mercredi 29 juin 2022

Canicule



La canicule signifie littéralement « la petite chienne », on retrouve dans le mot la racine latine « canis » (chien).

Les Anciens appelaient « canicule » une étoile de la constellation du « Grand Chien », maintenant on la nomme « Sirius » (= ardent en grec). Cette étoile, la plus brillante dans la nuit et la plus proche du système solaire, a la particularité de se lever en même temps que le soleil du 22 juillet au 23 août (elle est visible à l’aube) ; c’est donc l’étoile de la chaleur !

Au premier siècle de notre ère, Pline l'Ancien écrivait : « Quant à la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l'ardeur du soleil ? »

Et bizarrement, pour du mauvais temps, on dira que c’est un « temps de chien » !

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mardi 28 juin 2022

Drame de Meensel-Kiezegem



Meensel-Kiezegem, deux villages fusionnés du Brabant flamand, ont été le théâtre d’un épisode tragique de la deuxième guerre mondiale. Le 30 juillet 1944, Gaston Merckx, un collaborateur des Nazis, membre de la « Vlaamse Wacht » y est abattu par des résistants. En représailles, les SS fusillent trois habitants puis les jours suivants, vont de maison en maison dans ces deux localités et arrêtent tous les adultes masculins. 70 d’entre eux seront envoyés dans un camp de concentration en Allemagne, la plupart n’en reviendront pas.

Ce drame a endeuillé de nombreuses familles de la région et à la libération, le nom Merckx y a été l’objet d’opprobre et de suspicion. C’est probablement pour échapper à ce malaise qu’un lointain parent de Gaston, Jules Merckx, pourtant nullement sympathisant des Nazis, a décidé de quitter son village avec son épouse et leur tout jeune fils Eddy le futur champion cycliste. Jules qui était menuisier à Meensel-Kiezegem a changé de métier et a ouvert une épicerie à Woluwe-Saint-Pierre.

Et c’est ainsi que Eddy Merckx né en 1945 à Meensel-Kiezegem est devenu bruxellois.

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dimanche 26 juin 2022

Jeux de mains, jeux de vilains

Au Moyen-Age, les chevaliers, les nobles se battaient souvent en duel ; ils le faisaient quand il s’agissait de venger un affront ou pour régler un différend grave. Mais ils étaient les seuls à pouvoir utiliser l’épée, symbole de leur rang social. Les roturiers, les manants, les gens du peuple n’avaient pas l’usage de ces armes ; en cas de dispute, ils s’expliquaient avec leurs poings, ils en venaient aux mains… d’où l’expression « Jeux de mains, jeux de vilains ».

Le mot « vilain » ici ne veut pas dire méchant ou laid, il est dérivé du « villanus » latin qui qualifiait celui qui travaillait dans une ferme (villa). Par la suite, le sens a évolué vers rustre, aux mœurs grossières, ne se souciant pas de son apparence.

On donne aussi une autre explication à cette tournure qu’on adresse aux enfants qui se chamaillent. Cela viendrait du jeu de paume, l’ancêtre du tennis : les moins nantis n’avaient pas les moyens de s’offrir une raquette, ils jouaient à mains nues… Mais cela semble assez peu plausible, les classes populaires ne devaient pas connaître ce jeu et encore moins le pratiquer.


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vendredi 24 juin 2022

Reine-claude

Dans la première moitié du XVIème siècle, Soliman le Magnifique, Sultan de l’Empire Ottoman, est devenu l’allié du roi de France, François 1er, en guerre avec Charles-Quint. Lors d’échanges de cadeaux entre les souverains, Soliman fit parvenir un plant de prunier à l’épouse de François 1er, la Reine Claude (1499-1524), qui a ainsi donné son nom à ce fruit savoureux.


Claude de France, surnommée « la bonne reine » avait épousé François 1er en 1515 : elle avait 16 ans. Elle mourra à 25 ans après avoir mis au monde 7 enfants !

