La question peut paraître dérisoire, mais elle ne l’était pas pour la famille Nix qui importait des fruits et légumes à New-York à la fin du XIXème siècle ! A cette époque aux Etats-Unis, les légumes étaient soumis à des droits de douane et non les fruits et se référant à la définition des botanistes qui considèrent la tomate comme un fruit, la famille Nix refusa de payer la taxe que lui réclamait l’Administration américaine.
Une action en justice fut intentée et après dix ans de
procédures, en 1893 l’affaire arriva devant la Cour Suprême qui statua en
faveur l’Administration. Le jugement se basait sur le sens général : la
tomate était pour le commun des mortels un légume contrairement au « jargon
des botanistes » qui la plaçaient dans la catégorie des fruits.
Dans nos dictionnaires Larousse ou Robert, la tomate est encore maintenant décrite comme un fruit. Les Nix avaient sans doute raison ! Mais … « La raison du plus fort est toujours la meilleure ! » comme l’écrivait déjà Jean de La Fontaine deux siècles plus tôt.