samedi 6 juillet 2024

La moitié inférieure de l’humanité.

Un peu d’humour…

Pendant des siècles en Occident, l’homme, le mâle, s’est toujours considéré comme supérieur à la femme, le sexe faible. La religion catholique y a largement contribué, les femmes par exemple n’ont jamais eu accès à la prêtrise.

Thomas d’Aquin, canonisé en 1323 et promu « Docteur de l’Eglise », une sommité qui faisait autorité, a écrit : « Les femmes ont l’âme plus faible que les hommes, et donc leur sont inférieures ». Et ailleurs dans ses textes, il en parle comme étant « la moitié inférieure de l’humanité » !

Voilà qui a le mérite d’être clair et c’est un saint qui le dit !

Mais de nos jours, tout change : la femme se revendique l’égale de l’homme … #MeToo !

Autant savoir.

jeudi 4 juillet 2024

« G.I. » soldat américain

Pourquoi appelle-t-on « G.I. » les soldats américains ?

Le sujet porte à discussion.

Certains avancent que ce sont les initiales de « General Infantry », mais cette explication n’est pas retenue par les linguistes.

Il y en a une autre plus amusante : ce sigle apparaissait sur divers objets en métal utilisés par l’armée des Etats-Unis, « G.I. » pour « Galvanised Iron » (= fer galvanisé). Et comme on le voyait partout, cela a fini par désigner tout le matériel militaire … puis ceux qui l’utilisaient, les soldats !

Le dictionnaire Larousse donne lui une autre version : cela vient bien du sigle sur le matériel militaire mais il signifierait « Government Issue », fourniture du Gouvernement et non fer galvanisé.

Que choisir ? Personnellement je préfère le galvanisé.

                         Célèbre photo de GI dressant le drapeau américain à Iwo Jima au Japon le 23 février 1945

Etymologie : le terme « galvanisation » vient du nom de son inventeur, Luigi Galvani qui a découvert ce procédé en 1780 : pour lutter contre la corrosion, le métal est recouvert d’une couche de zinc.                           

Autant savoir.

 

dimanche 30 juin 2024

Héroïne

L’héroïne, cette drogue qui fait des ravages aujourd’hui, était à l’origine un médicament. Découverte en 1874, c’est la firme Bayer qui l’a produite au départ de la morphine. En 1898, elle était commercialisée dans les pharmacies et prescrite contre la toux et l’asthme. On pensait qu’elle éviterait l’addiction à la morphine très répandue à cette époque. Après la première guerre mondiale on a commencé à la considérer comme un stupéfiant, les Etats-Unis l’ont interdite en 1924. En Europe il faudra attendre 1931.





Affiche publicitaire aux États-Unis en 1898.



La firme Bayer l’avait baptisée en allemand « Heroin » : cet antidouleur puissant génère un sentiment euphorique d’invulnérabilité qui peut conduire à un comportement particulièrement courageux ou « héroïque ». D’où son nom.

De nombreux soldats lors des conflits armés en ont consommé. On estime que 20% des GI américains au Vietnam étaient héroïnomanes.

Autant savoir.

 

mercredi 26 juin 2024

Syndrome de Stockholm et celui de Lima

Ce sont deux syndromes radicalement opposés qui découlent d’un contact prolongé entre ravisseurs et prisonniers. L’un est bien connu, l’autre moins.

-          En 1973 à Stockholm, une prise d’otages dans une banque se termine de façon inattendue. Après un siège de six jours, la police parvient à neutraliser les ravisseurs et à libérer les otages. Mais surprise, ceux-ci ont pris fait et cause pour ceux qui les retenaient. Lors de leur procès, ils refuseront de témoigner contre eux et les aideront même financièrement.

Le syndrome de Stockholm, c’est donc quand une personne prise en otage s’attache à ceux qui l’ont capturée. Elle leur trouve des excuses, une justification.

              


-          A Lima en 1996, des guérilleros révolutionnaires investissent l’ambassade du Japon au Pérou et prennent des otages. Ils devaient exécuter leurs prisonniers en cas d’attaque des forces de l’ordre. Pris de sympathie pour leurs captifs, ils n’ont pu se résoudre à le faire et les ont libérés. Plusieurs guérilleros seront exécutés sommairement lors de l’assaut.

Le syndrome de Lima c’est l’empathie d’un geôlier pour son prisonnier.

Autant savoir.

 

 

dimanche 23 juin 2024

Parapluie

Le parapluie tel que nous le connaissons aujourd’hui a été inventé en 1705 par un artisan français Jean Marius, jusque-là spécialisé dans la fabrication de besaces.





