Texte écrit par Jacques
Prévert en 1945 mis en musique par Joseph Kosma. De nombreux
artistes ont repris à leur répertoire ce poème devenu chanson ; il existe une
version anglaise « Autumn Leaves ». On connaît
particulièrement l’interprétation d’Yves Montand. Ici Prévert en cette
saison d’automne évoque avec nostalgie un amour perdu… qui s’en est allé comme les
feuilles mortes emportées par le vent.
« Oh, je voudrais tant que tu te souviennes, / Des
jours heureux quand nous étions amis, / Dans ce temps-là, la vie était plus belle, / Et le soleil
plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, / Tu vois je
n'ai pas oublié. / Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, / Les souvenirs
et les regrets aussi, / Et le vent du nord les emporte, / Dans la nuit froide de
l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié, / La chanson que tu me
chantais... / C'est une chanson, qui nous ressemble, / Toi qui m'aimais,
moi qui t'aimais. / Nous vivions tous les deux ensemble, / Toi qui m'aimais,
moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, / Tout doucement,
sans faire de bruit. / Et la mer efface sur le sable, / Les pas des amants
désunis. / Nous vivions tous les deux ensemble, / Toi qui m'aimais,
moi qui t'aimais.
Et la vie sépare ceux qui s'aiment, / Tout doucement, sans
faire de bruit. / Et la mer efface sur le sable / Les pas des amants
désunis... »
Prévert pensif sur une terrasse dans les rues de Paris,
avec son éternelle cigarette aux lèvres.
Du même auteur, il y a aussi : « Rappelle-toi
Barbara / Rappelle-toi Barbara / Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là / Et tu
marchais souriante/ Epanouie ravie ruisselante / Sous la pluie… »
Autant savoir.