lundi 19 juillet 2021

Bonnie and Clyde


Serge Gainsbourg chantait : « Alors voilà Clyde a une petite amie / Elle est belle et son prénom c’est Bonnie / A eux deux ils forment le clan Barrow / Leurs noms : Bonnie Parker et Clyde Barrow. »

En 1929, la jolie Bonnie, serveuse dans un bar aux Etats-Unis, rencontre Clyde Barrow. C’est le coup de foudre, ils s’aimeront pour le meilleur et surtout pour le pire.

1929, c’est aussi le crash boursier avec une terrible crise économique entraînant chômage et misère. Et Clyde, qui est sans argent, met le doigt dans l’engrenage avec un vol de voiture et ensuite un braquage. Arrêté, il est envoyé en prison. Libéré en 1932, il retrouve Bonnie et avec son frère Buck, ils forment un gang et se lancent dans des méfaits à répétition : attaques de banques, de commerce, ceux qui résistent sont froidement exécutés. Buck est abattu par la police en 1933.


Pour Bonnie et Clyde, c’est une fuite éperdue dans tout le pays, ils laissent sur leur passage des photos. Mais après un nouveau braquage en Louisiane, ils sont pris au piège par la police et criblés de balles, le 23 mai 1934.

Ainsi s’achève la chanson de Gainsbourg : « D’tout’ façon, ils ne pouvaient plus s’en sortir / La seule solution, c’était mourir. »

Leurs cadavres seront exposés comme des trophées. Ils seront des milliers à leur enterrement. Ils deviendront un couple romantique, des héros révoltés d’une période sombre en Amérique.

Autant savoir.

samedi 17 juillet 2021

Waterloo n’était pas Marengo


"Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire. / Il avait l'offensive et presque la victoire, /Il tenait Wellington acculé sur un bois, / Sa lunette à la main, il observait parfois /Le centre du combat, point obscur où tressaille / La mêlée, effroyable et vivante broussaille, /Et parfois l'horizon, sombre comme la mer. / Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy !" - C'était Blücher.

 Ce texte extrait des « Châtiments » de Victor Hugo explique ainsi la défaite de Napoléon à Waterloo : l’empereur attendait les renforts de Grouchy et ce sont les Prussiens qui sont arrivés…

 Cette situation rappelle celle de la bataille de Marengo en 1800. L’armée commandée par Bonaparte alors Premier Consul était opposée aux Autrichiens. L’affrontement était indécis et risquait de tourner au désavantage des troupes françaises en infériorité numérique. Mais ce jour-là, entendant au loin le canon, le général Desaix, à la tête d’un corps d’armée séparé, envoya sa cavalerie à la rescousse de Bonaparte (ce que ne fit pas Grouchy à Waterloo !) et ce fut une victoire pour le futur empereur.

 Marengo et Waterloo, deux batailles similaires mais deux issues différentes. Bonaparte en 1800 avait encore sa bonne étoile !

 


Bicorne que Napoléon portait parallèlement aux épaules contrairement à ses officiers qui le portaient « en colonne », dans le sens de la marche. Une façon de se singulariser, de soigner son image.

Autant savoir.

 

jeudi 15 juillet 2021

« Courbe la tête, fier Sicambre »

 

"Courbe la tête, fier Sicambre", c’est ce que l'on dit de façon humoristique pour ramener à plus d’humilité un interlocuteur un peu trop fier.

Ce sont les paroles qu’aurait prononcées l’évêque Remy en baptisant Clovis un 25 décembre vers l’an 500 à Reims. Elles ont été rapportées par Grégoire de Tours mais bien sûr en latin, notre traduction en français vient des historiens du XVIIIème siècle et elle est un peu biaisée !

« Milis depone colla Sicamber » dit le texte originel. « Sicamber » c’est le nom du lignage auquel appartenait Clovis, sa famille au sens large. Quant à « depone colla », cela veut dire « fléchis le cou, courbe la tête ». C’est le « Milis » qui pose problème. La bonne traduction, ce n’est pas « fier » mais bien « doux ». Alors la phrase signifie quelque chose comme : « Sois doux, renonce à la violence, courbe la tête, toi Clovis de la tribu Sicambre ».

