Le 11 novembre 1923, Adolf Hitler est incarcéré à la suite d’un putsch manqué : il voulait reproduire la marche de Mussolini sur Rome de 1922, mais lui et ses partisans sont arrêtés. Pendant ses 13 mois de détention, il rédigera « Mein Kampf » (Mon Combat), la Bible du nazisme.
Hitler n’avait rien d’un écrivain mais, criblé de dettes, il
avait rédigé cet ouvrage en espérant des droits d’auteur. Il déverse dans ce
texte toute sa colère, sa rancœur de ne pas avoir été suivi : le
sous-titre est d’ailleurs « Eine Abrechnung » (Un règlement
de comptes).
Dans ce manifeste, on retrouve pêle-mêle les idées de base
du nazisme : le rêve d’une grande Allemagne toute-puissante,
la haine du communisme, des Juifs, un
racisme exacerbé, mais aussi des digressions autobiographiques,
il y a même une théorie de l’art oratoire et l’histoire du
parti des travailleurs allemands. C’était tellement confus et indigeste
à lire que par la suite, des collaborateurs du Führer le retravailleront pour
mettre un peu d’ordre dans ce fatras.
Adolf Hitler est né en Autriche en
1889.
N’ayant pas fait d’étude, il se veut artiste peintre mais échoue aux
Beaux-Arts. En 1914, il est mobilisé et son rôle dans le conflit est de
transmettre les ordres aux régiments. Il est nommé caporal à la suite deux
blessures, en 1916 et 1918. Après la guerre, grâce à ses talents d’orateur, il
devient porte-parole du DAP, parti des travailleurs. En 1923, c’est le fiasco
de sa tentative de coup d’état puis son incarcération. A sa sortie de prison,
il est promu dirigeant du NSDAP, le futur parti nazi. De 1929 à 1932, c’est son
ascension politique avec sa nomination comme chancelier en 1933 et sa prise du
pouvoir en 1934. La suite est bien connue : il mettra le monde à feu et à
sang jusqu’à son suicide à Berlin le 30 avril 1945.
Autant savoir.