dimanche 8 septembre 2024

Pizza Margherita

Pourquoi Margherita ? On raconte qu’un jour de 1889, le roi d’Italie Umberto était en visite à Naples avec son épouse Marguerite de Savoie. Au cours d’une promenade dans les rues de la cité, les souverains entrent dans la pizzeria d’Esposito et goûtent à plusieurs variétés. La reine aurait préféré celle qui porte maintenant son nom, c’est pour cela qu’Esposito l’a ainsi baptisée et l'appellation est restée.

Belle histoire sans doute peu vraisemblable. Il n’empêche qu’à Naples, une plaque commémorative est apposée sur la façade de l’établissement où le couple royal aurait dégusté cette pizza aux couleurs du drapeau de l’Italie : le rouge de la tomate, le blanc de la mozzarella et le vert du basilic.

Pizza Margherita

La pizza était depuis des siècles un mets populaire à Naples qui est incontestablement sa patrie d’origine, mais c’est seulement à partir de 1700 qu’on la garnira de tomate… qu’on considérait auparavant comme non comestible !

« L'art de fabriquer des pizzas napolitaines artisanales traditionnelles par les pizzaïolos napolitains » est inscrit au Patrimoine immatériel de l'UNESCO depuis 2017.

Autant savoir.

vendredi 6 septembre 2024

Les bonnes manières à table selon Erasme

Bien avant la baronne Nadine de Rothschild, Erasme (1466-1536), le grand philosophe de Rotterdam, connu pour son « Eloge de la Folie », a aussi écrit un guide du savoir-vivre « La civilité puérile ». Voici un extrait qui en dit long sur les habitudes de l’époque lors des repas :

« Le bénédicité doit être récité avec recueillement

On ne doit pas se bourrer de victuailles (…)

On ne remet pas dans le plat des aliments à demi mâchés

Boire et manger la bouche pleine est incivil

On ne ronge pas les os comme un chien

On ne lèche pas les restes dans le plat (…)

On évite de tousser, éternuer et cracher à table

On n’offre pas à un autre convive un morceau dont on a mangé une partie

Lécher ses doigts sales, les essuyer sur ses habits est inconvenant… »

 







Portrait d'Erasme par Albrecht Dürer (1526)


A Anderlecht, une ancienne bâtisse est appelée la maison d’Érasme : le « Prince des humanistes » y a résidé pendant quelques mois en 1521.

 Autant savoir.

mardi 3 septembre 2024

Le pichet d’Andenne

Andenne, cette cité belge en bord de Meuse, était réputée au Moyen-Age pour ses poteries. L’Abbaye fondée par Sainte Begge avait aménagé une douzaine d’ateliers de poterie le long du ruisseau d’Andenelle : l’endroit était propice à cette industrie, il y avait des moulins pour l’énergie, du bois en abondance pour la cuisson, une qualité d’argile toute particulière et des minerais de plomb et de fer nécessaires aux glaçures des produits et le fleuve permettait l’exportation des marchandises. 

Une des spécialités très en vogue aux XIème et XIIème siècles, c’était le pichet en terre cuite, un récipient de capacité réduite qu’on peut tenir à une main, bien pratique pour le service. L’Abbaye en a fabriqué des milliers et les a envoyés un peu partout en Occident : c’est l’ancêtre de celui qui l’on trouve aujourd’hui dans nos restaurants.

Pichet d’Andenne (vers 1150)

Le mot pichet nous vient du latin « bicarium » transformé en « picarium » qui était une mesure de capacité, lui-même issu du grec ancien « bixos » (= un récipient, un pot).

Par la suite, Andenne diversifiera sa production avec notamment des œuvres en céramique et les carreaux de faïence.  On peut citer aussi les pipes en terre qui au XVIIIème étaient très prisées.

Depuis 1988, se tient la Triennale de la Céramique dans la localité.  « Viens voir un pot », c’est le slogan de cette manifestation internationale. La prochaine édition aura lieu du 17 mai au 15 juin 2025

Autant savoir.

vendredi 30 août 2024

« On n’est pas sorti de l’auberge ! »

Cela signifie « Il reste du travail à faire, des obstacles à surmonter… »

Que vient faire l’auberge là-dedans ? En argot « auberge » veut dire « prison », là où on reçoit le gîte et le couvert. Littéralement, notre expression veut donc dire « Ne pas en avoir fini avec sa détention » et par extension « Ne pas en avoir fini avec les problèmes, les difficultés ».

