La main droite tendue vers le ciel, c’est le salut fasciste repris par Mussolini puis par les Nazis. On l’appelle aussi salut romain comme s’il venait de la Rome antique. Et pourtant il ne figure nulle part dans l’iconographie ancienne. En fait, il semble avoir été inventé en 1785 par le peintre Louis David pour son tableau célèbre « Le serment des Horaces » et par la suite tous les mouvements d’inspiration fasciste adopteront ce geste, symbole d’allégeance fanatique à un chef ou une idéologie.
Tableau de Louis David "Le serment des Horaces"
(1785)
L’histoire des Horaces et Curiaces est racontée par
l’historien latin Tite-Live : vers 650 avant JC, afin d’éviter une
guerre sanglante, Rome et sa rivale Albe conviennent de régler leur conflit par
un combat entre trois représentants de chaque camp : ce seront les Horaces
pour Rome, trois frères, opposés à trois Albains, les Curiaces. Au cours de
l’affrontement, deux Horaces sont tués tandis que les Curiaces sont blessés. Le
dernier Horace fait alors mine de s’enfuir, poursuivi par les Curiaces. Grâce à
cette ruse le dernier Horace a pu séparer ses adversaires et les vaincre un à
un. Rome l’a ainsi emporté sur Albe.
Le mot « fascisme »
est la transposition française de l’italien « fascismo »
inventé par les milices de Mussolini vers 1920 en référence au faisceau
(fascio) porté par les licteurs dans la Rome antique. Ce faisceau
était l’emblème de la loi et de l’autorité.