jeudi 14 juillet 2022

LU et son Petit-Beurre

Ce biscuit archicélèbre existe depuis 1886, il a été créé par une famille nantaise les Lefèvre-Utile dont les initiales ont donné la marque LU. Au début du XXème siècle, leur usine à Nantes est un modèle du genre : tout est fabriqué, emballé sur place par un bon millier d’ouvriers qui, c’est novateur, sont intéressés aux bénéfices de l’entreprise et jouissent d’avantages sociaux. Ce sera un succès commercial qui perdurera jusqu’à nos jours. Voyez les rayons de nos grandes surfaces, LU est partout, l’entreprise est maintenant propriété du groupe Kraft, mais le Petit-Beurre traditionnel est toujours là !

Il n’a pas changé depuis tant d’années : un biscuit rectangulaire entouré de 52 dents comme les 52 semaines de l’année, de grandes oreilles aux 4 coins, les 4 saisons, 24 petites perforations, les 24 heures de la journée. C’est voulu et symbolique, le Petit-Beurre se mange à toute heure et toute l’année !


On connaît le bon mot attribué à Sarah Bernhardt : « Je ne trouve rien de meilleur qu’un petit LU. Oh si ! Deux petits LU ».

Autant savoir.

 

lundi 11 juillet 2022

La Lorelei

 « Et la vague engloutit bientôt / Le batelier et son bateau…

C'est ce qu'a fait au soir couchant / La Lorelei avec son chant ».

 Ainsi se termine le poème publié en 1824 par l’écrivain allemand Henrich Heinen qui, comme beaucoup d’artistes, a été inspiré par la célèbre légende de la Lorelei

En amont de Coblence, le Rhin a dû creuser son lit dans les montagnes, le cours est sinueux, le courant est violent et l’on dit que l’écho entre les falaises s’y répète sept fois. Jadis, ce passage était périlleux pour les mariniers. Selon la légende, Lorelei est une belle jeune fille aux cheveux d’or qui, assise sur un rocher, chante magnifiquement. Les navigateurs envoûtés en oublient la dangerosité du fleuve et sont entraînés sur les récifs.

 C’est le mythe des sirènes d’Ulysse, version germanique.


                      La Lorelei, statue sur une île du Rhin à Sankt-Goarshausen

Le rocher de la Lorelei se trouve entre Bingen et Coblence, dans cette vallée aux multiples châteaux, le « Rhin romantique » classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 Autant savoir.

samedi 9 juillet 2022

Généalogie

« Nous descendons tous d’un roi et d’un pendu » écrivait La Bruyère au XVIIème siècle, et c’est bien vrai. Si vous partez à la recherche de vos ancêtres, vous trouverez certainement de nobles personnages mais aussi d’autres moins recommandables.


La généalogie, une passion à la mode que maintenant grâce à la numérisation, on peut faire depuis son ordinateur. Plus besoin d’aller aux archives pour consulter les microfilms des Mormons. Tout est à portée de clic… du moins pour nos lointains aïeux, ceux qui sont nés il y a plus de 100 ans. Pour les parents plus récents, il faut faire appel à sa mémoire ou interroger les membres de sa famille.

Les registres d’état civil permettent de remonter jusqu’à 1800. Pour aller au-delà, il y a heureusement les registres paroissiaux, ces listes de baptêmes et décès tenus par les curés de paroisse. Les plus anciens datent du XVIème siècle. Pour les siècles précédents, il faut fouiller dans les documents du passé et les généalogies tenues par les familles de la noblesse.

Travail ardu mais passionnant. En construisant l’arbre familial, on préserve le souvenir de ceux qui nous ont précédés et on a l’impression de « ressusciter » des personnes dont plus personne ne se souvient. Si votre ascendance vous intéresse, consultez le site www.geneanet.org qui regroupe le travail de nombreux généalogistes (dont le mien, pseudo « piaggio »)

« Oublier ses ancêtres, c’est être un ruisseau sans source, un arbre sans racine » (Proverbe chinois)

Autant savoir.