Mais c’est à partir de l’affaire de l’Auberge rouge que l’expression est devenue populaire. Une affaire criminelle qui a fait grand bruit en France au début des années 1830. Les époux Pierre et Marie Martin tenanciers d’une auberge à Peyrebeille dans l’Allier ont été accusés d’avoir détroussé et occis plusieurs de leurs clients avec l’aide de leur domestique Jean Rochette. On leur a même imputé la disparition de 53 personnes dont ils auraient brûlé les corps dans le four à pain mais faute de preuves, ils ont été finalement condamnés pour un seul assassinat et quatre tentatives. Les trois compères ont été guillotinés en 1833 sur les lieux de leurs crimes et depuis lors, on dit qu’on n’est pas sorti de l’auberge quand on risque de très gros ennuis !


Nos cousins québécois ont une locution équivalente : « on n’est pas sorti du bois ». Sans doute une allusion aux forêts profondes du pays dans lesquelles on peut se perdre…

Autant savoir.

  

mercredi 28 août 2024

Justice d’autrefois

Pendant des siècles, la peine capitale était très répandue et les exécutions ont donné lieu à des spectacles très prisés par la populace : bûchers, pendaisons, crucifixions, écartèlements, décapitations, lapidations, flagellations, pilori…En matière de supplices, l’être humain s’est montré très inventif, il fallait que la peine soit dissuasive.

Parmi ces raffinements sadiques, en voici trois, très en vogue au Moyen-Age :

-          L’estrapade : on dressait une potence haute de plusieurs mètres avec corde et poulie. On hissait le condamné les mains attachées dans le dos, puis on le laissait tomber mais on arrêtait sa chute avant qu’il ne touche le sol afin de désarticuler ses membres. L’opération était répétée jusqu’à l’agonie du malheureux. Parfois, on le suspendait par les pieds.

-          La roue : le supplicié était ligoté sur une roue ; à coups de bâton, on lui fracturait les membres, ensuite on le laissait ainsi exposé aux intempéries, aux rapaces, jusqu’à ce que mort s’en suive.

-          Le pal : le condamné était maintenu assis sur un pieu (le pal) au bout arrondi pour que le supplice soit suffisamment long et le pieu, du fait du poids de l’intéressé(e), pénétrait progressivement dans son corps par l’anus…ou le vagin.


Et nous nous plaignons de notre époque !

Autant savoir.

samedi 24 août 2024

Anthropophagie au Brésil


En 1747 Jean-Baptiste Ladvocat publie (sous le pseudo « Abbé Vosgien ») un dictionnaire géographique portatif qui répertorie « les royaumes, provinces, duchés, comtés, villes, ports, forteresses des quatre parties du monde ».

A la rubrique « Brésil », on peut lire une description du pays, de sa faune, de sa végétation mais aussi des mœurs de ses habitants. Voici un extrait :

« Ce pays est habité par des Portugais et par un très grand nombre de peuples qui ne leur sont pas soumis. Ces peuples sont sauvages et vont nus (…) Ils font presque toujours la guerre avec leurs voisins. Lorsqu’ils ont un prisonnier, s’il est gras, il est aussitôt mangé ; mais s’il est maigre, on lui donne une fille pour le servir, être sa maîtresse et l’engraisser. Lorsque le jour qu’on doit le tuer et manger est venu, tout le monde est invité à la fête ; on se divertit à boire et danser. Le prisonnier lui-même est de la partie, et bien loin de s’effrayer, il raconte ses exploits et leur fait un long détail de leurs pères, frères ou parents qu’il a rôtis et mangés. Il les défie même (…) Après quoi, on le tue, on le lave, on le rôtit et on le mange, en s’exhortant d’être courageux à la guerre afin d’avoir bonne provision de chair humaine pour les festins. »

Quelques années plus tard, en 1755, en plein siècle dit des Lumières, Jean-Jacques Rousseau publie un essai dans lequel il développe sa théorie du « bon sauvage » : selon lui, l’homme naît naturellement bon, c’est la civilisation qui le pervertit. Notre philosophe avait-il lu cet article du dictionnaire de l’Abbé Vosgien ?  

