Ce terme familier, qui désigne le conjoint victime de l’infidélité de son ou sa partenaire, vient du nom de l’oiseau, le coucou dont la femelle, selon les ornithologues, a plusieurs partenaires et une fois fécondée, elle pond ses œufs dans les nids des autres oiseaux qui les couveront à sa place. Elle n’a donc aucunement besoin du père de sa progéniture, une "femelle libérée" en quelque sorte.
Le mot existe depuis longtemps ; dans l’Ancien Régime, le seigneur d’un fief avait le « droit de cocuage ». Cela ne voulait pas dire qu’il pouvait faire cocus ses sujets, non, mais il pouvait infliger à un homme convaincu d’adultère une amende dont le montant allait pour une moitié au mari trompé, l’autre moitié lui revenant !
Il existe quelques locutions amusantes sur le
sujet : « cocu en herbe », c’est celui qui a une
épouse un peu trop aguichante, « cocu en gerbe », celui
l’est réellement et aussi « cocu et content »,
expression tirée d’un conte de Boccace en 1350 dans lequel l’intéressé ne se
plaint pas de son infortune (comme dans la chanson de Serge Lama).
A noter aussi qu’autrefois, cocu ne s’employait qu’au
masculin, les hommes étaient sans doute plus fidèles.