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mardi 14 juin 2022

Sous le pont Mirabeau

Poème de Guillaume Apollinaire datant de 1913. Celle qu’il aimait vient de le quitter, il évoque avec nostalgie, en regardant couler le fleuve, cet amour perdu et le temps qui passe.  

Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Et nos amours / Faut-il qu'il m'en souvienne / La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face / Tandis que sous / Le pont de nos bras passe /Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante / L'amour s'en va / Comme la vie est lente / Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines / Ni temps passé / Ni les amours reviennent / Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Une autre poésie d’Apollinaire, intitulée « Marie », reprend le même thème :

« Je passais au bord de la Seine / Un livre ancien sous le bras / Le fleuve est pareil à ma peine / Il s’écoule et ne tarit pas / Quand donc finira la semaine “

Guillaume Apollinaire (1880-1918) était d’origine polonaise. Naturalisé français, il est envoyé sur le front et est blessé en 1916 par un éclat d’obus à la tempe. Il sera trépané et mourra deux ans plus tard de la grippe espagnole.


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dimanche 12 juin 2022

Statue de la Liberté



En 1865, germe l’idée en France d’offrir aux Etats-Unis une gigantesque statue qui serait le symbole de la liberté, un idéal commun aux deux pays. C’est le sculpteur Auguste Bartholdi qui est désigné pour mener à bien ce projet.

Il fera plusieurs voyages outre-Atlantique pour s’accorder avec les autorités américaines sur la conception et l’emplacement du monument. Ce sera sur un îlot en face de Manhattan. La construction de la statue se fera en France et durera 10 ans : de 1874 à 1884. En 1885, elle est exposée au public à Paris avant d’être démontée en 35 morceaux qui seront acheminés par bateau à New-York. Inaugurée en 1886, elle mesure 46 mètres de haut et grâce à l’imposant socle construit par les Américains, son sommet culmine à 93 mètres de hauteur.


Des répliques de dimensions plus modestes ont été érigées dans plusieurs villes du monde et notamment à Paris devant le pont de Grenelle avec la tour Eiffel en arrière-plan.

 


  






La statue de la Liberté à Paris.





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jeudi 9 juin 2022

Gaudi

 


      

La basilique « Sagrada Familia » de Barcelone est l’œuvre la plus connue de l’architecte catalan Antoni Gaudi (1852-1926). Le projet initial prévoyait une construction de style néogothique mais tout a été transformé par la créativité débordante et l’audace de Gaudi partisan enthousiaste de l’Art Nouveau (le Modernisme en Espagne). En plus de la Sagrada Familia, il a été l’architecte de plusieurs édifices prestigieux à Barcelone. Son style se caractérise par des formes sinueuses donnant vie à la pierre et des ramifications colorées évoquant la nature, sa source d’inspiration.


                                                     Casa Battlo de Gaudi à Barcelone

A la fin de ses études, son directeur avait déclaré : « Nous avons accordé le diplôme à un fou ou à un génie. Le temps nous le dira. »


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mercredi 8 juin 2022

Les Açores, colonie flamande

Sur les cartes du XVIIème siècle, les Açores sont dénommées « Ilhas Flamencas », « De Vlaamische Eylanden » ou encore « Isole Azzori Flandricae » !

Ces îles découvertes par les Portugais au XVème siècle étaient alors inhabitées. En 1450, un noble brugeois, Joos van Huertere, obtient du roi du Portugal l’autorisation de les coloniser. Il fait la promotion de ces îles à Bruges et entraîne avec lui plus de deux mille Flamands qui seront les premiers colons des Açores… mais au profit du Portugal !

Si la Belgique avait existé à cette époque en tant qu’état, les Acores auraient été notre première colonie. Mais nos régions faisaient partie du Duché de Bourgogne sous l’autorité de Philippe le Bon.

Quelques noms de lieux rappellent ces premiers occupants comme la « Ribeira dos Flamengos » et le nom de la capitale de l’île Fayal : « Horta » une évolution du patronyme « Huertere ».