Parapluie de Jean Marius datant du XVIIIème siècle (musée de la Mode à Paris)


Son parapluie « pliant à porter dans la poche » (selon la publicité de l’époque) est en tissu vert imperméabilisé tendu sur une structure en métal avec un manche en bois ou en cuivre qui se divise en trois parties. Il se referme, on peut ainsi le ranger dans un fourreau.

Il présente son invention à la cour de Versailles et le Roi-Soleil, très admiratif, lui octroie en 1710 un brevet de 5 ans. Marius qui a le sens des affaires fait placer des affiches dans tout Paris et son « parapluye » (sic) connaît vite un franc succès. Il passera la Manche et les gentlemen anglais l’adopteront mais sous le nom de « umbrella ».

                                                          



 

 Affiche de Jean Marius (1710)



Avant Marius, il existait depuis l’Antiquité des dispositifs similaires mais toujours pour se protéger du soleil : ce sont les parasols fixes et les ombrelles plus légères devenues accessoires de mode des dames de la haute société. Notre artisan français a eu l’idée d’adapter leur principe à la pluie et surtout de le rendre facile à emporter. Il n’a pas beaucoup changé depuis.

Autant savoir.

 

 

 

 

vendredi 21 juin 2024

Trinquer

Cette tradition d’entrechoquer les verres remonterait au Moyen-Age. À cette époque et même au cours des siècles suivants, on utilisait beaucoup le poison pour se débarrasser de ses adversaires.

Après plusieurs cas d'empoisonnement par les breuvages, une coutume s'est répandue en Occident : celle de trinquer. Quand on était reçu par quelqu’un qui vous offrait une boisson, on entrechoquait volontairement les chopes ou les verres de façon qu’un peu de liquide passe d’un récipient à l’autre.

Après avoir trinqué, les convives buvaient en se regardant dans les yeux, pour être bien certain que l’autre buvait en même temps. Une personne mal intentionnée ne prendrait pas le risque de boire son propre poison.

Et c’est ainsi que, en trinquant, on doit se regarder dans les yeux…

Etymologie : Le verbe « trinquer » vient des langues germaniques : boire se dit « trinken » en allemand, « drinken » en néerlandais, « to drink » en anglais.

Autant savoir.

 

mardi 18 juin 2024

Apprendre par coeur

 


Dans le langage courant, le cœur, cet organe qui nous maintient en vie, a différentes significations. A commencer par le centre des sentiments : on dit d’une personne généreuse ou aimante qu’elle a du cœur ou le cœur sur la main. A l’inverse, c’est un cœur de pierre.

Mais cela peut aussi vouloir dire courage, volonté, comme dans « avoir du cœur à l’ouvrage » ou dans le dicton « A cœur vaillant, rien d’impossible ». Le même sens se retrouve dans la célèbre réplique du Cid de Corneille :

DON DIÈGUE
Rodrigue, as-tu du cœur ?

DON RODRIGUE
Tout autre que mon père
L’éprouverait sur l’heure.

Mais pourquoi « apprendre ou savoir par cœur » ? Cela vient des croyances de l’Antiquité : pendant des siècles, le cœur était considéré comme le siège de la pensée et de la mémoire. Dans l’Egypte des Pharaons, lors de la momification, on enlevait les viscères, mais jamais le cœur ! Il était laissé dans le corps puisque c’était l’intelligence, la conscience du défunt. Notre expression est donc ce qui reste de cette croyance séculaire.

Autant savoir.

dimanche 16 juin 2024

Coquelicot

Cette fleur champêtre doit son nom au coq : ses pétales souples au rouge éclatant font penser à la crête du maître de la basse-cour. On appelait d’ailleurs ce pavot en ancien français « coquerico », une onomatopée du chant de l’animal.

En latin le coq se disait « gallus » dont on retrouve la racine dans « gallinacé(e) » mais au Moyen-âge ce terme a été supplanté par « coccus » une imitation du cri de la volaille « coco… ».

Dans le langage des fleurs, les coquelicots sont censés apporter du réconfort à ceux qui sont dans la peine ; dans certains pays, ils font partie des commémorations des soldats tombés au front, ils poussent spontanément autour des croix des cimetières militaires et sur les anciens champs de bataille, leur couleur symbolisant le sang des victimes

Autant savoir.