Quoiqu’il en soit, l’expression est toujours reprise dans sa formulation du XVIIIème siècle et Clovis est passé à la postérité comme « le fier Sicambre ».

Autant savoir


                                                                    Baptême de Clovis, Cathédrale de Reims

 

lundi 12 juillet 2021

« Poudre d’héritage »

 

"Poudre d’héritage", belle appellation pudique et élégante pour désigner… un poison ! C’était un terme utilisé au XVIIème siècle, du temps de la Marquise de Brinvilliers et de la Voisin, deux empoisonneuses célèbres qui avaient bien sûr œuvré pour leur profit personnel mais avaient aussi vendu leurs potions à des nobles de la Cour de Louis XIV. L’une sera décapitée (la Marquise) et l’autre brûlée vive (la roturière).«

A cette époque, dans certaines boutiques de Paris, on pouvait se procurer des substances mortelles qu’on qualifiait de « bouillon » ou « pistolet dans le bouillon ». On ne disait pas empoisonner, trop dangereux et trop vulgaire, mais bien « donner le bouillon ».

Existait aussi l’expression « donner le bouillon de onze heures ». Onze heures, c’est juste avant minuit, la dernière heure de la journée, l’intéressé était arrivé à sa dernière heure !


Autant savoir.

samedi 10 juillet 2021

Les Bourgeois de Calais

 Ce groupe statuaire en bronze d’Auguste Rodin (1840-1917) représente six personnages hagards, désespérés. Ce sont des notables de Calais qui vont se livrer volontairement au roi Edouard III d’Angleterre. Ce dernier, vainqueur du siège de la ville, a exigé que six bourgeois se sacrifient pour épargner la vie des autres habitants. Finalement la reine intercédera en leur faveur et ils seront graciés.

Cela se passe en 1347 et cet épisode de la guerre de cent ans est raconté par Jean Froissart dans ses Chroniques mais ce que l’on sait moins, c’est que le récit de Froissart (qui avait 10 ans au moment des faits !) est emprunté à un autre chroniqueur Jean Le Bel, un chanoine liégeois, qui faisait partie de l’entourage du roi d’Angleterre (La Chronique de Jean Le Bel était le sujet de mon mémoire de fin d’études romanes). De nos jours, on parlerait de plagiat, mais c’est le nom de Froissart qui est passé à la postérité !

Autant savoir.


Groupe statuaire des Bourgeois commandé à Rodin par la ville de Calais, inauguré en 1895, érigé devant la Mairie de cette cité du Nord.

vendredi 9 juillet 2021

Sœur Anne

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Et la sœur, du haut de la tour, lui répond : « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie ».

Ces célèbres répliques sont extraites des « Contes de ma mère l’Oye » de Charles Perrault parus en 1697. Barbe-bleue était sur le point d’occire son épouse coupable d’une trop grande curiosité et celle-ci, affolée, demandait à sa sœur si, du haut de la tour, elle ne voyait pas ses frères arriver pour la délivrer… Ils la sauveront de justesse.

Pour cet appel « Anne, ma sœur Anne… », Perrault s’est peut-être souvenu des auteurs latins : il y a un passage de l’Enéide de Virgile où Didon, reine de Carthage, amoureuse d’Enée, s’adresse à sa sœur « Anna soror » et demande si elle ne le voit pas revenir. On retrouve la même formule mais en répétition « Anna soror, soror Anna » dans un poème d’Ovide du 1er siècle après JC.

Plagiat, inspiration ou coïncidence ? En tout cas, l’expression a traversé les siècles !

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mardi 6 juillet 2021

Peugeot, Citroën et Renault, les pionniers de la voiture française

Armand Peugeot (1849-1915), André Citroën (1878-1935), Louis Renault (1877-1944), les pionniers de l’industrie automobile française, ont eu des destins bien contrastés !

-          Louis Renault, le mécanicien autodidacte, a construit sa première voiture en 1891, il connaîtra la gloire dans l’entre-deux-guerres mais finira ses jours en prison en 1944, accusé de collaboration industrielle avec l’occupant allemand. Et ses usines seront nationalisées pour devenir la Régie Renault.