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samedi 4 juin 2022

Pentecôte

Le mot « Pentecôte » vient du grec ancien et signifie « cinquantième ». C’est en effet toujours le cinquantième jour après Pâques. Une date qui, comme Pâques, varie chaque année.

En ce jour, on commémore la descente du Saint-Esprit sur les disciples afin qu’ils aillent prêcher l’enseignement du Christ. Dans l’iconographie religieuse, ce Saint-Esprit est symbolisé par de petites langues de feu au-dessus de leur tête. Cet épisode est raconté dans les « Actes de apôtres » et le texte ajoute qu’ils se sont mis à parler dans plusieurs langues… afin d’être compris par tous les peuples du monde.


                                    La Pentecôte, tableau peint par El Greco vers 1600 (musée du Prado à Madrid)

Petit rappel : depuis le concile de Nicée de 325, le jour de Pâques dépend du cycle lunaire : c’est le dimanche qui suit la première pleine lune après le 21 mars, l’équinoxe de printemps.

Quant à l’Ascension, c’est quarante jours après Pâques, toujours un jeudi et la Pentecôte suit dix jours après.

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vendredi 3 juin 2022

Beethoven « La lettre à Elise »

Cette petite « bagatelle » pour piano, tous les mélomanes la connaissent. Elle a été un peu oubliée après le mort du musicien en 1827 et la partition originale ne sera retrouvée qu’en 1865 par Ludwig Nolh qui la publiera sous le titre « Für Elise » (Pour Elise).

Mais qui était cette Elise ? La vie sentimentale de Beethoven est assez bien connue et il n’y a aucune Elise parmi les femmes qu’il a aimées. En fait le document retrouvé par Nolh était en mauvais état et le titre était difficilement lisible, seules les deux dernières lettres « se » sont évidentes. Elise n’est peut-être pas le bon prénom. On pense généralement qu’il faudrait l’appeler « Pour Thérèse ». En effet, l’année de la composition de cette pièce, en 1810, Beethoven avait demandé en mariage Thérèse Malfatti …qui a refusé ! A moins qu’Elise ne soit un amour secret !


Pour écouter cette belle mélodie, cliquez ici   https://youtu.be/muVoIHKlaoE

Ce thème musical sera repris en chanson par Dario Moreno en 1959 puis par Dalida et bien d’autres. Souvenez-vous : « Tout l’amour que j’ai pour toi … ». On est loin de l’élégante composition pour piano…

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mercredi 1 juin 2022

Payer en monnaie de singe et singerie

Les péages ne datent pas de notre époque, ils ont été inventés il y a bien longtemps. Nos régions au Moyen-Age en étaient truffées : il fallait payer pour traverser un territoire, un cours d’eau, utiliser un chemin… Cela faisait partie des revenus des nobles ou des rois.

Autrefois à Paris, le pont de l’île de la Cité était à péage, mais le roi avait décidé que les saltimbanques, les bateleurs, les gens de spectacle de rue seraient exonérés de cet impôt. Ils pouvaient donc passer librement… à condition bien sûr de prouver leur statut. Pour avoir l’accès, ils faisaient donc une pitrerie aux gardiens du pont ou montraient leur singe. Grâce à cette « singerie », la voie était libre !


D’où l’expression « payer en monnaie de singe » dont le sens a évolué… peut-être à cause des resquilleurs. Maintenant cela veut dire « payer en fausse monnaie ».

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dimanche 29 mai 2022

« Malbrough s’en va-t’en guerre…Mironton, mironton, mirontaine… Ne sait quand reviendra… »

En Lorraine, tout près de la frontière luxembourgeoise, se dresse le château de Malbrouck (sic) qui doit son nom à John Churchill, duc de Malborough (sic), général anglais qui y a séjourné au début du XVIIIème siècle lors de la guerre de succession d’Espagne. Grand stratège, il a infligé plusieurs défaites aux armées de Louis XIV.