 

jeudi 7 juillet 2022

Péage et payer



Les péages se sont multipliés sur les autoroutes et chaque fois, il faut ouvrir son portefeuille ou sortir sa carte bancaire. Alors tout naturellement on pense que le mot « péage » est lié au verbe « payer ». Eh bien non ! C’est un dérivé du latin « pes, pedis » (= le pied) qui veut dire littéralement, le droit de mettre le pied, le droit d’entrer…

Au Moyen Age, les péages étaient nombreux, il y en avait partout : pour passer un pont, emprunter un chemin, traverser un territoire ; c’est ainsi que les seigneurs locaux garnissaient leur escarcelle…

Quant au verbe « payer », il vient directement du latin « pacare » qui voulait dire pacifier, faire la paix. On trouve dans ce mot la racine « pax », la paix. Quand on s’acquitte d’une dette, on évite en effet un conflit, on fait la paix !

Autant savoir.

 

mardi 5 juillet 2022

Copains comme cochons



Ils sont bien sympas ces deux compères de la photo mais l’expression « copains comme cochons » qu’on utilise pour des amis inséparables, n’a rien à voir avec les animaux de la ferme ! Le mot « cochon » ici est une déformation du terme aujourd’hui disparu « soçon » venant du latin « socius » qu’on peut traduire par associé ou partenaire.

Copain a la même étymologie que compagnon : la préposition latine « cum » (=avec) suivie de « panis » (=pain). C’est à l’origine celui avec lequel on partage du pain.

Avec son camarade, on ne partage pas le pain mais la chambre. Ce terme était réservé jadis au domaine militaire, aux casernes : on appelait ainsi un compagnon d’armes qui logeait dans la même chambrée (la « camara »).

Quant à compère, il peut avoir un sens équivalent mais aussi désigner une personne avec laquelle on a fait une plaisanterie ou un mauvais coup. Le terme a pourtant une très belle origine : le compère, c’était celui qui accompagnait le père (cum + pater), c’est-à-dire le parrain d’un enfant. Pour la marraine, on disait « commère » qui a pris un sens un peu péjoratif : une femme qui colporte les ragots.

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samedi 2 juillet 2022

Soixante-dix ou septante ?

Pour comprendre comment on en est arrivé en France à dire soixante-dix, soixante-et-onze, soixante-douze…il faut se remettre dans la peau d’un enfant qui essaie de compter jusqu’à cent. Le saut des dizaines n’est pas facile…Jusqu’à cinquante, soixante, ça va, mais plus loin c’est plus compliqué et on est tenté de dire « soixante-neuf, soixante-dix, soixante-et-onze … ».  Les petits Français ont, semble-t-il, eu plus de mal que les Belges ou les Suisses car cette « erreur » est passée dans le langage courant dans l’Hexagone.

Mais problème, après soixante-dix-neuf, il aurait fallu dire soixante-vingt, mais là, la vieille habitude des Gaulois qui comptaient par vingtaines, a repris le dessus, c’est devenu quatre-vingts et puis on est reparti sur cette base jusqu’à cent et c’est ainsi que l’on dit quatre-vingt-dix et non nonante. Cette façon alambiquée de compter a été officialisée en 1650 par le grammairien Vaugelas dans ses « Observations sur la langue française ».

Finalement, ce sont les Suisses qui savent le mieux calculer avec leurs septante, huitante ou octante et nonante…

Le mot « septante » existe pourtant bien dans le vocabulaire français : c’est la traduction en grec de l’Ancien Testament qui avait été écrit en hébreux et en araméen. Cette traduction date du IIIème siècle avant JC et, selon la tradition, elle serait l’œuvre de 72 traducteurs … et est dénommée « la Septante » : pour ce document, les Français ont oublié leur « soixante-dix » !


                                                              La Septante

Autant savoir.

  

mercredi 29 juin 2022

Canicule



La canicule signifie littéralement « la petite chienne », on retrouve dans le mot la racine latine « canis » (chien).