-          André Citroën, l’ingénieur innovateur de génie, a lui aussi rencontré le succès mais en 1934, après le lancement chaotique de la fameuse traction avant, pour éviter la faillite, il doit vendre son entreprise à Michelin. Il ne s’en remettra pas et décèdera quelques mois plus tard.

-          Armand Peugeot, fils d’industriel, s’est d’abord lancé dans la fabrication de bicyclettes avant de concevoir en 1891 une voiture « sans chevaux ». En 1896, il fonde la société Peugeot qui avant 1914 produira 10.000 automobiles soit la moitié du parc français. Décédé en 1915, Armand Peugeot sera enterré avec les honneurs au Père Lachaise et ses descendants sont toujours les principaux actionnaires du groupe PSA qui a racheté Citroën en 1976.

Autant savoir.

 



La 203 de Peugeot






         La Traction Avant de Citroën
 

mercredi 30 juin 2021

Après nous, le déluge !

 Autrement dit familièrement « On s’en fout ! »

C’est la marquise de Pompadour qui serait à l’origine de l’expression. Et les historiens sont précis : elle aurait prononcé cette phrase le 6 novembre 1757 à Paris dans sa résidence, l’actuel palais de l’Elysée.

Elle posait pour un portrait que faisait d’elle le peintre Quentin de La Tour quand est entré le roi Louis XV de méchante humeur : il venait d’apprendre la défaite à Rossbach de son armée battue par Frédéric II de Prusse et il était très perturbé. La belle marquise lui aurait dit : « Il ne faut point vous affliger, vous tomberiez malade ; après nous le déluge ! ».

La veille, il y avait eu dix mille soldats tués ou blessés.


                                                            La Marquise de Pompadour par Quentin de La Tour

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samedi 26 juin 2021

Yaourt, yogourt ou yoghourt ?

 On croit généralement que cette préparation de lait fermenté est d’origine bulgare. C’est vrai pour les pays occidentaux mais ce sont les Turcs Ottomans qui l’ont fait connaître dans les Balkans au XIVème siècle. Et la recette venait, semble-t-il, d’Asie centrale.

Prix Nobel en 1908, Ilitch Metchnikoff, un bactériologiste russe collaborateur de Pasteur, l’a rendu populaire en Europe. Il a démontré les vertus des bactéries qui produisent l’acide lactique présente dans le yogourt et Il allait jusqu’à affirmer que cet acide lactique « contribue à prolonger la vie… ».  Est-ce pour cette raison que ses contemporains se sont mis à en consommer ?


Alors yaourt, yogourt, ou yoghourt, c’est comme vous voulez. C’est à peu près le même mot dans toutes les langues avec quelques variantes : le « yogürt » ou « yaùrt » de Turquie est devenu « yugùrt » en Bulgarie et « yogurti » en Grèce, c’est « yogur » pour les Espagnols…etc.

Rien à voir avec yourte, la tente circulaire des Mongols et autres peuplades d’Asie qu’on commence à rencontrer dans nos contrées et qui sert même d’habitat permanent à certains adeptes du retour à la nature et du vivre simplement.


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jeudi 24 juin 2021

Guerre de Corée (1950-1953)


La Corée est divisée en deux depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Le pays a été libéré du Japon par les troupes américaines et soviétiques qui se sont partagé deux zones d’occupation séparées par le 38ème parallèle. C’est l’origine des deux états, situation entérinée par l’ONU en 1948.

Mais le dirigeant du nord Kim II-Sung veut la réunification et dans la nuit du 24 au 25 juin 1950, il envoie son armée traverser la frontière pour occuper le sud. L’ONU condamne l’invasion et décide la création d’une force internationale sous le commandement du général américain Mac Arthur. La contre-offensive est fulgurante, Séoul est libérée et les troupes alliées franchissent le 38ème parallèle et atteignent la frontière chinoise. Mais les Chinois viennent au secours des Nord-Coréens et envoient au front 180.000 hommes. Submergés par les vagues d’assaut successives, les Alliés sont repoussés au-delà de la ligne de démarcation. La situation se stabilisera finalement autour de cette frontière. En 1953, est signé un armistice qui prévoit une zone démilitarisée entre les deux pays.