Mais il est évidemment surtout connu par la chanson « Malbrough (sic) s’en va-t’en guerre… » écrite à cette époque et popularisée par Beaumarchais qui l’a intégrée dans sa pièce « Le Mariage de Figaro ». La reine Marie-Antoinette l’aurait interprétée sur son clavecin devant la Cour, ce qui contribua à son succès.

Mais contrairement à ce que dit la chanson, le duc de Malborough n’est pas mort sur un champ de bataille, il n’a été que blessé et il est décédé bien plus tard en Angleterre. C’était une chanson de propagande : fallait faire croire aux Français qu’ils étaient venus à bout de ce diable de Malborough !


Château de Malbrouck à Manderen en Moselle.

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vendredi 27 mai 2022

Mots croisés

Ils ont a été inventés par un Américain Arthur Wynne en 1913. Cela s’appelait le « Word cross-puzzle » et était construit en losange. La presse anglaise en publiera dès 1918 en leur donnant une forme rectangulaire ou carrée, avec des cases noires entre les mots. C’est en novembre 1924 dans le journal « Le Dimanche Illustré » que paraîtra, sous le nom de « mosaïque mystérieuse », la première grille française, la voici (pas trop difficile) :


Horizontalement : 1 Champêtre 8 Favorable 9 Chiffre 10 Note 11 Arme 12 Préposition 15 Fleur 16 L’égal de quelqu’un 18 Pronom 20 Appel 21 Note 22 Arbre 24 Particule d’atome 25 Vive lueur

Verticalement : 1 Temps de verbe 2 Conscience intime 3 Note 4 Personnage légendaire 5 Terme de jeu 6 Dépôt de liquide 7 Détruit 13 Fleuve 14 Petit animal 17 Vêtement 19 Meuble 21 La terre 23 Négation 24 Pronom


A partir de 1929, les grands journaux (comme Le Figaro puis L’Humanité) intégreront ce sport cérébral dans leurs colonnes. Le début d’un succès qui perdure près d’un siècle plus tard !

Ce jeu a acquis ses lettres de noblesse grâce à un intellectuel, un écrivain à succès qui s’y est intéressé. C’est Tristan Bernard (1866-1947), auteur de nombreux romans et pièces de théâtre, il fut le premier vrai cruciverbiste : il inventera les numérotations horizontales et verticales à l’extérieur de la grille et surtout, proposera des définitions amusantes et suggestives au lieu de celles du dictionnaire.  En voici quelques-unes :

Muet de naissance > cinéma / Cadeau bon marché > conseil / Collectionneur de papillons > essuie-glace / Ne reste pas longtemps ingrat > l’âge / Moins cher quand il est droit > piano … etc.

A Paris, un théâtre et une place portent le nom de Tristan Bernard. Cet homme de lettres à côté de sa passion pour les mots croisés, était aussi un féru de cyclisme ! Il fut même directeur du vélodrome Buffalo à Neuilly-sur-Seine.

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mercredi 25 mai 2022

Boute-en-train

Belle expression pour désigner une personne qui met de la gaieté en société, qui met en train, qui « boute » (pousse) à la bonne humeur !

Mais avant de s’employer pour un joyeux compagnon, boute-en-train était un bijou, une sorte de broche que les dames des siècles passés portaient sur la poitrine à la naissance du décolleté (voir tableau ci-dessous), de quoi sans doute éveiller l’intérêt de ces messieurs, de les mettre en train…


Puis l’expression a été utilisée pour un oiseau servant à faire chanter les autres, un professeur de musique chez les volatiles, un maître-chanteur en quelque sorte.

Actuellement dans les élevages de chevaux, le boute-en-train est un étalon qu’on place à proximité d’une jument pour susciter ses réactions et voir si elle est en chaleur. Et c’est un peu la même chose pour l’insémination artificielle des bovins. Afin de récolter le liquide séminal des taureaux reproducteurs, on approche du mâle une femelle qui sert d’excitant et qu’on appelle boute-en-train.

