C’est un poème de Paul Fort (1872-1960), mis en
musique et chanté par Georges Brassens (1921-1981).
Le petit cheval blanc de ce texte est une allégorie : il représente tous ceux qui ne peuvent espérer un avenir meilleur « ni derrière ni devant » pour qui il n’y a « jamais de printemps » qui vivent dans « un pauvre paysage » mais ne se plaignent pas et trouvent du bonheur dans les choses simples : « toujours il était content ». Ils terminent leur vie discrètement comme ce petit cheval « mort par un éclair blanc ». Paul Fort et Brassens ont voulu rendre hommage à ces gens modestes mais courageux, c’est le sens de ce « Tous derrière et lui devant ».
« Le p’tit cheval dans le mauvais temps, /
Qu’il avait donc du courage ! /C’était un petit cheval blanc,
Tous derrière, tous derrière, / C’était un
petit cheval blanc, / Tous derrière et lui devant.
Ni derrière ni derrière, / Il n’y avait jamais
de printemps / Ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, / Menant les
gars du village, / A travers la pluie noir’ des champs,
Tous derrière, tous derrière, / A travers la
pluie noir’ des champs, / Tous derrière et lui devant.
Eux derrière, eux derrière, / C’est alors qu’il
était content / Eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, / Un jour
qu’il était si sage, / Il est mort par un éclair blanc,
Tous derrière, tous derrière, / Il est mort par
un éclair blanc, / Tous derrière et lui devant. »