Le pinard, c’est ainsi qu’on appelle familièrement le vin, souvent il s’agit du gros rouge, pas toujours de la meilleure qualité.
Pinard, c’est une déformation du nom d’un célèbre cépage, le
pinot, qui entre dans l’assemblage du Bourgogne et du Champagne. A moins
que ce soit le pineau du Val de Loire, appellation reprise par le « Pineau
de Charentes ». Pinot et pineau viennent du mot « pin »,
les grappes de raisin ayant la forme des pommes de ce résineux.
Le terme pinard est
devenu populaire au cours de la première guerre mondiale. Il faisait partie
du ravitaillement du Poilu. Au début des hostilités, chacun avait droit
à un quart de litre puis cette ration a été progressivement majorée jusqu’à
un litre en 1918. Les soldats l’appelaient le « Père Pinard »
ou encore « Saint Pinard » accompagné d’une prière à boire. Tout
cela pour oublier la peur et l’horreur des combats, il ne fallait pas être trop
lucide pour sortir des tranchées sous le feu ennemi…
Et dire que c’est le même état français qui, quelques
décennies plus tard, promulguera la loi Evin ! Sur les bouteilles
des Poilus, il aurait fallu mentionner que l’abus d’alcool était nuisible
à la santé … ou « à consommer avec
modération » !
« O tempora, o mores ! » Les temps changent,
les mœurs et les lois aussi.