Les Anciens appelaient « canicule » une étoile de la constellation du « Grand Chien », maintenant on la nomme « Sirius » (= ardent en grec). Cette étoile, la plus brillante dans la nuit et la plus proche du système solaire, a la particularité de se lever en même temps que le soleil du 22 juillet au 23 août (elle est visible à l’aube) ; c’est donc l’étoile de la chaleur !

Au premier siècle de notre ère, Pline l'Ancien écrivait : « Quant à la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l'ardeur du soleil ? »

Et bizarrement, pour du mauvais temps, on dira que c’est un « temps de chien » !

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mardi 28 juin 2022

Drame de Meensel-Kiezegem



Meensel-Kiezegem, deux villages fusionnés du Brabant flamand, ont été le théâtre d’un épisode tragique de la deuxième guerre mondiale. Le 30 juillet 1944, Gaston Merckx, un collaborateur des Nazis, membre de la « Vlaamse Wacht » y est abattu par des résistants. En représailles, les SS fusillent trois habitants puis les jours suivants, vont de maison en maison dans ces deux localités et arrêtent tous les adultes masculins. 70 d’entre eux seront envoyés dans un camp de concentration en Allemagne, la plupart n’en reviendront pas.

Ce drame a endeuillé de nombreuses familles de la région et à la libération, le nom Merckx y a été l’objet d’opprobre et de suspicion. C’est probablement pour échapper à ce malaise qu’un lointain parent de Gaston, Jules Merckx, pourtant nullement sympathisant des Nazis, a décidé de quitter son village avec son épouse et leur tout jeune fils Eddy le futur champion cycliste. Jules qui était menuisier à Meensel-Kiezegem a changé de métier et a ouvert une épicerie à Woluwe-Saint-Pierre.

Et c’est ainsi que Eddy Merckx né en 1945 à Meensel-Kiezegem est devenu bruxellois.

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dimanche 26 juin 2022

Jeux de mains, jeux de vilains

Au Moyen-Age, les chevaliers, les nobles se battaient souvent en duel ; ils le faisaient quand il s’agissait de venger un affront ou pour régler un différend grave. Mais ils étaient les seuls à pouvoir utiliser l’épée, symbole de leur rang social. Les roturiers, les manants, les gens du peuple n’avaient pas l’usage de ces armes ; en cas de dispute, ils s’expliquaient avec leurs poings, ils en venaient aux mains… d’où l’expression « Jeux de mains, jeux de vilains ».

Le mot « vilain » ici ne veut pas dire méchant ou laid, il est dérivé du « villanus » latin qui qualifiait celui qui travaillait dans une ferme (villa). Par la suite, le sens a évolué vers rustre, aux mœurs grossières, ne se souciant pas de son apparence.

On donne aussi une autre explication à cette tournure qu’on adresse aux enfants qui se chamaillent. Cela viendrait du jeu de paume, l’ancêtre du tennis : les moins nantis n’avaient pas les moyens de s’offrir une raquette, ils jouaient à mains nues… Mais cela semble assez peu plausible, les classes populaires ne devaient pas connaître ce jeu et encore moins le pratiquer.


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vendredi 24 juin 2022

Reine-claude

Dans la première moitié du XVIème siècle, Soliman le Magnifique, Sultan de l’Empire Ottoman, est devenu l’allié du roi de France, François 1er, en guerre avec Charles-Quint. Lors d’échanges de cadeaux entre les souverains, Soliman fit parvenir un plant de prunier à l’épouse de François 1er, la Reine Claude (1499-1524), qui a ainsi donné son nom à ce fruit savoureux.


Claude de France, surnommée « la bonne reine » avait épousé François 1er en 1515 : elle avait 16 ans. Elle mourra à 25 ans après avoir mis au monde 7 enfants !

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mardi 14 juin 2022

Sous le pont Mirabeau

Poème de Guillaume Apollinaire datant de 1913. Celle qu’il aimait vient de le quitter, il évoque avec nostalgie, en regardant couler le fleuve, cet amour perdu et le temps qui passe.  

Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Et nos amours / Faut-il qu'il m'en souvienne / La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face / Tandis que sous / Le pont de nos bras passe /Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante / L'amour s'en va / Comme la vie est lente / Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines / Ni temps passé / Ni les amours reviennent / Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Une autre poésie d’Apollinaire, intitulée « Marie », reprend le même thème :

« Je passais au bord de la Seine / Un livre ancien sous le bras / Le fleuve est pareil à ma peine / Il s’écoule et ne tarit pas / Quand donc finira la semaine “

Guillaume Apollinaire (1880-1918) était d’origine polonaise. Naturalisé français, il est envoyé sur le front et est blessé en 1916 par un éclat d’obus à la tempe. Il sera trépané et mourra deux ans plus tard de la grippe espagnole.


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dimanche 12 juin 2022

Statue de la Liberté



En 1865, germe l’idée en France d’offrir aux Etats-Unis une gigantesque statue qui serait le symbole de la liberté, un idéal commun aux deux pays. C’est le sculpteur Auguste Bartholdi qui est désigné pour mener à bien ce projet.

Il fera plusieurs voyages outre-Atlantique pour s’accorder avec les autorités américaines sur la conception et l’emplacement du monument. Ce sera sur un îlot en face de Manhattan. La construction de la statue se fera en France et durera 10 ans : de 1874 à 1884. En 1885, elle est exposée au public à Paris avant d’être démontée en 35 morceaux qui seront acheminés par bateau à New-York. Inaugurée en 1886, elle mesure 46 mètres de haut et grâce à l’imposant socle construit par les Américains, son sommet culmine à 93 mètres de hauteur.


Des répliques de dimensions plus modestes ont été érigées dans plusieurs villes du monde et notamment à Paris devant le pont de Grenelle avec la tour Eiffel en arrière-plan.

 


  






La statue de la Liberté à Paris.





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jeudi 9 juin 2022

Gaudi

 


      

La basilique « Sagrada Familia » de Barcelone est l’œuvre la plus connue de l’architecte catalan Antoni Gaudi (1852-1926). Le projet initial prévoyait une construction de style néogothique mais tout a été transformé par la créativité débordante et l’audace de Gaudi partisan enthousiaste de l’Art Nouveau (le Modernisme en Espagne). En plus de la Sagrada Familia, il a été l’architecte de plusieurs édifices prestigieux à Barcelone. Son style se caractérise par des formes sinueuses donnant vie à la pierre et des ramifications colorées évoquant la nature, sa source d’inspiration.


                                                     Casa Battlo de Gaudi à Barcelone

A la fin de ses études, son directeur avait déclaré : « Nous avons accordé le diplôme à un fou ou à un génie. Le temps nous le dira. »


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mercredi 8 juin 2022

Les Açores, colonie flamande

Sur les cartes du XVIIème siècle, les Açores sont dénommées « Ilhas Flamencas », « De Vlaamische Eylanden » ou encore « Isole Azzori Flandricae » !

Ces îles découvertes par les Portugais au XVème siècle étaient alors inhabitées. En 1450, un noble brugeois, Joos van Huertere, obtient du roi du Portugal l’autorisation de les coloniser. Il fait la promotion de ces îles à Bruges et entraîne avec lui plus de deux mille Flamands qui seront les premiers colons des Açores… mais au profit du Portugal !

Si la Belgique avait existé à cette époque en tant qu’état, les Acores auraient été notre première colonie. Mais nos régions faisaient partie du Duché de Bourgogne sous l’autorité de Philippe le Bon.

Quelques noms de lieux rappellent ces premiers occupants comme la « Ribeira dos Flamengos » et le nom de la capitale de l’île Fayal : « Horta » une évolution du patronyme « Huertere ».


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samedi 4 juin 2022

Pentecôte

Le mot « Pentecôte » vient du grec ancien et signifie « cinquantième ». C’est en effet toujours le cinquantième jour après Pâques. Une date qui, comme Pâques, varie chaque année.

