« Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt / Sur les ruines d’un champ de bataille / Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens / Si j’avais été Allemand ? »
C’est le refrain d’une chanson composée par Jean-Jacques Goldman pour le trio qu’il formait avec Michael Jones et Carole Frederickx. Le texte fait référence à la montée du nazisme en Allemagne après la défaite de 14-18 et pose la question à chacun d’entre nous : aurions-nous agi différemment de la majorité des Allemands si nous étions nés dans ce pays à cette époque ? Cette interrogation prend tout son sens dans la bouche de ces trois interprètes d’origines différentes.
Goldman est Français d’un père juif et d’une mère
allemande, Jones est Gallois et Frederickx est noire
américaine. Nous sommes tous conditionnés par notre naissance… Le
comprendre c’est le début de la tolérance qui permet le vivre ensemble.
Cela fait penser à une chanson
de Maxime Le Forestier : « On choisit pas ses parents / On
choisit pas sa famille / On choisit pas non plus / les trottoirs de Manille /
De Paris ou d'Alger / Pour apprendre à marcher / Être né quelque part / Pour celui qui est né / C'est toujours un hasard… »
PS : Leidenstadt est une ville imaginaire, le mot est
une contraction de « Leiden » (souffrir) et de « stadt » (ville).