Autant savoir.

mardi 20 août 2024

Branle-bas de combat

Nous sommes à bord d’un navire de guerre d’autrefois, un vaisseau ennemi est en vue… Retentit l’ordre : « Branle-bas de combat ! ». Pour ne pas gêner les manœuvres, il faut vite éliminer tout ce qui encombre le pont ou l’intérieur du vaisseau, les branles sont descendus et rangés : les branles, ce sont les hamacs qui servent de couchage aux matelots, appelés ainsi parce qu’ils se balancent au rythme du roulis et du tangage.

L’expression a quitté le domaine maritime et s’emploie maintenant quand on se prépare à faire face à une situation d’urgence.

On pourrait dire aussi en restant dans le domaine de la marine : « Tout le monde sur le pont ! »

Autant savoir.

 

lundi 19 août 2024

Croix de Lorraine

Pour faire opposition à la croix gammée omniprésente pendant les années d’occupation, il fallait un emblème à la Résistance Française : ce sera la croix de Lorraine, un choix symbolique de De Gaulle en 1940 : cette région, la Lorraine, était redevenue française après la guerre 14-18 et de plus, elle figurait sur le blason du régiment qu’il commandait en 1938.

A la mort du Général, un mémorial a été érigé à Colombey-les-deux-Eglises, c’est une immense croix de 44 mètres de haut, fruit d’une souscription internationale, 67 pays ont participé !

Dans nos églises, on ne voit que la croix latine, le modèle lorrain avec deux traverses horizontales est apparu au IVème siècle lors du règne de l’empereur romain Constantin : la barre du haut plus courte représente l’inscription « INRI » du Golgotha pour « Iesus Nazarenus, Rex iudeorum » (Jésus de Nazareth roi des Juifs). Cet écriteau était habituel pour les suppliciés dans l’empire romain ; il mentionnait le nom du condamné et la raison de son exécution.

Cette croix est utilisée par les Orthodoxes et on la retrouve dans des blasons nobiliaires. Le duc de Lorraine l’avait reprise dans ses armoiries, et après la défaite et la mort en 1477 à Nancy de Charles le Téméraire, elle est devenue le symbole de la Lorraine et a pris ce nom.

Autant savoir.

 

 

 

vendredi 16 août 2024

Sadisme et masochisme

Sadisme, sadique, tout le monde sait que ces termes viennent du sulfureux Marquis de Sade (1740-1814) dont les écrits font l’apologie de la cruauté, ses personnages prennent plaisir à faire souffrir. Tout comme, semble-t-il, le « divin Marquis » lui-même qui à plusieurs reprises sera accusé de  viol et tortures sur de jeunes victimes, ce qui lui vaudra de passer 27 ans de sa vie en prison !

L’origine de masochisme et masochiste est moins connue, ces mots sont dérivés du nom d’un écrivain autrichien, Masoh, un raccourci de Léopold von Sacher-Masoch qui est l’auteur de « La Venus à la fourrure ». Dans ce roman érotique paru en 1870, Séverin est l’amant de Wanda qui pour leurs ébats amoureux dissimule sa nudité sous une fourrure, c’est le fantasme de son partenaire. Mais en contrepartie, elle lui fait subir toutes sortes de brimades, de tortures, d’humiliations et … il aime ça ! C’est un maso !




Roman Polanski a adapté cette histoire au cinéma, son film « La Vénus à la fourrure » a été présenté au festival de Cannes en 2013.

Autant savoir.

 

mardi 13 août 2024

Être à côté de la plaque… ou de ses pompes

« Être à côté de la plaque » c’est faire fausse route, se tromper de sujet, aller droit dans le mur. Cette expression courante voulait dire à l’origine « rater sa cible » pour un tireur dans un stand de tir. Et très naturellement, cela s’est dit ensuite pour quelqu’un dans l’erreur.

Mais certains prétendent que cela viendrait du langage ferroviaire : la plaque étant la pièce mobile dans certaines gares permettant de faire pivoter la locomotive afin de la changer de voie. En cas de fausse manœuvre … c’est à côté de la plaque !

