dimanche 27 avril 2025

Le sexe dit faible

Pour désigner les personnes du sexe dit faible, les appellations sont nombreuses. Le premier mot qui vient à l’esprit, c’est bien sûr « femme » du latin « femina ». L’ennui c’est que dans la langue de Jules César, « femina » s’employait pour la femelle d’un animal qui allaite… Le terme « femme » est donc étymologiquement assez réducteur.

« Dame » qui a donné « Madame » ou « Demoiselle », c’est nettement mieux. Cela vient du latin « Domina » l’épouse du « Dominus », le maître de la maison. A l’origine, c’est donc l’épouse au foyer mais de nos jours, elle s’est émancipée et même parfois la « Domina » domine !!!

Dans le langage populaire, on utilise beaucoup de termes peu élégants. Par exemple « gonzesse » le féminin de l’ancien italien « gonzo », un individu stupide, pas très fûté. Il y a aussi « nana » souvent péjoratif et bien entendu pas raffiné du tout, malgré son origine littéraire, le roman de Zola en 1880. 

Pour les jeunes d’aujourd’hui, une « meuf » c’est une fille ou la personne avec qui l’on vit (ma meuf). Ce terme vient de l’argot, le verlan qui inverse l’ordre des syllabes. Ici « femme » à l’envers.

Terminons avec « mouquère » issu de la colonisation française au Maghreb. C’est méprisant et pourtant, c’est le « mujer » espagnol dérivé du latin « mulier » (= l’épouse) tout comme l’italien « moglie » et le portugais « muhler ».

« Le Deuxième Sexe », c’est le titre d’un essai philosophique publié par Simone de Beauvoir en 1949. Dans cet ouvrage précurseur du féminisme, elle recherche les causes de la soi-disant infériorité féminine. Elle arrive à la conclusion suivante : l’éternel féminin n’existe pas, on ne naît pas femme, on le devient.  C’est la société et l’éducation qui la façonnent qui la rendent soumise, cantonnée à des tâches considérées comme subalternes.

Autant savoir.

 

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