle du chapitre ou salle capitulaire. C’est là que se réunissaient les moines autour de leur Père Abbé pour prendre toutes les décisions sur la vie de la communauté. A cette occasion, on relisait régulièrement un chapitre de la règle monacale, d’où le nom de cette salle.

En temps normal, les moines devaient garder le silence mais lors de ces réunions, ils pouvaient demander la parole et s’exprimer : on avait « voix au chapitre », c’est l’origine de notre expression.

                         Salle capitulaire de l'Abbaye cistercienne de Fontenay en Bourgogne (XIIème siècle, style roman)

Autre détail intéressant : c’est l’assemblée des moines qui élisait le nouveau Père Abbé lorsque le précédent était décédé. A cette occasion, chacun avait le droit de voter, selon le principe « un homme une voix », un bel exemple de démocratie, bien antérieur à notre suffrage universel ! Et c’était également le cas pour les religieuses, les sœurs choisissaient leur Mère Abbesse.

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vendredi 17 janvier 2025

« Spleen » de Baudelaire

Voici un extrait des « Fleurs du Mal » (1857), une poésie de saison en ces jours de froidure et de brouillard. Pas très gai mais que c’est beau !

« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

 

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

 

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux … »

 

Les vers alexandrins sont passés de mode mais il faut reconnaître qu’ils font chanter la langue française et rendent inoubliables des textes comme celui-ci !

 « La poésie, c’est un sourire un jour de pluie » (Marie Rouille)

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mardi 14 janvier 2025

Sourcier : à la recherche de l’eau

Autrefois, pour se fournir en eau, on creusait des puits. C’était le travail des puisatiers. Mais pour savoir où creuser, on avait recours aux sourciers. Ils se font plus rares aujourd’hui mais il y en a encore.

Ils sont réputés avoir un don particulier de radiesthésie qui leur permet de percevoir la nappe phréatique. Pour ce faire, ils s’aident d’un pendule ou plus souvent d’un bâton en forme d’Y. Le bois généralement utilisé est l’hamamélis qu’on appelle aussi faux coudrier (= faux noisetier) ou bois de sorcière (une déformation de « sourcière » !). Cette essence est considérée comme la meilleure pour transmettre les vibrations de l’eau souterraine.

Plusieurs études scientifiques récentes en laboratoire avec des sourciers réputés ont démontré le caractère aléatoire de leurs découvertes. Leur score de réussite dépasse à peine les 50 %. Probablement que sur le terrain, ils utilisent leur connaissance de l’environnement, du sous-sol et s’aident de leurs observations de la nature.

L’hamamélis ressemble au noisetier par sa forme et son feuillage mais il a la particularité de fleurir au milieu de l’hiver, une floraison jaune ou orangée dite « arachnéenne » (ayant la forme d’une araignée). A ne pas confondre avec le forsythia qui lui s’épanouit plus tard au printemps.

Autant savoir.

samedi 11 janvier 2025

La chasse aux sorcières… et aux chats

30.000, 40.000…70.000 ? On ne sait pas exactement, mais, au XVIème siècle, en Occident, des milliers de sorcières ont été condamnées au bûcher… et quelques rares sorciers aussi. Il fallait trouver des coupables aux famines ou aux épidémies.

Et bizarrement, les chats ont été également victimes de cette folie collective. Considérés comme des animaux démoniaques, ils étaient pourchassés ; sur certaines représentations, ils sont crucifiés, on les noyait aussi dans des sacs ou on les brûlait dans les feux de la Saint-Jean (au solstice d’été). A Ypres, lors du carême, ils étaient jetés dans le vide du haut du beffroi des Halles.

Une gravure de l’époque illustre bien cette cruauté, c’est le supplice d’une « sorcière » enfermée dans une cage avec une dizaine de chats au-dessus d’un bûcher !


Cette locution « chasse aux sorcières » désignait dans les années 1950 la croisade en Amérique contre tous ceux qu’on soupçonnait d’allégeance au communisme, une véritable paranoïa déclenchée par le sénateur McCarthy. Par extension, elle signifie maintenant la recherche systématique d’opposants ou de coupables.

Autant savoir.

 

mercredi 8 janvier 2025

Croque-mort

Voilà une bien étrange appellation pour ceux qui prennent en charge la dépouille mortelle d’un défunt. On entend dire que pour s’assurer que l’intéressé était bien mort, il fallait lui mordre l’orteil ! Pittoresque explication mais bien entendu tout à fait farfelue.

Autre version également erronée : cela viendrait des cadavres pendus à des crocs pendant les périodes de peste.

Non, le croque-mort, c’est celui qui « mange » le corps, le fait disparaître … dans un cercueil puis dans la tombe.