 

 

jeudi 6 juin 2024

Vespasiennes

Vespasien est le 9ème empereur romain, son règne a duré 10 ans de 69 à 79 après JC. Il a laissé son nom à ces urinoirs publics en milieu urbain. Pourtant, contrairement à la légende, il n’est pas à l’origine de ces installations de salubrité. Il s’est bien occupé de l’urine de ses concitoyens mais pour la taxer : elle était utilisée en teinturerie et on en faisait commerce. Selon l’historien Suetone, Vespasien aurait répondu à ceux qui critiquaient cette taxe : « Pecunia non olet » qu’on a traduit par « L’argent n’a pas d’odeur ». L’expression est restée : on fait de l’argent avec tout, peu importe son origine.

A Paris, en 1770, sont apparus les premiers « barils d’aisance », mais c’est en 1834 qu’on en a construit 478 dans la capitale française à l’initiative de Préfet de la Seine, le comte de Rambuteau. Le peuple parisien les a baptisés par dérision les « colonnes Rambuteau ». Pour mettre fin à ces moqueries, c’est le Préfet lui-même qui a lancé le nom de « Vespasiennes ».








Colonne Rambuteau ou Vespasienne


Le mot Vespasienne ne s’est pas imposé tout de suite, on lui préférait en argot « pissotière », un terme issu de la marine qui désignait les ouvertures par lesquelles l’eau s’évacuait du pont d’un navire. Maintenant, on parle plus élégamment de sanisettes … qui ne sont plus réservées exclusivement aux hommes !

Autant savoir.

 

lundi 3 juin 2024

Amour, citations (Autant savoir)

Un peu à la façon de Cyrano de Bergerac dans la tirade du nez, voici quelques pensées sur le sentiment amoureux :

Poétique : « Je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne." (Alfred de Musset)

Béat : « On est toujours beau quand on est amoureux » (Grégoire Lacroix)

Théâtral : "Il n’y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d’exister pour quelqu’un."  (Victor Hugo)

Expérimenté : « L’amour et la raison n’habitent pas ensemble » (Proverbe arabe)

Plaisantin : « Tomber amoureux, ce n’est pas bien grave, le tout c’est de ne pas se faire mal » (Rémy Donnadieu)

Conjugué : « Le passé du verbe aimer n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur toujours conditionnel » (Jean Cocteau)

Désenchanté : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » (Lamartine)

Pragmatique : « Le secret du bonheur en amour, ce n'est pas d'être aveugle mais de savoir fermer les yeux quand il le faut. » (Simone Signoret)

Et le mot de la fin …

Avisé : « Suis toujours ton cœur, mais prends ton cerveau avec toi » (Alfred Adler)

Autant savoir.

mercredi 29 mai 2024

Notes de musique, origine.

 

Do, re, mi, fa, sol…cela date du XIème siècle. Auparavant, on utilisait le système en vigueur dans l’Antiquité basé sur les premières lettres de l’alphabet mais bizarrement en commençant par le C.

Cela donnait : C (do) D (re) E (mi) F(fa) G(sol) A(la) B(si). Les Anglo-Saxons ont gardé cette notation tandis que les pays de langue romane ont fait autrement à cause d’un moine italien, Guido d’Arezzo (992- après1033).

Ce Bénédictin a eu l’idée d’utiliser la première syllabe de chaque vers d’un cantique latin en l’honneur de Saint Jean-Baptiste. Dans cet hymne, ces syllabes correspondent à une note :

Ut queant laxis / Resonar fibris / Micra gestorum / Famuli tuorum / Solve polluti / Labii reatum / Sancte Iohannes

Il faut croire que Guido d’Arezzo, professeur de musique, jouissait à l’époque d’une grande notoriété pour que sa dénomination compliquée de la gamme s’impose dans le monde occidental jusqu’à nos jours. Il y a eu une seule modification : le ut a été remplacé par le do à la consonance plus claire (do < dominus).

Voici la traduction du texte latin : « Afin que tes fidèles puissent chanter librement les merveilles de tes actes, efface les souillures de leurs lèvres, ô Saint Jean. »

Autant savoir.

 

mardi 28 mai 2024

Colin-maillard et Colin-tampon

Dans un espace clos, un « chasseur » appelé Colin-maillard a les yeux bandés et cherche à attraper une proie parmi ceux ou celles qui tournent autour de lui. Il essaie ensuite de l’identifier en lui touchant le visage.


Ce jeu séculaire doit son nom à Jean Colin : au Xième siècle, ce hutois a eu les yeux crevés lors d’une bataille mais malgré sa cécité, il a continué à combattre en frappant à l’aveuglette à l’aide d’un maillet … ce qui lui a valu le sobriquet de « maillard".