Une expression aux multiples facettes !

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dimanche 22 mai 2022

Bouton

Jeanne d’Arc voulait « bouter les Anglais hors de France ». « Bouter » signifiait à cette époque pousser (comme dans arc-boutant). Et c’est là qu’il faut chercher l’étymologie du bouton de nos vêtements. C’est un petit objet qu’on pousse au travers d’une ouverture.

Mais le bouton n’a pas toujours existé, c’est une invention des tailleurs de la fin du Moyen-Age. Auparavant, on fermait les vêtements à l’aide de lacets ou de rubans. Il arrivait même qu’on les couse le matin, quitte à les découdre en fin de journée.

La mode n’a pas accepté tout de suite cette innovation, cela paraissait vulgaire, incongru. Mais assez rapidement, son côté pratique l’a emporté sur les réticences. En tout cas, l’Eglise catholique les a bien adoptés puisque la soutane des ecclésiastiques en compte 33, 33 comme l’âge de Jésus lors de sa crucifixion.


Le Pape François et un cardinal avec leurs soutanes à 33 boutons.

Quant au bouton qu’on peut avoir sur la peau, le mot a la même origine : c’est une petite excroissance qui « boute », qui pousse…

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vendredi 20 mai 2022

Le chant du cygne

Le chant du cygne, c’est le dernier chef-d’œuvre d’un artiste.

Et pourtant, le cygne ne chante pas vraiment. Mais dans les écrits des Anciens (Homère, Eschyle, Ovide, Platon), on retrouve plus d’une fois l’évocation du chant du cygne au moment de sa mort.

Platon dans « Phédon » décrit les derniers moments de Socrate qui, après avoir bu la ciguë, se déclarait serein et heureux comme le cygne à la fin de sa vie : « Quand ils sentent approcher l’heure de leur mort, les cygnes chantent ce jour-là plus souvent et plus mélodieusement qu’ils ne l’ont jamais fait, parce qu’ils sont joyeux de s’en aller chez le dieu dont ils sont les serviteurs ».

Une expression dont l’origine remonte à plusieurs siècles avant JC !

La « Mort du cygne » sur la musique de Saint-Saëns est un sujet de chorégraphie classique. Ce ballet a été créé en 1907 pour la danseuse étoile russe Anna Pavlova, et depuis lors, de nombreuses ballerines (dont Maïa Plissetskaïa, photo ci-dessous) ont reproduit sur scène les mouvements du cygne agonisant qui, une dernière fois, bat des ailes avant de s’étendre sur le sol et rendre son dernier souffle.


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mercredi 18 mai 2022

Montmartre

La butte de Montmartre domine Paris avec sa basilique du Sacré-Cœur et sa place du Tertre, rendez-vous de nombreux artistes d’hier et d’aujourd’hui. Durant l’époque Gallo-romaine, la colline s’appelait « Mont de Mars », dieu de la guerre, en raison d’un temple qui lui était dédié en cet endroit. Mais avec le christianisme, l’appellation a évolué en souvenir de Denis, évêque de Paris, qui y aurait été décapité vers 250 : le nom du lieu a été transformé en « Mont du Martyr » devenu « Montmartre ».

Selon la tradition, Saint Denis, après son supplice, ramassa sa tête et s’en alla marchant jusqu’à sa sépulture, l’emplacement où a été construite la basilique qui porte son nom et qui a servi de nécropole aux rois de France.

