La « draisienne », ancêtre du vélo sans
pédales, a été inventée en 1817 par le baron allemand Karl von Drais,
d’où son appellation actuelle, mais au départ elle était dénommée « laufmaschine »
(machine pour courir). En Angleterre, on la baptisera « hobby horse »
(cheval de loisir) tandis qu’en France, elle sera commercialisée sous le nom de
« vélocipède » (littéralement, pied rapide).
On raconte que cette invention serait due au manque
de chevaux pour tirer les calèches ou fiacres ; il faut savoir qu’en
1816, la terrible éruption d’un volcan en Indonésie avait eu des conséquences
dramatiques sur la production agricole un peu partout dans le monde. Ce fut une
année sans été avec comme conséquence la pénurie d’avoine … on a dû abattre
de nombreux chevaux qu’on ne savait plus nourrir. Notre baron aurait cherché un
autre moyen de locomotion !
En 1861, un serrurier français Pierre Michaux ajoutera des
pédales puis on imaginera le grand bi avec sa roue avant
surdimensionnée : les premières courses cyclistes se feront sur cet engin
rapide mais dangereux. Progressivement le grand bi cèdera sa place à la bicyclette
dite « petite reine » : terme affectueux dû à la reine Wilhelmine
des Pays-Bas qui dans les années 1890 aimait se déplacer sur ce deux roues.
De nos jours, la
draisienne est revenue à la mode comme vélo d’apprentissage pour les jeunes
enfants. Une bonne façon pour eux de trouver l’équilibre, plus besoin de
stabilisateurs.
Autant savoir.