En 1951, incapable de résister aux assauts des Chinois, le général Mac Arthur a demandé le largage de 20 ou 30 bombes atomiques en Mandchourie pour arrêter la progression de l’ennemi. Le Président Truman refusera et le général Mac Arthur sera demis de ses fonctions.


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dimanche 20 juin 2021

Feux de la Saint-Jean

 Aux alentours du 21 juin, c’est le solstice d’été avec les jours les plus longs. Depuis l’Antiquité, dans nos contrées, la tradition voulait qu’à ce moment de l’année, on allume dans les campagnes de grands feux qui donnaient lieu à des réjouissances populaires. On faisait la fête, on chantait, on dansait autour des flammes. Avec toute une série de superstitions : le feu était censé purifier, protéger des maladies, des mauvais sorts, et les amoureux qui sautaient ensemble au-dessus des braises devaient se marier dans l’année.

Cette coutume s’est un peu perdue mais elle est encore vivace dans la ville de Mons ainsi que dans certaines régions comme en Alsace où l’on brûle des sarments de vigne ou encore en Catalogne, avec le feu que des jeunes gens allument au sommet du Mont Canigou et dont ils ramènent des braises dans la vallée.

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                             Feux de la St Jean, peinture de Jules Breton (1827-1906)

vendredi 18 juin 2021

Le français, langue discriminatoire

 On combat actuellement et, à juste titre, toutes formes de discrimination. Mais comme le fait remarquer François-Xavier Druet dans un article récent d’un quotidien bruxellois, notre langage présente çà et là des relents racistes ou ethniques… Voici quelques exemples.

Saoul comme un Polonais, le téléphone arabe, travailler comme un nègre, un nègre (l’écrivain caché), parler petit nègre, parler comme une vache espagnole, une auberge espagnole, une réponse de Normand, c’est du Chinois, avoir les portugaises ensablées, fort comme un Turc, une tête de Turc, filer à l’anglaise, aller se faire voir chez les Grecs, une douche écossaise, ce n’est pas le Pérou…

Parfois, c’est sexiste :

Pour les assurances, on doit agir en bon père de famille (et la mère ?) ; à un enfant on dit : ne pleure pas, sois un homme ; on parle aussi de chasse aux sorcières et jamais aux sorciers et à l’hôpital, il n’y a bien sûr qu’une maternité, rien pour les pères ! L’impossible égalité des sexes.


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dimanche 13 juin 2021

Découverte de l’Amérique … par les Vikings

 Près de cinq siècles avant Christophe Colomb, les Vikings ont mis le pied sur le continent américain.

L’histoire commence en Norvège en 960 par une rixe avec mort d’homme. Le coupable, Thorvald Asvaldsson, est condamné à l’exil. Il se réfugie en Islande avec sa famille. Il a un fils qu’on appellera plus tard Eric le Rouge, en raison de la couleur de sa barbe et de ses cheveux. Ce dernier, violent comme son père, se rendra coupable de meurtre et sera à son tour banni du pays. Il est contraint de prendre la mer et son drakkar finit par atteindre le Groenland, inconnu jusqu’alors. C’est le début de la colonisation par les Vikings de ce territoire qui à l’époque était verdoyant (d’où son nom).

A la fin de sa vie, vers l’an 1000, ayant entendu parler de terres situées plus à l’ouest, Eric le Rouge y envoie son fils Leif Eriksson en expédition. Avec ses compagnons, il atteindra le Canada actuel et les rives du fleuve Saint-Laurent. Mais il n’y aura pas d’implantation durable de populations scandinaves sur ces terres. Il n’empêche, on y a découvert les traces de leur passage, ce sont les premiers Européens à avoir foulé le sol américain !

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jeudi 10 juin 2021

Sieste ou méridienne

 Sieste, cela veut dire sixième, c’est la « sexta hora » des anciens Romains, la sixième heure.