En ce jour, on commémore la descente du Saint-Esprit sur les disciples afin qu’ils aillent prêcher l’enseignement du Christ. Dans l’iconographie religieuse, ce Saint-Esprit est symbolisé par de petites langues de feu au-dessus de leur tête. Cet épisode est raconté dans les « Actes de apôtres » et le texte ajoute qu’ils se sont mis à parler dans plusieurs langues… afin d’être compris par tous les peuples du monde.


                                    La Pentecôte, tableau peint par El Greco vers 1600 (musée du Prado à Madrid)

Petit rappel : depuis le concile de Nicée de 325, le jour de Pâques dépend du cycle lunaire : c’est le dimanche qui suit la première pleine lune après le 21 mars, l’équinoxe de printemps.

Quant à l’Ascension, c’est quarante jours après Pâques, toujours un jeudi et la Pentecôte suit dix jours après.

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vendredi 3 juin 2022

Beethoven « La lettre à Elise »

Cette petite « bagatelle » pour piano, tous les mélomanes la connaissent. Elle a été un peu oubliée après le mort du musicien en 1827 et la partition originale ne sera retrouvée qu’en 1865 par Ludwig Nolh qui la publiera sous le titre « Für Elise » (Pour Elise).

Mais qui était cette Elise ? La vie sentimentale de Beethoven est assez bien connue et il n’y a aucune Elise parmi les femmes qu’il a aimées. En fait le document retrouvé par Nolh était en mauvais état et le titre était difficilement lisible, seules les deux dernières lettres « se » sont évidentes. Elise n’est peut-être pas le bon prénom. On pense généralement qu’il faudrait l’appeler « Pour Thérèse ». En effet, l’année de la composition de cette pièce, en 1810, Beethoven avait demandé en mariage Thérèse Malfatti …qui a refusé ! A moins qu’Elise ne soit un amour secret !


Pour écouter cette belle mélodie, cliquez ici   https://youtu.be/muVoIHKlaoE

Ce thème musical sera repris en chanson par Dario Moreno en 1959 puis par Dalida et bien d’autres. Souvenez-vous : « Tout l’amour que j’ai pour toi … ». On est loin de l’élégante composition pour piano…

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mercredi 1 juin 2022

Payer en monnaie de singe et singerie

Les péages ne datent pas de notre époque, ils ont été inventés il y a bien longtemps. Nos régions au Moyen-Age en étaient truffées : il fallait payer pour traverser un territoire, un cours d’eau, utiliser un chemin… Cela faisait partie des revenus des nobles ou des rois.

Autrefois à Paris, le pont de l’île de la Cité était à péage, mais le roi avait décidé que les saltimbanques, les bateleurs, les gens de spectacle de rue seraient exonérés de cet impôt. Ils pouvaient donc passer librement… à condition bien sûr de prouver leur statut. Pour avoir l’accès, ils faisaient donc une pitrerie aux gardiens du pont ou montraient leur singe. Grâce à cette « singerie », la voie était libre !


D’où l’expression « payer en monnaie de singe » dont le sens a évolué… peut-être à cause des resquilleurs. Maintenant cela veut dire « payer en fausse monnaie ».

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dimanche 29 mai 2022

« Malbrough s’en va-t’en guerre…Mironton, mironton, mirontaine… Ne sait quand reviendra… »

En Lorraine, tout près de la frontière luxembourgeoise, se dresse le château de Malbrouck (sic) qui doit son nom à John Churchill, duc de Malborough (sic), général anglais qui y a séjourné au début du XVIIIème siècle lors de la guerre de succession d’Espagne. Grand stratège, il a infligé plusieurs défaites aux armées de Louis XIV.

Mais il est évidemment surtout connu par la chanson « Malbrough (sic) s’en va-t’en guerre… » écrite à cette époque et popularisée par Beaumarchais qui l’a intégrée dans sa pièce « Le Mariage de Figaro ». La reine Marie-Antoinette l’aurait interprétée sur son clavecin devant la Cour, ce qui contribua à son succès.