Mais on peut aussi penser que le terme « croque » serait à rapprocher du verbe « escroquer » qui veut dire dérober, voler. Les employés des pompes funèbres de jadis avaient la sinistre réputation de faire main basse sur les objets personnels du trépassé, bijoux, argent, pièces de vêtement … Ils subtilisaient discrètement ce qui avait appartenu au mort ! C’est évidemment bien injuste pour ces personnes qui s’occupent dignement de nos disparus, mais c’est peut-être l’origine du mot.

« Lit de mort » de Edvard Munch (1863-1944) peintre norvégien auteur du tableau "Le Cri"

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samedi 4 janvier 2025

La bohème

Aznavour chantait :

 « Dans les cafés voisins / Nous étions quelques-uns / Qui attendions la gloire / Et bien que miséreux / Avec le ventre creux / Nous ne cessions d’y croire / Et quand quelques bistrots / Contre un bon repas chaud / Nous prenaient une toile / Nous récitions des vers / Groupés autour du poêle / en oubliant l’hiver / La bohème, la bohème / ça voulait dire tu es jolie / La bohème, la bohème / Et nous avions tous du génie. »

La bohème dans le langage courant, c’est la vie d’artiste, de saltimbanque, au hasard des rencontres. Le terme vient d’une région de Tchéquie où s’étaient réfugiés des nomades originaires de l’Inde, vivant dans des roulottes qui avaient été chassés de Grèce. Mais au début du XVème siècle, le roi de Bohème Sigismond 1er a voulu s’en débarrasser et c’est ainsi que ces gens du voyage sont arrivés en France où tout naturellement on les a appelés bohémiens. On a vite fait le rapprochement avec les troupes de comédiens qui allaient de ville en ville pour leurs spectacles, d’où le sens actuel qu’on retrouve dans la chanson d’Aznavour.

On les appelle aussi Gitans (<Egyptiens) parce qu’on croyait qu’ils venaient de ce pays ou Tsiganes (mot allemand dérivé lui aussi d’Egypte). De façon souvent péjorative, on parle de Manouches, Roms, Romanichels. Dans ces mots on retrouve la racine « manus » comme dans manuels, les gens qui travaillent de leurs mains.

Le compositeur Franz Liszt, d’origine hongroise, se sentait proche de ces nomades, il a écrit : « Le peuple bohémien est étrange, si étrange qu'il ne ressemble à aucun autre, en aucune chose. Il ne possède ni sol, ni cultes, ni histoire, ni code quelconque. Il continue d'exister en ne permettant à aucune influence, à aucune volonté, à aucune persécution, à aucun enseignement, soit de le modifier, soit de le dissoudre, soit de l'extirper. »

 Autant savoir.

 

mercredi 1 janvier 2025

Perce-neige

La fleur d’hiver par excellence c’est l’incontournable perce-neige qui pointe le bout de son nez en janvier. Il en existe 20 espèces (et beaucoup d’hybrides) cultivées par des passionnés appelés galanthophiles du nom scientifique latin de la plante : « galanthus » (littéralement « fleur de lait »).

Cette mini-fleur, symbole du renouveau de la nature et de l’espoir, est originaire de Turquie ; elle a été amenée en 1874 dans nos régions par le botaniste britannique Henry John Elwes.

Les collectionneurs gardent jalousement leur production. Les croisements étant très difficiles à réaliser, les bulbes rares sont onéreux; dans les bourses d'échanges, les prix peuvent s'envoler.

On peut en admirer de nombreux exemplaires à l’arboretum de Kalmthout (au nord d’Anvers) entre la mi-janvier et la mi-février où ils s’épanouissent au pied des hamamélis, un arbuste qui fleurit lui aussi au milieu de l’hiver.

Le mot « perce-neige » apparaît pour la première fois dans la littérature en 1641 dans la « Guirlande de Julie », un recueil de poèmes sur les fleurs écrits par un aristocrate qui voulait ainsi déclarer sa flamme à la « merveilleuse Julie », la fille du Marquis de Rambouillet.

Autant savoir.

 

 

samedi 28 décembre 2024

A quel âge sommes-nous le plus heureux ?

 

Voici un extrait d’un article d’Anaëlle G paru sur le net dans « The Body Optimist » :

« Le bonheur est un concept évolutif qui varie au fil de l'âge et des expériences. Mais une récente étude menée par des chercheurs allemands et suisses, publiée dans la revue « Psychological Bulletin », s'est penchée sur cette question complexe pour déterminer le moment de la vie où nous nous sentons le plus épanouis.