Dans l’iconographie chrétienne, il est représenté décapité avec sa tête dans les mains    






St Denis sur la façade de Notre-Dame de Paris




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dimanche 15 mai 2022

Karma

Dans les sixties, de nombreux hippies, fuyant la société de consommation, ont fait le voyage vers Katmandou au Népal à la recherche d’une sagesse qu’ils ne trouvaient pas dans les pays occidentaux. Les Beatles eux aussi sont allés se ressourcer en Inde, la philosophie asiatique fascinait à cette époque et encore aujourd’hui, on entend souvent parler de son karma

Le Karma c’est notre destinée, ce qui doit arriver arrivera. Mais ce n’est pas du simple fatalisme car l’hindou croit en la réincarnation : notre existence d’aujourd’hui est influencée par nos vies antérieures, mais nos actions actuelles déterminent également ce que nous deviendrons après notre mort. On peut donc améliorer son Karma par de bonnes actions.

On récolte ce que l’on sème, c’est le principe de base du Karma et il y a toujours une note d’espoir : ce qu’on n’a pas pu faire dans cette vie, on aura l’occasion de le faire dans la suivante


« Quand un oiseau est vivant… il mange des fourmis. Quand l’oiseau est mort…les fourmis le mangent. Le temps et les circonstances peuvent changer à tout moment. Respecte chaque être vivant. Tu es peut-être puissant aujourd’hui, mais souviens-toi : le temps est plus fort que toi ! Un arbre fait des millions d’allumettes…Il ne faut qu’une seule allumette pour brûler des millions d’arbres… »

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jeudi 12 mai 2022

Vendredi 13

Il n’y en a qu’un ou deux par an, très rarement trois. Voilà une date un peu particulière et c’est sans doute pour cela que certains y voient un jour de chance, une occasion à ne pas rater. Les loteries et jeux de hasard entretiennent le mythe avec de gros lots exceptionnels…


En revanche, pour les superstitieux, c’est un jour de malheur, avec des réminiscences chrétiennes : le Christ est mort sur la croix un vendredi, le lendemain de la « dernière cène » où ils étaient 13 à table. Ajoutons à cela qu’Adam et Eve ont croqué la pomme le 13ème jour de la création du monde selon la Bible !

Autre explication :13 a une connotation négative parce qu’il se heurte au système duodécimal très répandu autrefois et qu’on trouve encore dans le commerce avec les livraisons par douzaines, sur nos cadrans de montre (12 heures !) ou dans la division de l’année en 12 mois ou encore les 12 signes du zodiaque. Le 13 brise cette harmonie.

Le nombre 13 serait donc malfaisant, alors certains (linguistes ?) se sont amusés à créer deux nouveaux mots : la peur du 13, ce serait la « triskaïdékaphobie » et celle du vendredi 13 la « paraskevidékatriaphobie ». Ouf !

Les Asiatiques ne sont nullement « triskaïdékaphobes », mais ils ont une profonde aversion pour le 4 tandis que le 8 est pour eux un vecteur de chance. A chacun son folklore !

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mercredi 11 mai 2022

Se mettre sur son 31

C’est soigner sa tenue pour une fête, une cérémonie, une grande occasion, s’endimancher. L’origine de cette expression est controversée.


Cela viendrait du chiffre du mois qui est particulier, tous les mois n’ont pas 31 jours. C’est un jour spécial qu’il faut célébrer en s’habillant élégamment. C’est une explication (pas très convaincante) des linguistes.

Il y en a une autre, celle des soldats prussiens dont les casernes faisaient l’objet d’une inspection sept fois par an, chaque mois de 31 jours. Alors, pour cette occasion, il fallait tout astiquer et que l’uniforme de chacun soit impeccable…

Mais peut-être que « trente-et-un » n’est qu’une déformation de « trentain » qui désignait autrefois un drap de luxe.

Bref, on ne sait pas vraiment, pas toujours facile de retracer l’histoire des mots.

Curieusement, au Québec, on se met sur son 36 et non sur son 31 ! Et les deux formules ont exactement la même signification.


Autant savoir.

 

 

Les trois statues "Pis" de Bruxelles

Le Manneken-Pis est mondialement connu. Cette amusante statuette de 50 cm de haut est un peu l’emblème du Bruxelles gouailleur et populaire...