La langue française regorge d’expressions imagées et souvent savoureuses. En voici quelques-unes inspirées par le potager.
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« Poireauter » c’est bien sûr
rester immobile, attendre indéfiniment. Autrefois on disait « faire le
poireau » … comme le légume bien droit dans son trou, incapable de
bouger.
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« C’est la fin des haricots »
souvenir du temps des internats où ce légume bon marché était servi
régulièrement. S’il n’y en avait plus, c’était un signe de grave pénurie, une
catastrophe annoncée.
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« En rang d’oignons ».
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cela ne vient pas de l’alignement de
ces plantes au jardin mais bien du Baron d’Oignon, chef du protocole sous Henri
II, et qui était connu pour son intransigeance dans le placement des invités
lors des cérémonies.
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« La carotte ou le bâton » un
choix à faire : la récompense ou la punition. Si l’on veut faire avancer
un âne rétif, il n’y a que deux solutions, l’attirer avec une carotte ou le
bastonner.
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« Les carottes sont cuites »,
la situation est désespérée, la fin de tout. Un peu comme le haricot, la
carotte était considérée comme l’aliment des indigents ; si l’on n’a que
cela comme repas, c’est qu’on est dans la misère. Ayant un sens équivalent, il
y a aussi « ne plus avoir un radis ».
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« Raconter des salades » dire
n’importe quoi, inventer. Pour faire une salade, on mélange divers ingrédients
comme dans une histoire inventée où le vrai et le faux se côtoient.
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« Faire chou blanc », c’est
rater son but. C’est une déformation de faire un « coup » blanc, un
coup nul dans un jeu. Cela se disait notamment au jeu de quilles.
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« Un navet », une œuvre de
piètre qualité, un mauvais film. Ce légume blanchâtre, terne, sans couleur est
associé à une chose peu intéressante.
Liste non exhaustive …
Autant savoir.
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