Cannibalisme au Brésil (Th de Bry 1562)
C’est pour nous le comble de l’horreur et pourtant le
cannibalisme était pratique courante autrefois dans certaines tribus. Mais on
trouve aussi des cas à l’époque moderne. En 1981, le Japonais Sagawa a mangé
la chair de sa victime, une étudiante hollandaise. On peut citer également les
rescapés de cet avion écrasé dans la Cordillère des Andes en 1972 qui, bloqués
dans les neiges, se sont nourris des cadavres des autres passagers. Les naufragés
de la Méduse en 1816 avaient fait de même.
Mais le cas d’anthropophagie que raconte Jacques Pradel
dans son ouvrage « Mes archives criminelles »
est particulièrement étonnant, amusant si l’on peut dire. Voici l’histoire.
Cela se passe en 1387 à Paris dans la rue Marmousets près de
Notre-Dame. Un charcutier local vendait des pâtés très appréciés qui faisaient
sa réputation. On dit que le roi de France lui-même en était friand. Jusqu’au
jour où un chien s’est mis à aboyer devant l’échoppe de notre artisan et pas
moyen de le faire taire. On fait appel aux gendarmes de l’époque pour se saisir
du chien … qui s’échappe. Les pandores le poursuivent jusque dans la cave du
charcutier et là, l’horreur, ils découvrent un cadavre partiellement découpé :
c’était la matière première des pâtés, un étudiant allemand, Gunther … qui
avait un chien fidèle !
Le charcutier a été pendu au gibet de Montfaucon où il a
servi de nourriture … aux charognards.