Mais contrairement à ce que dit la chanson, le duc de Malborough n’est pas mort sur un champ de bataille, il n’a été que blessé et il est décédé bien plus tard en Angleterre. C’était une chanson de propagande : fallait faire croire aux Français qu’ils étaient venus à bout de ce diable de Malborough !


Château de Malbrouck à Manderen en Moselle.

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vendredi 27 mai 2022

Mots croisés

Ils ont a été inventés par un Américain Arthur Wynne en 1913. Cela s’appelait le « Word cross-puzzle » et était construit en losange. La presse anglaise en publiera dès 1918 en leur donnant une forme rectangulaire ou carrée, avec des cases noires entre les mots. C’est en novembre 1924 dans le journal « Le Dimanche Illustré » que paraîtra, sous le nom de « mosaïque mystérieuse », la première grille française, la voici (pas trop difficile) :


Horizontalement : 1 Champêtre 8 Favorable 9 Chiffre 10 Note 11 Arme 12 Préposition 15 Fleur 16 L’égal de quelqu’un 18 Pronom 20 Appel 21 Note 22 Arbre 24 Particule d’atome 25 Vive lueur

Verticalement : 1 Temps de verbe 2 Conscience intime 3 Note 4 Personnage légendaire 5 Terme de jeu 6 Dépôt de liquide 7 Détruit 13 Fleuve 14 Petit animal 17 Vêtement 19 Meuble 21 La terre 23 Négation 24 Pronom


A partir de 1929, les grands journaux (comme Le Figaro puis L’Humanité) intégreront ce sport cérébral dans leurs colonnes. Le début d’un succès qui perdure près d’un siècle plus tard !

Ce jeu a acquis ses lettres de noblesse grâce à un intellectuel, un écrivain à succès qui s’y est intéressé. C’est Tristan Bernard (1866-1947), auteur de nombreux romans et pièces de théâtre, il fut le premier vrai cruciverbiste : il inventera les numérotations horizontales et verticales à l’extérieur de la grille et surtout, proposera des définitions amusantes et suggestives au lieu de celles du dictionnaire.  En voici quelques-unes :

Muet de naissance > cinéma / Cadeau bon marché > conseil / Collectionneur de papillons > essuie-glace / Ne reste pas longtemps ingrat > l’âge / Moins cher quand il est droit > piano … etc.

A Paris, un théâtre et une place portent le nom de Tristan Bernard. Cet homme de lettres à côté de sa passion pour les mots croisés, était aussi un féru de cyclisme ! Il fut même directeur du vélodrome Buffalo à Neuilly-sur-Seine.

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mercredi 25 mai 2022

Boute-en-train

Belle expression pour désigner une personne qui met de la gaieté en société, qui met en train, qui « boute » (pousse) à la bonne humeur !

Mais avant de s’employer pour un joyeux compagnon, boute-en-train était un bijou, une sorte de broche que les dames des siècles passés portaient sur la poitrine à la naissance du décolleté (voir tableau ci-dessous), de quoi sans doute éveiller l’intérêt de ces messieurs, de les mettre en train…


Puis l’expression a été utilisée pour un oiseau servant à faire chanter les autres, un professeur de musique chez les volatiles, un maître-chanteur en quelque sorte.

Actuellement dans les élevages de chevaux, le boute-en-train est un étalon qu’on place à proximité d’une jument pour susciter ses réactions et voir si elle est en chaleur. Et c’est un peu la même chose pour l’insémination artificielle des bovins. Afin de récolter le liquide séminal des taureaux reproducteurs, on approche du mâle une femelle qui sert d’excitant et qu’on appelle boute-en-train.

Une expression aux multiples facettes !

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Apple, pourquoi la pomme ?

Plusieurs versions circulent. Une chose est sûre, c’est Steve Jobs qui a eu l’idée de ce nom en 1976 . On raconte que lors d’un voyage en...