Autre expression familière avec un sens proche : « Marcher à côté de ses pompes ». Ici on n’y est pas du tout mais par manque de concentration ou de réalisme, on est distrait, on fait n’importe quoi. Pour comprendre, il faut s’en référer à l’argot où le mot « pompes » veut dire « chaussures ». C’est vouloir marcher en ayant oublié de se chausser. Ce qu’on entreprend ne peut donc pas fonctionner…


Autant savoir.

vendredi 9 août 2024

« Mein Kampf » d’Adolf Hitler

Le 11 novembre 1923, Adolf Hitler est incarcéré à la suite d’un putsch manqué : il voulait reproduire la marche de Mussolini sur Rome de 1922, mais lui et ses partisans sont arrêtés. Pendant ses 13 mois de détention, il rédigera « Mein Kampf » (Mon Combat), la Bible du nazisme.

Hitler n’avait rien d’un écrivain mais, criblé de dettes, il avait rédigé cet ouvrage en espérant des droits d’auteur. Il déverse dans ce texte toute sa colère, sa rancœur de ne pas avoir été suivi : le sous-titre est d’ailleurs « Eine Abrechnung » (Un règlement de comptes).

Dans ce manifeste, on retrouve pêle-mêle les idées de base du nazisme : le rêve d’une grande Allemagne toute-puissante, la haine du communisme, des Juifs, un racisme exacerbé, mais aussi des digressions autobiographiques, il y a même une théorie de l’art oratoire et l’histoire du parti des travailleurs allemands. C’était tellement confus et indigeste à lire que par la suite, des collaborateurs du Führer le retravailleront pour mettre un peu d’ordre dans ce fatras.

Adolf Hitler est né en Autriche en 1889. N’ayant pas fait d’étude, il se veut artiste peintre mais échoue aux Beaux-Arts. En 1914, il est mobilisé et son rôle dans le conflit est de transmettre les ordres aux régiments. Il est nommé caporal à la suite deux blessures, en 1916 et 1918. Après la guerre, grâce à ses talents d’orateur, il devient porte-parole du DAP, parti des travailleurs. En 1923, c’est le fiasco de sa tentative de coup d’état puis son incarcération. A sa sortie de prison, il est promu dirigeant du NSDAP, le futur parti nazi. De 1929 à 1932, c’est son ascension politique avec sa nomination comme chancelier en 1933 et sa prise du pouvoir en 1934. La suite est bien connue : il mettra le monde à feu et à sang jusqu’à son suicide à Berlin le 30 avril 1945.

Autant savoir.

 

lundi 5 août 2024

Seine ou Yonne ?

« Sous le pont Mirabeau, coule la Seine… » écrivait Apollinaire dans un poème célèbre… mais non, en fait c’est l’Yonne !

En amont de la capitale française, à Montereau, deux rivières se rejoignent. La plus importante, l’Yonne reçoit les eaux d’une rivière au débit inférieur, la Seine et pourtant, contrairement à l’habitude, c’est le nom de la Seine qui s’est imposé pour le fleuve ainsi formé… et cela, depuis la conquête romaine.

Dans sa « Guerre des Gaules », César l’appelle « Sequana », le terme gaulois latinisé. Et toujours selon César, les peuplades de cette région, ce sont les Sequanes.  Ce sont sans doute eux, les responsables de cette anomalie, ce cours d’eau étant la colonne vertébrale de leur territoire.

Quant à la ville de Paris, elle s’appelait Lutèce (Lutetia en latin) jusqu’au IVème siècle, et plus exactement « Lutetia Parisorum » qu’on peut traduire par « Marais des Parisi », la peuplade qui occupait un oppidum sur une île du cours d’eau, probablement l’actuelle île de la cité. Progressivement on a oublié les marécages pour ne plus retenir que le nom des habitants.

Autant savoir.

vendredi 2 août 2024

Sourire

 


Il est magnifique l’ange au sourire de la cathédrale de Reims mais c’est un cas rare dans l’iconographie ancienne. Dans les siècles passés, les représentations de personnages souriants sont vraiment peu nombreuses. Aucun sourire, ni de face ni de profil, dans l’art de l’Egypte ancienne. Rien ou si peu dans la Grèce antique ou dans le monde romain. Avec les tableaux et statues de la chrétienté, ce n’est pas plus gai, le sérieux est de rigueur et dans la peinture académique, pas question de représenter Bonaparte ou un roi souriant.


