Plusieurs expressions françaises sont issues du langage de
la vénerie :
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Donner
le change : un animal poursuivi peut essayer de rejoindre ses
congénères pour se sauver, en se faisant relayer par un autre. Les chiens alors
suivent cette nouvelle piste et s’épuisent à la poursuite d’une bête
fraîche. Pour le chasseur, il ne fallait
pas que les chiens se trompent et soient « pris
au change ». Au figuré, donner le change, c’est détourner adroitement
l’attention de quelqu’un.
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Réclamer
à cor et à cri : cela vient de « chasser à cor et à cri » qui voulait dire chasser au son du
cor, avec les rabatteurs qui crient pour effrayer le gibier.
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Être
aux abois : le cerf « est
aux abois » quand il est cerné, terrorisé par les aboiements de la
meute.
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Avoir
vent de quelque chose : pour les chasseurs d’autrefois, le
« vent » c’était l’odeur d’un animal apportée par le vent. Quand les
chiens se mettent à flairer une piste, c’est qu’ils « prennent le vent ».
D’où le sens figuré actuel : « être
informé de quelque chose ». Par extension, un « vent »,
c’est aussi en langage courant une flatulence, une mauvaise odeur, cette fois
dégagée par l’homme !
La chasse à courre qui
paraît bien cruelle pour l’animal, est interdite en Belgique depuis 1995 mais
elle est toujours pratiquée dans les grandes forêts françaises.
Autant savoir.