Les pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle connaissent bien Roncevaux, ce col des Pyrénées après Saint-Jean-Pied-de-Port. C’est là qu’aurait eu lieu en 778 une bataille entre l’armée de Charlemagne revenant d’Espagne et des Sarrazins (ou plus probablement des Basques). Elle a été racontée dans la Chanson de Roland, célèbre chanson de geste du Moyen-Age.
Voici l’histoire :
Le comte Roland est à la tête de
l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne avec son compagnon fidèle, le Bel
Olivier, quand ils sont attaqués par des Sarrazins, beaucoup plus nombreux. N’écoutant
que sa bravoure, Roland ne veut pas demander immédiatement des renforts et combat
avec ses compagnons jusqu’à la mort d’Olivier. A ce moment, il se résout à
sonner de l’olifant pour appeler l’empereur, il souffle si fort que sa tempe éclate
et il en meurt.
« Avec douleur, avec si grand
effort, le preux Roland a sonné de son cor que le sang clair a jailli de sa
bouche »
dit le poème.
Mais avant de trépasser, il veut briser son
épée, la Durandal, contre un rocher pour qu’elle ne tombe pas aux mains
des Infidèles. Elle ne cassera pas, c’est le rocher qui se fendra.
Dans le cirque de Gavarnie (dans les Pyrénées à 50 Km de
Lourdes) on peut voir « La Brèche de Roland », une trouée dans
la falaise de 40 mètres de large et 80 mètres de haut, l’œuvre de Durandal,
disent les guides touristiques !
La Brèche de Roland dans le Cirque de Gavarnie.
Autant savoir.
Commentaire de Jean-Louis S, un correspondant d’origine basque : « Le col de Roncevaux s’appelle, chez nous les Basques, le port d’Ibañeta ; Roncevaux (Roncesvalles) est un gros village se situant côté sud du col qui fait frontière entre l’Espagne et la France. Il est fort peu probable que, comme l’affirme la Chanson de Roland, la bataille entre ses armées et les Basques (C’étaient bien des Basques, qui voulaient ainsi se venger de la destruction de Pampelune (Iruña) par les mêmes armées de Charlemagne) ait eu lieu précisément à cet endroit. Pourquoi ? Parce que comme la plupart des cols de montagne du Pays-Basque, ce sont des cols assez ouverts, assez plats, et il eut été très difficile d’y tendre une embuscade, et assez aisé pour Roland et ses troupes de s’y défendre. Ce qui est beaucoup plus probable, par contre, c’est que l’embuscade ait eu lieu sur le chemin descendant du port d’Ibañeta vers Saint-Jean-Pied-de-Port. Pourquoi ? Parce qu’un peu plus bas, la vallée devient assez encaissée, c’est une vallée en « V », et le chemin y est assez escarpé. Il suffisait alors de bloquer l’avant des troupes (par des gros rochers que l’on avait fait rouler jusque-là) et l’arrière (par le même procédé) pour bloquer toute la troupe et massacrer tout le monde… »
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