Quand la photographie est née avec Nadar, les tirés en portrait ont toujours une mine patibulaire. Faut dire que le temps de pose était long ! Sur les vieilles photos de famille à l’occasion d’une noce ou d’un baptême, ils ont tous une tête d’enterrement ! Et pourtant le sourire est le propre de l’homme.

                                             Une photo de famille de 1930, pas un sourire...

Autant savoir.

 

 

lundi 29 juillet 2024

Faire les 400 coups

 

En 1621, durant les guerres de religion, la ville de Montauban est assiégée par l’armée du roi de France Louis XIII. La cité convertie au protestantisme refuse de se rendre et résiste plutôt que de renier sa foi. Un moine déclare au roi que Dieu lui a dicté la solution : il faut tirer 400 coups de canon et les assiégés capituleront ! Ainsi fut fait, mais … en vain. De guerre lasse, les troupes royales lèvent le siège et les Montalbanais peuvent festoyer…en se gaussant des 400 coups de canon. Et c’est ainsi que l’expression a pris le sens de s’amuser, faire toutes sortes de bêtises.

C’est Voltaire qui raconte cette anecdote, on peut douter de son authenticité car Voltaire ne manquait pas une occasion de se moquer de l’Eglise catholique, dans sa correspondance, à côté de sa signature, il ajoutait : « Ecrasons l’Infâme », l’infâme étant l’Eglise.

L’expression « les quatre-cents coups » se retrouvera ensuite dans la littérature et deviendra populaire. Ce sera le titre du film à succès de François Truffaut sorti en 1959.

Autant savoir.

dimanche 28 juillet 2024

Eau de Javel

 Ce désinfectant liquide à l’odeur bien particulière doit son nom au quartier de Paris (anciennement Javelle devenu Javel) où il a été fabriqué pour la première fois en 1777 par le chimiste Charles-Louis Berthollet. A l’origine, on l’appelait d’ailleurs la « lessive de Berthollet ».

Ce produit était utilisé comme décolorant : c’était un moyen rapide pour blanchir les toiles, les tissus ; auparavant, il fallait les exposer au soleil pendant des heures.

En 1820 un pharmacien Antoine Labarraque met au point un dérivé à base de sodium au lieu du potassium utilisé par Berthollet, ce qui donne une solution aux vertus désinfectantes. Il la commercialisera sous le nom de « liqueur de Labarraque » mais par la suite c’est l’appellation « eau de Javel » qui s’imposera et deux siècles plus tard, elle est toujours là et toujours utilisée !


Autant savoir.

mercredi 24 juillet 2024

Drapeau olympique.

 


La tour Eiffel pour les jeux de Paris est ornée des anneaux du drapeau olympique. Ce drapeau a été imaginé par Pierre de Coubertin en 1913, il est blanc avec cinq anneaux de couleurs différentes qui s’entrelacent et représentent les cinq continents : le bleu pour l’Europe, le jaune l’Asie, le noir l’Afrique, le vert l’Océanie, le rouge l’Amérique. Il symbolise l’universalité du mouvement olympique.


Les jeux n’ont pas eu lieu en 1916 en raison du conflit mondial. L’édition suivante sera en 1920 attribuée par le CIO à la Belgique en reconnaissance de la résistance du pays et des souffrances endurées pendant la guerre 14-18. Ce seront les jeux d’Anvers où l’on verra pour la première fois flotter le drapeau aux cinq anneaux.

Autant savoir.

 

dimanche 21 juillet 2024

Flamme olympique

Elle fait actuellement l’objet de tout un cérémonial, un véritable culte. Et pourtant, elle n’existait pas dans les jeux grecs antiques, c’est une invention du XXème siècle. En 1928, pour la première fois, lors des Olympiades à Amsterdam, une torche brûlait pendant la période des jeux mais c’est le IIIème Reich allemand en 1936 qui a eu l’idée de glorifier ce symbole en organisant un relais pour amener la flamme au début des compétitions à Berlin. Goebbels avait suggéré à Hitler cette cérémonie qui serait une vitrine du régime nazi, les jeux devant consacrer la supériorité de la race aryenne.








Autant savoir.

