lundi 29 juillet 2024

Faire les 400 coups

 

En 1621, durant les guerres de religion, la ville de Montauban est assiégée par l’armée du roi de France Louis XIII. La cité convertie au protestantisme refuse de se rendre et résiste plutôt que de renier sa foi. Un moine déclare au roi que Dieu lui a dicté la solution : il faut tirer 400 coups de canon et les assiégés capituleront ! Ainsi fut fait, mais … en vain. De guerre lasse, les troupes royales lèvent le siège et les Montalbanais peuvent festoyer…en se gaussant des 400 coups de canon. Et c’est ainsi que l’expression a pris le sens de s’amuser, faire toutes sortes de bêtises.

C’est Voltaire qui raconte cette anecdote, on peut douter de son authenticité car Voltaire ne manquait pas une occasion de se moquer de l’Eglise catholique, dans sa correspondance, à côté de sa signature, il ajoutait : « Ecrasons l’Infâme », l’infâme étant l’Eglise.

L’expression « les quatre-cents coups » se retrouvera ensuite dans la littérature et deviendra populaire. Ce sera le titre du film à succès de François Truffaut sorti en 1959.

Autant savoir.

dimanche 28 juillet 2024

Eau de Javel

 Ce désinfectant liquide à l’odeur bien particulière doit son nom au quartier de Paris (anciennement Javelle devenu Javel) où il a été fabriqué pour la première fois en 1777 par le chimiste Charles-Louis Berthollet. A l’origine, on l’appelait d’ailleurs la « lessive de Berthollet ».

Ce produit était utilisé comme décolorant : c’était un moyen rapide pour blanchir les toiles, les tissus ; auparavant, il fallait les exposer au soleil pendant des heures.

En 1820 un pharmacien Antoine Labarraque met au point un dérivé à base de sodium au lieu du potassium utilisé par Berthollet, ce qui donne une solution aux vertus désinfectantes. Il la commercialisera sous le nom de « liqueur de Labarraque » mais par la suite c’est l’appellation « eau de Javel » qui s’imposera et deux siècles plus tard, elle est toujours là et toujours utilisée !


Autant savoir.

mercredi 24 juillet 2024

Drapeau olympique.

 


La tour Eiffel pour les jeux de Paris est ornée des anneaux du drapeau olympique. Ce drapeau a été imaginé par Pierre de Coubertin en 1913, il est blanc avec cinq anneaux de couleurs différentes qui s’entrelacent et représentent les cinq continents : le bleu pour l’Europe, le jaune l’Asie, le noir l’Afrique, le vert l’Océanie, le rouge l’Amérique. Il symbolise l’universalité du mouvement olympique.


Les jeux n’ont pas eu lieu en 1916 en raison du conflit mondial. L’édition suivante sera en 1920 attribuée par le CIO à la Belgique en reconnaissance de la résistance du pays et des souffrances endurées pendant la guerre 14-18. Ce seront les jeux d’Anvers où l’on verra pour la première fois flotter le drapeau aux cinq anneaux.

Autant savoir.

 

dimanche 21 juillet 2024

Flamme olympique

Elle fait actuellement l’objet de tout un cérémonial, un véritable culte. Et pourtant, elle n’existait pas dans les jeux grecs antiques, c’est une invention du XXème siècle. En 1928, pour la première fois, lors des Olympiades à Amsterdam, une torche brûlait pendant la période des jeux mais c’est le IIIème Reich allemand en 1936 qui a eu l’idée de glorifier ce symbole en organisant un relais pour amener la flamme au début des compétitions à Berlin. Goebbels avait suggéré à Hitler cette cérémonie qui serait une vitrine du régime nazi, les jeux devant consacrer la supériorité de la race aryenne.








Autant savoir.

 

jeudi 18 juillet 2024

Jeux olympiques

Dans l’Antiquité, ils ont été organisés en Grèce pendant plus de dix siècles, de 776 avant JC jusqu’en 393 de notre ère, date à laquelle l’empereur romain Théodose 1er y a mis fin.

A l’origine, ces compétitions sportives avaient un caractère religieux, elles se tenaient près d’un temple dédié à Zeus : à Olympie bien sûr (d’où leur nom) mais aussi à Delphes, Némée et Corinthe. C’était le circuit des quatre sanctuaires que tout sportif de haut niveau devait accomplir, les vainqueurs jouissaient d’un prestige considérable. Parmi les épreuves, il y avait les courses de chars, le lancement du disque et du javelot, différentes courses à pied, le saut en longueur, la lutte… La médaille d’or de l’époque, c’était la couronne de laurier, le bandeau autour de la tête ou encore une branche d’olivier.

                                       Discobole de Myron (Vème siècle avant JC), copie romaine.

Interrompus pendant quinze siècles, ils reverront le jour à Athènes en 1896 à l’initiative de Pierre de Coubertin. Ils reviendront ensuite tous les quatre ans dans des lieux différents. En 1924, à Chamonix, le CIO instaurera les jeux d’hiver à côté de ceux d’été.

La devise des jeux : « Citius, altius, fortius, communauter » (Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble).

Autant savoir.

 

lundi 15 juillet 2024

Le salut militaire


Le salut militaire a une origine lointaine. Dans l’Antiquité, des gens en armes se rencontrant levaient la main pour signifier qu’ils n’avaient aucune intention belliqueuse.



Au Moyen-Age les Chevaliers en tenue de combat pour montrer qu’ils n’étaient pas hostiles ou pour s’identifier relevaient la visière de leur heaume. Et c’est ainsi que de nos jours, les militaires se saluent un peu de la même façon, en portant la main au front, doigts tendus.

