Il est né en 1875 à Kaysersberg dans l’Alsace devenue
allemande après la défaite de Sedan (1870). Fils de Pasteur, il deviendra
lui-même théologien protestant tout en suivant une formation musicale.
Il aimait beaucoup jouer de l’orgue et du piano. Mais c’est en 1904 qu’il prend
conscience de la situation sanitaire désastreuse en Afrique et décide de
devenir médecin pour pouvoir aider ces populations. Il obtient son
diplôme en 1912 et en 1913 embarque pour le Gabon.
C’est à Lambaréné le long du fleuve Ogooué qu’il construit
un hôpital en pleine brousse. Très vite, les malades affluent mais en 1917, il
est fait prisonnier comme ressortissant allemand et renvoyé en métropole. En
1918, après le traité de Versailles, il obtient automatiquement la nationalité
française.
Très marqué par cette guerre, à la fois pasteur et médecin, il
écrit plusieurs ouvrages sur la religion et la civilisation et entame une série
de conférences pour financer son retour en Afrique. Il retourne à Lambaréné en
1924 avec une équipe de médecins et d’infirmières et à partir de ce moment, il
fera plusieurs voyages entre le Gabon et l’Europe, toujours pour financer son
hôpital.
Considéré comme le pionnier de la médecine humanitaire, il
est récompensé pour son œuvre par le prix Nobel de la paix en 1952. Il
décède en 1965 à Lambaréné où il est enterré.
Schweitzer a profité de
son discours de remise du prix Nobel pour dénoncer la folie qu’est la guerre, en
insistant sur le fait qu'elle est inhumaine et qu'elle constitue le pire des
maux pour l'humanité.