 

jeudi 18 juillet 2024

Jeux olympiques

Dans l’Antiquité, ils ont été organisés en Grèce pendant plus de dix siècles, de 776 avant JC jusqu’en 393 de notre ère, date à laquelle l’empereur romain Théodose 1er y a mis fin.

A l’origine, ces compétitions sportives avaient un caractère religieux, elles se tenaient près d’un temple dédié à Zeus : à Olympie bien sûr (d’où leur nom) mais aussi à Delphes, Némée et Corinthe. C’était le circuit des quatre sanctuaires que tout sportif de haut niveau devait accomplir, les vainqueurs jouissaient d’un prestige considérable. Parmi les épreuves, il y avait les courses de chars, le lancement du disque et du javelot, différentes courses à pied, le saut en longueur, la lutte… La médaille d’or de l’époque, c’était la couronne de laurier, le bandeau autour de la tête ou encore une branche d’olivier.

                                       Discobole de Myron (Vème siècle avant JC), copie romaine.

Interrompus pendant quinze siècles, ils reverront le jour à Athènes en 1896 à l’initiative de Pierre de Coubertin. Ils reviendront ensuite tous les quatre ans dans des lieux différents. En 1924, à Chamonix, le CIO instaurera les jeux d’hiver à côté de ceux d’été.

La devise des jeux : « Citius, altius, fortius, communauter » (Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble).

Autant savoir.

 

lundi 15 juillet 2024

Le salut militaire


Le salut militaire a une origine lointaine. Dans l’Antiquité, des gens en armes se rencontrant levaient la main pour signifier qu’ils n’avaient aucune intention belliqueuse.



Au Moyen-Age les Chevaliers en tenue de combat pour montrer qu’ils n’étaient pas hostiles ou pour s’identifier relevaient la visière de leur heaume. Et c’est ainsi que de nos jours, les militaires se saluent un peu de la même façon, en portant la main au front, doigts tendus.

 


Les civils ont un geste similaire, du moins ces messieurs : en guise de salut ou comme marque de respect, ils soulèvent (et parfois enlèvent) leur couvre-chef. C’est distingué mais un peu passé de mode depuis que le chapeau se fait rare dans la garde-robe masculine.


Quant à la main levée en prêtant serment, cette coutume vient de l’époque romaine. Au tribunal, le juge dit au témoin « Levez la main droite et dites : je le jure ». Pourquoi la main droite ? Parce que la gauche dans les croyances antiques était porteuse de malheur ; en latin, la gauche était appelée « sinistra » qui a donné notre mot « sinistre » …


Autant savoir.

 


jeudi 11 juillet 2024

Salut fasciste

La main droite tendue vers le ciel, c’est le salut fasciste repris par Mussolini puis par les Nazis. On l’appelle aussi salut romain comme s’il venait de la Rome antique. Et pourtant il ne figure nulle part dans l’iconographie ancienne.  En fait, il semble avoir été inventé en 1785 par le peintre Louis David pour son tableau célèbre « Le serment des Horaces » et par la suite tous les mouvements d’inspiration fasciste adopteront ce geste, symbole d’allégeance fanatique à un chef ou une idéologie.

                                                    Tableau de Louis David "Le serment des Horaces" (1785)

L’histoire des Horaces et Curiaces est racontée par l’historien latin Tite-Live : vers 650 avant JC, afin d’éviter une guerre sanglante, Rome et sa rivale Albe conviennent de régler leur conflit par un combat entre trois représentants de chaque camp : ce seront les Horaces pour Rome, trois frères, opposés à trois Albains, les Curiaces. Au cours de l’affrontement, deux Horaces sont tués tandis que les Curiaces sont blessés. Le dernier Horace fait alors mine de s’enfuir, poursuivi par les Curiaces. Grâce à cette ruse le dernier Horace a pu séparer ses adversaires et les vaincre un à un. Rome l’a ainsi emporté sur Albe.

Le mot « fascisme » est la transposition française de l’italien « fascismo » inventé par les milices de Mussolini vers 1920 en référence au faisceau (fascio) porté par les licteurs dans la Rome antique. Ce faisceau était l’emblème de la loi et de l’autorité.


Autant savoir.

Les trois statues "Pis" de Bruxelles

Le Manneken-Pis est mondialement connu. Cette amusante statuette de 50 cm de haut est un peu l’emblème du Bruxelles gouailleur et populaire...