« C’est le plus fol / Et le plus magistral / De la bande à Eole / En un mot : le Mistral » chantait Marcel Amont dans « Le chapeau de Mireille ».
C’est un symbole de la Provence, un fléau, disent
certains, ce vent du nord qui s’engouffre dans la vallée du Rhône depuis la Drôme jusqu’à la Méditerranée. Il est souvent violent, tempétueux, balaie
tout sur son passage et dure plusieurs jours. Sénèque raconte que l’empereur
Auguste avait fait élever un temple en son honneur pour tenter de calmer ses
ardeurs.
Pour les anciens Provençaux, il était le maître des vents
et c’est là l’origine de son nom : « Mistrau » devenu
« Mistral », un dérivé du « magister » latin, le
maître !
C’est aussi le patronyme
de l’écrivain de cette région Frédéric Mistral (1830-1914) prix Nobel de
littérature en 1904 pour son œuvre poétique en occitan « Mireille ». Il
se disait descendant des troubadours et avec ses confrères du mouvement «
Félibrige », il voulait perpétuer l’usage de la langue d’oc.