Pour faire opposition à la croix gammée omniprésente pendant les années d’occupation, il fallait un emblème à la Résistance Française : ce sera la croix de Lorraine, un choix symbolique de De Gaulle en 1940 : cette région, la Lorraine, était redevenue française après la guerre 14-18 et de plus, elle figurait sur le blason du régiment qu’il commandait en 1938.
A la mort du Général, un mémorial a été érigé à Colombey-les-deux-Eglises,
c’est une immense croix de 44 mètres de haut, fruit d’une souscription
internationale, 67 pays ont participé !
Dans nos églises, on ne voit que la croix latine, le modèle lorrain
avec deux traverses horizontales est apparu au IVème siècle lors du
règne de l’empereur romain Constantin : la barre du haut plus courte
représente l’inscription « INRI » du Golgotha pour « Iesus
Nazarenus, Rex iudeorum » (Jésus de Nazareth roi des Juifs). Cet
écriteau était habituel pour les suppliciés dans l’empire romain ; il mentionnait
le nom du condamné et la raison de son exécution.
Cette croix est utilisée
par les Orthodoxes et on la retrouve dans des blasons nobiliaires. Le duc de
Lorraine l’avait reprise dans ses armoiries, et après la défaite et la mort en
1477 à Nancy de Charles le Téméraire, elle est devenue le symbole de
la Lorraine et a pris ce nom.
Autant savoir.