Selon les chercheurs, le bien-être émotionnel fluctue tout au long de la vie, influencé par des relations, des carrières et des événements majeurs. L’étude a analysé trois composantes principales du bien-être subjectif :

-                 La satisfaction de la vie : notre évaluation globale de la qualité de notre existence.

-                 Les états émotionnels positifs : joie, gratitude, enthousiasme.

-                  Les états émotionnels négatifs : tristesse, anxiété, colère.

Avec un échantillon impressionnant de 460 000 participants issus de différentes cultures, les résultats offrent une vision claire de ces tendances.

D’après l’étude, l’âge où les gens sont le plus heureux est 70 ans. La satisfaction de la vie atteint son apogée à cet âge, après avoir légèrement augmenté à partir de 16 ans. Toutefois, après 70 ans, elle commence à diminuer doucement jusqu’à 96 ans.

Cet âge semble marquer une période de contentement, liée à des facteurs tels que la stabilité financière, des relations solides, et une approche plus philosophique de la vie. À 70 ans, les priorités changent, et les défis de la jeunesse ou du milieu de vie sont souvent remplacés par un sentiment d’accomplissement. »

Autant savoir.

 

 

mercredi 18 décembre 2024

Les trois statues "Pis" de Bruxelles

Le Manneken-Pis est mondialement connu. Cette amusante statuette de 50 cm de haut est un peu l’emblème du Bruxelles gouailleur et populaire. Situé rue de l’Etuve au cœur de la vieille ville depuis 1619, ce petit bonhomme urinant dans une fontaine (souvent appelé le petit Julien) possède une garde-robe impressionnante, des cadeaux de nombreuses associations ou métiers.

Mais en 1985, « afin de restaurer l’égalité homme-femme », disait-il, un restaurateur de l’îlot sacré, Denis Debrouvie, a eu l’idée de la « Janneke-Pis ». Cette statuette de même taille que son pendant masculin est installée près de la célèbre rue des Bouchers dans l’Impasse de la Fidélité. Et sans doute vu le nom de cette ruelle, les couples de passage jettent dans la vasque une pièce de monnaie, symbole de vœu de fidélité.

Dans le même esprit « zwanze » bruxellois, on trouve rue du Marché-aux-Grains « Het Zinneke-Pis » : un chien levant la patte contre un poteau. Un zinneke dans le langage local désigne un chien de race indéterminée fruit de nombreux croisements. Etymologiquement, c’est « un chien errant le long de la Senne », sans doute qu’ils y étaient nombreux autrefois avant le voûtement du cours d’eau.

PS : Le restaurateur Denis Debouvrie à l’origine de la « Janneke-Pis » a été retrouvé assassiné en 2008 dans un appartement de la rue des Bouchers.

Autant savoir.

dimanche 15 décembre 2024

Sainte Rita et Saint Antoine

Sainte Rita, c’est la patronne des causes désespérées. Dans nos campagnes, il n’est pas rare de trouver une chapelle qui lui est consacrée. On l’intercédait pour les malades ou les personnes en détresse mais aussi dans des occasions plus futiles comme un simple problème qu’on croit insoluble. Il y avait même une prière spécifique à sainte Rita pour la réussite d’un examen !

Sainte Rita de son vrai nom Marguerite Mancini a vécu de 1381 à 1453 à Cascia au nord de Rome. Elle a d’abord été mariée et mère de famille avant d’entrer dans les ordres après la mort de son mari assassiné. Au milieu de terribles conflits familiaux, elle a fait preuve de douceur, de patience et est parvenue à réconcilier de farouches adversaires, voilà sans doute la raison pour laquelle elle est la patronne des causes désespérées. On lui attribue plusieurs miracles et son corps est conservé dans un sarcophage en verre à Cascia au milieu de la basilique qui a été construite en son honneur.

                                              Tombeau de Ste Rita à Cascia

Dans la croyance populaire, il y a un autre saint que l’on invoque dans un cas bien particulier : quand on a perdu un objet ! C’est Saint Antoine de Padoue, il est censé aider à retrouver ce qu’on a égaré. De façon humoristique, on dit : « Saint Antoine de Padoue, grand voleur, grand filou, rendez ce qui n'est pas à vous ! »

Rien dans la vie de ce moine portugais né à Lisbonne en 1195, explique cette dévotion pittoresque. C’était un théologien, éminent prédicateur qui a été conseiller du Pape et a combattu l’hérésie cathare. Il a fondé un monastère à Brive-la-Gaillarde avant de se retirer à Padoue en Vénétie où il est mort en 1231 à l’âge de 36 ans.

Autant savoir.                                                                                                                                            

 

  

Clouer le bec

C’est réduire au silence quelqu’un et on l’a bien compris, le bec ici c’est la bouche. Quant au clouer, c’est une simple déformation du verb...