C’est ainsi
qu’on appelle la période entre la Noël et le Nouvel An : un arrêt
des hostilités, un répit en cas de conflit, un cessez-le-feu en temps de guerre.
En voici l’origine.
L’expression
date de décembre 1874 ; l’Assemblée nationale française est en
ébullition : monarchistes, bonapartistes, républicains s’invectivent,
s’insultent autour du projet de constitution de la 3ème République.
Mais de commun accord, une pause est décidée afin de célébrer dans la paix
la Nativité : on reporte les débats sur les sujets qui fâchent à plus
tard, après les fêtes, la presse parisienne parle de la trêve des confiseurs.
Pourquoi
des confiseurs ?
Sans doute parce que ces artisans du goût font la une de l’actualité en cette
semaine où l’on fait la file devant leurs échoppes pour acheter fruits confits,
friandises ou gâteaux. Les disputes ont cessé pour faire place aux délices des
sucreries.
Dans le même esprit, au Moyen-Age, l’Eglise avait
instauré la trêve de Dieu ou la paix de Dieu à certains moments
pour arrêter les guerres entre belligérants. Et bien sûr on se souvient aussi
de ces soldats français, anglais, belges et allemands qui en 1914 sont
sortis des tranchées pour fraterniser le jour de Noël.
25 décembre 1914 : soldats anglais, belges et
allemands photographiés ensemble sur le front de l’Yser