Jeanne d’Arc voulait « bouter les Anglais hors de France ». « Bouter » signifiait à cette époque pousser (comme dans arc-boutant). Et c’est là qu’il faut chercher l’étymologie du bouton de nos vêtements. C’est un petit objet qu’on pousse au travers d’une ouverture.
Mais le bouton n’a pas toujours existé, c’est une invention
des tailleurs de la fin du Moyen-Age. Auparavant, on fermait les vêtements à
l’aide de lacets ou de rubans. Il arrivait même qu’on les couse le matin,
quitte à les découdre en fin de journée.
La mode n’a pas accepté tout de suite cette innovation, cela
paraissait vulgaire, incongru. Mais assez rapidement, son côté pratique l’a
emporté sur les réticences. En tout cas, l’Eglise catholique les a bien adoptés
puisque la soutane des ecclésiastiques en compte 33, 33 comme l’âge de
Jésus lors de sa crucifixion.
Le Pape François et un
cardinal avec leurs soutanes à 33 boutons.
Quant au bouton qu’on peut
avoir sur la peau, le mot a la même origine : c’est une petite
excroissance qui « boute », qui pousse…