Une midinette est le nom donné à une jeune-fille simple, un peu frivole et naïve, et qui bien sûr rêve d’amour. Se moquant un peu d’elle-même, la chanteuse Maurane disait : « Je suis une midinette très sentimentale ».
Ce terme qui s’est d’abord appliqué aux ouvrières
parisiennes de la mode est une contraction de « midi » et
de « dînette ». Ces travailleuses avaient peu de temps libre à
midi et devaient se contenter d’une collation rapide et légère, une « dînette ».
Et durant ces « repas », elles se distrayaient en se racontant leurs
amourettes, leurs désirs, leur petit quotidien. D’où le sens actuel.
Au début du XXème siècle, des ouvrières du
textile en France et au Québec ont manifesté pour réclamer de meilleures
conditions de travail. C’est ce que la presse a appelé la grève des midinettes.
Grève des midinettes dans la presse en 1917
Ayant un sens proche, il y a l’expression « être fleur
bleue » qui nous vient de la littérature allemande : plusieurs
écrivains du XIXème siècle célèbrent « die blaue Blume », qui
symbolise l’amour idéal, objet d’une quête infinie ! Cette belle formule est
passée en français et c’est ainsi qu’une personne romantique, sentimentale est
qualifiée de « fleur bleue ».
« Soyez donc fleur bleue… Vous vous faites cueillir ! »
(Henri Jeanson)