Dans le langage courant, le cœur, cet organe qui nous
maintient en vie, a différentes significations. A commencer par le centre des
sentiments : on dit d’une personne généreuse ou aimante qu’elle a
du cœur ou le cœur sur la main. A l’inverse, c’est un cœur de
pierre.
Mais cela peut aussi vouloir dire courage, volonté, comme
dans « avoir du cœur à l’ouvrage » ou dans le dicton « A cœur
vaillant, rien d’impossible ». Le même sens se retrouve dans la
célèbre réplique du Cid de Corneille :
DON DIÈGUE
Rodrigue, as-tu du cœur ?
DON RODRIGUE
Tout autre que mon père
L’éprouverait sur l’heure.
Mais pourquoi « apprendre ou savoir par cœur » ?
Cela vient des croyances de l’Antiquité : pendant des siècles, le cœur était considéré comme le siège de la pensée et de la mémoire. Dans
l’Egypte des Pharaons, lors de la momification, on enlevait les viscères, mais
jamais le cœur ! Il était laissé dans le corps puisque c’était l’intelligence, la conscience du défunt. Notre expression est donc ce qui reste de cette croyance séculaire.
Autant savoir.