Dans l’Antiquité, entre le lever et le coucher du soleil, il y avait toujours douze heures, indiquées par les gnomons (cadrans solaires). La durée de l’heure dépendait de la saison, c’était évidemment plus court en hiver qu’en été. Mais la sixième heure était toujours le milieu de la journée, le moment où le travail s’arrêtait pour un repas… et un petit moment de repos qui a donné notre sieste.

On peut dire aussi « méridienne » qui signifie littéralement le milieu du jour (< latin « meridies » qui donnera notre « midi »)

« En Provence, le soleil se lève deux fois, le matin et après la sieste » (Yvan Audouard)

Autant savoir.


                      La méridienne de Van Gogh

dimanche 6 juin 2021

Renault et l’état français

 « Vivre, c’est grandir » avait coutume de dire Louis Renault (1877-1944) le fondateur de la marque au losange. Cette maxime convient bien à ce fils de commerçants en tissus de la région parisienne. Déjà adolescent, il était passionné de mécanique et il fabrique à 21 ans une voiturette (avec pour la première fois une boîte de vitesses) sur laquelle il participe à plusieurs courses automobiles. Elle pouvait atteindre 45 Km/h.

En 1899, il crée la société Renault frères qui produira et vendra 76 petites voitures en cette première année. C’est le début d’une ascension fulgurante. En 1917, de ses ateliers sortiront des chars de combat utilisés sur le front. Après l’armistice, c’est l’expansion de ses usines avec la sortie de modèles à succès comme la Juva4, mais durant la deuxième guerre mondiale, il aura un comportement ambigu avec l’occupant, ce qui lui vaudra, à la libération de Paris, d’être incarcéré pour collaboration industrielle. Il mourra un mois plus tard dans sa cellule en octobre 1944 (mauvais traitements ou maladie ?).

Alors qu’il n’a jamais été jugé, son entreprise est saisie et nationalisée. Elle deviendra la célèbre Régie Renault. Ses descendants intenteront un procès à l’état français pour spoliation, mais en vain. La raison du plus fort est toujours la meilleure, disait déjà La Fontaine…


                                                                    Juva4 produite de 1937 à 1960

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jeudi 3 juin 2021

7 citations sur le temps qui passe

 Un peu à la manière de « la tirade du nez » (Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand)

-          Poétique : « Le temps est comme une rivière … vous ne pouvez toucher deux fois la même eau. » (Serge Joncour)

-          Réaliste : « Nous ne sommes plus à l'âge où nous pouvons nous permettre de reporter à demain ce qui doit être fait tout de suite » (Jacques Prévert)

-          Optimiste : « J'ai l'intention de vivre éternellement, pour le moment, tout se passe comme prévu » (Pierre Dac).

-          Cynique : « Il existe une vie après la mort … celle des autres » (Hervé Le Tellier)

-          Clairvoyant : « Que veux-tu pour ton anniversaire ? » … « Un autre anniversaire ! » (Réponse de Frank Sinatra vieillissant à sa fille Nancy)

-          Nostalgique : « Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé » (Terry Pratchett)

-          Rêveur : « On croit toujours qu’on a le temps… » (Eric Cantona)

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mardi 1 juin 2021

Sainte Hildegarde et la bière

Les amateurs de bière (= les zythophiles !) feraient bien d’honorer Sainte Hildegarde. C’est elle, une femme… une abbesse même, qui fut la première à préconiser d’ajouter du houblon au malt d’orge dans la fabrication de la bière ! Ce n’était pas pour le goût mais pour la conservation. Et, grâce à Dieu, le houblon donne aussi cette amertume tant appréciée des connaisseurs.

        


Détail de la statue d'Hildegarde au monastère de Bingen sur le Rhin

Hildegarde de Bingen (1098-1179), religieuse bénédictine allemande, est connue pour avoir composé des chants liturgiques. Elle a également écrit de nombreux ouvrages mystiques mais aussi d’herboristerie. C’était une naturopathe avant l’heure, elle préconisait l’utilisation des plantes en médecine, et notamment des quatre aliments qui, selon elle, rendent heureux :

-          le fenouil (remède universel),

-          la châtaigne (un fortifiant),

-          l’épeautre (anti-dépresseur),

-          le clou de girofle (anti-inflammatoire).

