samedi 4 janvier 2025

La bohème

Aznavour chantait :

 « Dans les cafés voisins / Nous étions quelques-uns / Qui attendions la gloire / Et bien que miséreux / Avec le ventre creux / Nous ne cessions d’y croire / Et quand quelques bistrots / Contre un bon repas chaud / Nous prenaient une toile / Nous récitions des vers / Groupés autour du poêle / en oubliant l’hiver / La bohème, la bohème / ça voulait dire tu es jolie / La bohème, la bohème / Et nous avions tous du génie. »

La bohème dans le langage courant, c’est la vie d’artiste, de saltimbanque, au hasard des rencontres. Le terme vient d’une région de Tchéquie où s’étaient réfugiés des nomades originaires de l’Inde, vivant dans des roulottes qui avaient été chassés de Grèce. Mais au début du XVème siècle, le roi de Bohème Sigismond 1er a voulu s’en débarrasser et c’est ainsi que ces gens du voyage sont arrivés en France où tout naturellement on les a appelés bohémiens. On a vite fait le rapprochement avec les troupes de comédiens qui allaient de ville en ville pour leurs spectacles, d’où le sens actuel qu’on retrouve dans la chanson d’Aznavour.

On les appelle aussi Gitans (<Egyptiens) parce qu’on croyait qu’ils venaient de ce pays ou Tsiganes (mot allemand dérivé lui aussi d’Egypte). De façon souvent péjorative, on parle de Manouches, Roms, Romanichels. Dans ces mots on retrouve la racine « manus » comme dans « manuels, les gens qui travaillent de leurs mains.

Le compositeur Franz Liszt, d’origine hongroise, se sentait proche de ces nomades, il a écrit : « Le peuple bohémien est étrange, si étrange qu'il ne ressemble à aucun autre, en aucune chose. Il ne possède ni sol, ni cultes, ni histoire, ni code quelconque. Il continue d'exister en ne permettant à aucune influence, à aucune volonté, à aucune persécution, à aucun enseignement, soit de le modifier, soit de le dissoudre, soit de l'extirper. »

 Autant savoir.

 

mercredi 1 janvier 2025

Perce-neige

La fleur d’hiver par excellence c’est l’incontournable perce-neige qui pointe le bout de son nez en janvier. Il en existe 20 espèces (et beaucoup d’hybrides) cultivées par des passionnés appelés galanthophiles du nom scientifique latin de la plante : « galanthus » (littéralement « fleur de lait »).

Cette mini-fleur, symbole du renouveau de la nature et de l’espoir, est originaire de Turquie ; elle a été amenée en 1874 dans nos régions par le botaniste britannique Henry John Elwes.

Les collectionneurs gardent jalousement leur production. Les croisements étant très difficiles à réaliser, les bulbes rares sont onéreux; dans les bourses d'échanges, les prix peuvent s'envoler.

On peut en admirer de nombreux exemplaires à l’arboretum de Kalmthout (au nord d’Anvers) entre la mi-janvier et la mi-février où ils s’épanouissent au pied des hamamélis, un arbuste qui fleurit lui aussi au milieu de l’hiver.

Le mot « perce-neige » apparaît pour la première fois dans la littérature en 1641 dans la « Guirlande de Julie », un recueil de poèmes sur les fleurs écrits par un aristocrate qui voulait ainsi déclarer sa flamme à la « merveilleuse Julie », la fille du Marquis de Rambouillet.

Autant savoir.

 

 

La bohème

Aznavour chantait :   «  Dans les cafés voisins / Nous étions quelques-uns / Qui attendions la gloire / Et bien que miséreux / Avec le ...