Colin est en fait un diminutif de Nicolas et le prénom « Colin » était souvent utilisé de façon ironique, pour un individu pas très malin. On le retrouve dans l’expression devenue rare aujourd’hui « s’en moquer comme de colin-tampon » qui veut dire ne pas s’en soucier du tout, n’en faire aucun cas.

Tampon était le surnom donné au joueur de tambour de l’armée suisse au XVIème siècle : ce soldat-musicien rythmait l’avancée des troupes mais, armé seulement de ses baguettes, il n’était pas bien dangereux … devenant ainsi la risée de ses adversaires.

Autant savoir.

samedi 25 mai 2024

Crème Chantilly


Contrairement à une explication souvent donnée, elle n’a pas été inventée par le célèbre cuisinier François Vatel qui s’est suicidé en 1671 au château de Chantilly, victime de ce qu’on appelle aujourd’hui un burn-out. Lors d’une réception organisée pour la venue de Louis XIV, la livraison des poissons avait pris du retard : Vatel, désespéré, ne l’a pas supporté !

Non, cette crème fouettée était connue bien avant cet épisode. En 1531, Rabelais parle dans son « Pantagruel » d’une « neige de crème » ; plus tard on l’appellera « neige de lait ». La recette a évidemment évolué avec le temps mais il s’agit toujours de crème fraîche battue et sucrée ou aromatisée.

Elle devient « Chantilly » au XIXème siècle. On la trouve sous ce nom pour la première fois en 1820 dans le livre de recettes « Le Cuisinier Impérial » de Viard. On a sans doute voulu associer cette mousse gourmande à ce château élégant où la bonne chère a toujours été de mise. C’était peut-être aussi une allusion à la porcelaine de Chantilly au blanc immaculé qui était très en vogue à cette époque.

Autant savoir.

jeudi 23 mai 2024

Woke et wokisme

Ce sont des termes à la mode qu’on retrouve sous la plume des journalistes ou dans les discours des hommes politiques ou des intellectuels.

Mais qu’est-ce que ça signifie ? Pour comprendre il faut partir de l’anglais « woke » qui veut dire « éveillé ». A l’origine, le mot a été utilisé pour dénoncer la discrimination raciale aux Etats-Unis. Être woke, c’était être « éveillé », c’est-à-dire conscient des injustices subies par les Afro-Américains.

Mais très vite le terme a été repris par ceux qui dénoncent toutes sortes d’inégalités sociales : les opposants aux régimes politiques ou économiques en place, les contestataires en tous genres, les « progressistes » qui veulent changer le monde. Cela peut s’appliquer aussi aux mouvements féministes, aux militants écologistes, aux complotistes. Tous en chœur, ils chantent « I stay woke ».

Autant dire que c’est devenu un « fourre-tout » loin de la signification première.

Autant savoir.

jeudi 16 mai 2024

Peau de chagrin

Autrefois, on disait « se rétrécir comme une peau de sagrin » et non « de chagrin ». C’est la similitude de consonance qui a fait qu’on a déformé le « sagrin » en un mot plus commun, le « chagrin ».

Le « sagrin », c’était à l’origine la peau de l’âne. C’est avec cette peau que l’on recouvrait les tambours. Pour ce faire, elle était d’abord mouillée et tendue, elle se contractait en séchant… d’où le sens de l’expression.

La formule a fait florès avec une oeuvre de Balzac « La Peau de chagrin » parue en 1831. Le héros du roman, à la suite d’un pacte diabolique, reçoit une peau qui réalise tous ses souhaits, mais celle-ci se rétrécit à chaque vœu exaucé et finalement, il n’en reste plus rien… C’est comme notre vie !
















Autant savoir.

 

mardi 14 mai 2024

Alphabet aéronautique

 


« Allo Papa Tango Charlie … Répondez nous vous cherchons… » chantait Mort Schuman en 1976, employant ainsi la terminologie instaurée en 1950 par l’OACI (Organisation internationale de l’Aviation Civile).

Depuis cette date, les pilotes et aiguilleurs du ciel du monde entier utilisent un alphabet phonétique standardisé : chaque lettre est exprimée par un mot anglais à la consonnance claire.

Alfa – Bravo – Charlie – Delta – Echo – Foxtrot – Golf – Hotel – India – Juliett – Kilo – Lima – Mike – November – Oscar – Papa – Quebec – Romeo – Sierra – Tango – Uniform – Victor – Whisky – X-ray – Yankee - Zulu

Cet alphabet phonétique vise à éviter les risques de malentendu dans les communications aéronautiques. A la radio, on pourrait par exemple confondre « p » avec « b » surtout avec des équipages internationaux aux langues différentes. On dira donc “papa” et “bravo”. De même les chiffres seront épelés toujours en anglais.