 


Les civils ont un geste similaire, du moins ces messieurs : en guise de salut ou comme marque de respect, ils soulèvent (et parfois enlèvent) leur couvre-chef. C’est distingué mais un peu passé de mode depuis que le chapeau se fait rare dans la garde-robe masculine.


Quant à la main levée en prêtant serment, cette coutume vient de l’époque romaine. Au tribunal, le juge dit au témoin « Levez la main droite et dites : je le jure ». Pourquoi la main droite ? Parce que la gauche dans les croyances antiques était porteuse de malheur ; en latin, la gauche était appelée « sinistra » qui a donné notre mot « sinistre » …


Autant savoir.

 


jeudi 11 juillet 2024

Salut fasciste

La main droite tendue vers le ciel, c’est le salut fasciste repris par Mussolini puis par les Nazis. On l’appelle aussi salut romain comme s’il venait de la Rome antique. Et pourtant il ne figure nulle part dans l’iconographie ancienne.  En fait, il semble avoir été inventé en 1785 par le peintre Louis David pour son tableau célèbre « Le serment des Horaces » et par la suite tous les mouvements d’inspiration fasciste adopteront ce geste, symbole d’allégeance fanatique à un chef ou une idéologie.

                                                    Tableau de Louis David "Le serment des Horaces" (1785)

L’histoire des Horaces et Curiaces est racontée par l’historien latin Tite-Live : vers 650 avant JC, afin d’éviter une guerre sanglante, Rome et sa rivale Albe conviennent de régler leur conflit par un combat entre trois représentants de chaque camp : ce seront les Horaces pour Rome, trois frères, opposés à trois Albains, les Curiaces. Au cours de l’affrontement, deux Horaces sont tués tandis que les Curiaces sont blessés. Le dernier Horace fait alors mine de s’enfuir, poursuivi par les Curiaces. Grâce à cette ruse le dernier Horace a pu séparer ses adversaires et les vaincre un à un. Rome l’a ainsi emporté sur Albe.

Le mot « fascisme » est la transposition française de l’italien « fascismo » inventé par les milices de Mussolini vers 1920 en référence au faisceau (fascio) porté par les licteurs dans la Rome antique. Ce faisceau était l’emblème de la loi et de l’autorité.


Autant savoir.

lundi 8 juillet 2024

Bataille des Eperons d’Or

La Flandre célèbre chaque année la bataille des Eperons d’Or, victoire des milices flamandes sur la Chevalerie française le 11 juillet 1302 et ce 11 juillet, jour de gloire, est devenu la fête de la Communauté flamande.

Mais on oublie souvent que des Brabançons et des Wallons étaient aux côtés des Flamands lors de cet affrontement en 1302 près de Courtrai. Notamment le Comte de Namur y était présent avec des hommes en armes qui ont combattu les Français. C’est donc une victoire « belge » devenue un mythe flamand.

                                                                Ancien timbre-poste rappelant la bataille de 1302.

Cette bonne fortune a été de courte durée : deux ans plus tard en 1304, le roi de France Philippe le Bel a pris sa revanche à Mons-en-Pévèle, son armée y a écrasé les troupes de Gui de Dampierre, mettant ainsi fin à la révolte de ces provinces rebelles du Nord.

Comme le disait Napoléon Bonaparte : « Qu’est-ce que l’histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?»

A l’issue de la bataille, les éperons dorés des Chevaliers tués ont été exposés comme trophées dans l’église Notre-Dame de Courtrai. 

Autant savoir.

samedi 6 juillet 2024

La moitié inférieure de l’humanité.

Un peu d’humour…

Pendant des siècles en Occident, l’homme, le mâle, s’est toujours considéré comme supérieur à la femme, le sexe faible. La religion catholique y a largement contribué, les femmes par exemple n’ont jamais eu accès à la prêtrise.

Thomas d’Aquin, canonisé en 1323 et promu « Docteur de l’Eglise », une sommité qui faisait autorité, a écrit : « Les femmes ont l’âme plus faible que les hommes, et donc leur sont inférieures ». Et ailleurs dans ses textes, il en parle comme étant « la moitié inférieure de l’humanité » !

Voilà qui a le mérite d’être clair et c’est un saint qui le dit !

Mais de nos jours, tout change : la femme se revendique l’égale de l’homme … #MeToo !

Autant savoir.

jeudi 4 juillet 2024

« G.I. » soldat américain

Pourquoi appelle-t-on « G.I. » les soldats américains ?

Le sujet porte à discussion.

Certains avancent que ce sont les initiales de « General Infantry », mais cette explication n’est pas retenue par les linguistes.

Il y en a une autre plus amusante : ce sigle apparaissait sur divers objets en métal utilisés par l’armée des Etats-Unis, « G.I. » pour « Galvanised Iron » (= fer galvanisé). Et comme on le voyait partout, cela a fini par désigner tout le matériel militaire … puis ceux qui l’utilisaient, les soldats !

Le dictionnaire Larousse donne lui une autre version : cela vient bien du sigle sur le matériel militaire mais il signifierait « Government Issue », fourniture du Gouvernement et non fer galvanisé.

Que choisir ? Personnellement je préfère le galvanisé.

                         Célèbre photo de GI dressant le drapeau américain à Iwo Jima au Japon le 23 février 1945

Etymologie : le terme « galvanisation » vient du nom de son inventeur, Luigi Galvani qui a découvert ce procédé en 1780 : pour lutter contre la corrosion, le métal est recouvert d’une couche de zinc.                           

Autant savoir.

 

Les trois statues "Pis" de Bruxelles

Le Manneken-Pis est mondialement connu. Cette amusante statuette de 50 cm de haut est un peu l’emblème du Bruxelles gouailleur et populaire...