Ce sont les aliments de la joie, écrivait-elle… Sans oublier la bière, bien entendu.

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samedi 29 mai 2021

Serment d’Hippocrate

 C’est le serment prononcé par les nouveaux médecins à la fin de leurs études :

 « Au moment où je deviens membre de la profession médicale, je m’engage à œuvrer de mon mieux pour une médecine de qualité, au service des personnes et de la société…etc. »

Il y a plusieurs variantes à ce serment suivant les époques et les régions, mais l’esprit est le même, il définit les bases de l’éthique de la profession et a traversé les âges. Le premier a été rédigé par Hippocrate au IVème siècle avant JC. En voici un extrait où il est déjà question de secret médical :

« Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et mon jugement, ce serment (…) J'utiliserai le régime pour l'utilité des malades, suivant mon pouvoir et mon jugement (…)Tout ce que je verrai ou entendrai au cours du traitement, ou même en dehors du traitement, concernant la vie des gens, si cela ne doit jamais être répété au-dehors, je le tairai, considérant que de telles choses sont secrètes…etc. »

Dans ce texte, il est fait mention de « Asclépios », Esculape pour les Romains, dieu de la médecine dont l’emblème est un serpent enroulé autour d’un bâton, le caducée. Il y a aussi « Hygie », la déesse de la propreté et de la santé qui donnera notre « hygiène », et enfin « Panacée », la déesse de la guérison. Le mot est formé de « Pan » (= tout) et de « akos » (= remède). Elle avait un remède pour tous les maux, la panacée souvent dite universelle…



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jeudi 27 mai 2021

Chocolat

Il nous vient de l’Amérique précolombienne, les Aztèques le cultivaient et en consommaient. Cortès et les Conquistadors en ont rapporté en Europe. Mais il était amer et ne plaisait guère. Il fallut attendre qu’on y ajoute du sucre de canne pour que son usage se répande.

Au XVIIème siècle, la cour de Louis XIV en raffolait. Madame de Sévigné dans ses lettres nous rapporte que « la marquise de Coëtlogon prit tant de chocolat étant grosse qu’elle accoucha d’un petit garçon noir comme le diable ». Bel humour de notre célèbre épistolière, chacun savait que la marquise de Coëtlogon avait dans son entourage un serviteur noir…très dévoué !

Jusque-là réservé aux aristocrates, le chocolat va se démocratiser au XIXème siècle et de grandes marques vont apparaître : Poulain en France, Suchard et Lindt en Suisse, Côte d’or en Belgique, Van Houten aux Pays-Bas.

Dans la langue des Aztèques, chocolat se disait « chocolatl » et cacao « cacauatl.

                                            Cabosses du cacaotier (ou cacaoyer)

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lundi 24 mai 2021

Sur le pont d’Avignon

 « Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse… »

On pense que cette chanson enfantine date du XVIème siècle. En tout cas, elle devient très populaire au XIXème. A cette époque, on dansait à Avignon sur les berges du fleuve, « sous le pont » et non « sur le pont ».


Le pont dit « Saint-Bénézet » (un diminutif de Benoit), commencé en 1177, a été terminé en 1185. C’est un modeste gardien de troupeau, Bénézet, qui aurait persuadé l’évêque d’Avignon de le faire construire. Il faisait près d’un kilomètre de long avec vingt-deux arches, le fleuve non canalisé était très large. L’ouvrage a été endommagé plusieurs fois par les crues du Rhône et chaque fois reconstruit ; mais en 1669, il est de nouveau emporté par le courant et cette fois, on renonce à le restaurer. Laissé à l’abandon au long des siècles, il se détériore et il ne reste aujourd’hui que trois arches sur lesquelles on peut encore danser.

A l’entrée du pont, une chapelle a été construite, dédiée à Saint Bénézet.

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Apple, pourquoi la pomme ?

Plusieurs versions circulent. Une chose est sûre, c’est Steve Jobs qui a eu l’idée de ce nom en 1976 . On raconte que lors d’un voyage en...