Ainsi pour s’identifier, le pilote d’un avion immatriculé QRS 457 dira « Quebec Romeo Sierra four five seven » et la tour de contrôle indiquera de prendre par exemple la piste 2C en disant « Two Charlie ».

Appelé aussi « Alphabet Phonétique de l’OTAN », il sert aux militaires dans les échanges radio et il a été adopté dans la vie courante pour bien se faire comprendre notamment lors d’entretiens téléphoniques.

Autant savoir.

dimanche 12 mai 2024

Une autre paire de manches

Au Moyen-Age et même plus tard, on ne possédait pas une garde-robe bien fournie de vêtements de rechange comme maintenant. Surtout si l’on n’était pas très riche, alors on avait trouvé la solution : des habits aux manches amovibles !


Les robes et autres vêtements étaient constitués de la partie centrale du buste sur laquelle s’attachaient les manches de manière non permanente avec un ruban. On travaillait toute la journée au potager, animaux, cuisine ... les manches se salissent. Le dimanche pas question d’aller à l’église avec des manches sales.

Alors on les enlevait et on les remplaçait par une autre paire de manches. D’où notre expression.

Cela signifie maintenant qu’on doit faire les choses différemment et que ce sera ardu !

Autant savoir.

vendredi 10 mai 2024

Candidat

C’est le même mot dans toutes les langues européennes : Kandidaat, Kandidat, candidate, candidato… Cela vient du latin « candidatus », un adjectif qui signifiait « blanc » ! Ce terme a été utilisé dans la Rome antique pour les prétendants à une fonction publique parce qu’ils devaient revêtir une toge blanche.


Toge romaine, sculpture acéphale antique


Plutarque à la fin du 1er siècle après JC écrivait : « Cette toge devait être leur seul vêtement afin qu’on ne puisse les soupçonner d’avoir de l’argent caché dans leur tunique pour acheter les suffrages. »

Rien de nouveau sous le soleil donc, mais il est salutaire de se souvenir au moment de voter qu’étymologiquement, un candidat est censé être blanc comme neige, pur et sans reproche. D’ailleurs le terme « candidat » a la même racine que … « candide » (= ingénu, innocent, simple et sincère).

Il doit être comme le « Booz endormi » de Victor Hugo : « Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques / Vêtu de probité candide et de lin blanc… » (Extrait de La légende des siècles, 1859)

Autant savoir.

 

mercredi 8 mai 2024

Parler français comme une vache espagnole

C’est une expression familière qui veut dire « mal parler le français, l’écorcher ». En fait, c’est une déformation de « parler le français comme un basque (parle) l’espagnol ».

Les Basques au-delà des Pyrénées, c’est bien connu, sont réfractaires à tout ce qui vient de Madrid…Et quand ils sont obligés de parler espagnol, ils le font avec un accent régional prononcé. Ils préfèrent leur idiome … et ils ont bien raison : le basque ne ressemble à aucune autre langue européenne, elle est même la plus ancienne, antérieure à l’arrivée dans nos régions des Celtes, les ancêtres des Gaulois.

De nos jours, plus d’un million de personnes parlent le basque qui est enseigné dans certaines écoles tant du côté français qu’en Espagne.


Autant savoir.

jeudi 2 mai 2024

Dr Jekyll et Mr Hyde

« L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde » c’est le titre d’un roman paru en 1886 de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson. Il a eu un immense succès lors de sa sortie de presse. C’est l’époque où Jack l’éventreur sévissait dans les rues de Londres. Et ce récit glauque et troublant a alimenté les peurs que suscitait l’insaisissable « Jack the Ripper ».

Le docteur Jekyll, philanthrope animé des meilleures intentions, découvre un breuvage qui permet de séparer le bien du mal chez l’être humain, mais au cours de ses expériences, il est lui-même contaminé par sa mixture. Et chaque soir, il devient, bien malgré lui, Mister Hyde, un sinistre personnage immoral, en proie à tous les vices. Le roman décrit la lutte incessante entre Jekyll, l’idéaliste bienfaisant durant la journée et, la nuit tombée, Hyde le dépravé…

Comme l’écrivait un contemporain de Stevenson, Mark Twain : « Chacun de nous est une lune avec une face cachée que personne ne voit ».

Autant savoir.

Apple, pourquoi la pomme ?

Plusieurs versions circulent. Une chose est sûre, c’est Steve Jobs qui a eu l’idée de ce nom en 1976 . On raconte que lors d’un voyage en...