Vespasien est le 9ème empereur romain, son règne a duré 10 ans de 69 à 79 après JC. Il a laissé son nom à ces urinoirs publics en milieu urbain. Pourtant, contrairement à la légende, il n’est pas à l’origine de ces installations de salubrité. Il s’est bien occupé de l’urine de ses concitoyens mais pour la taxer : elle était utilisée en teinturerie et on en faisait commerce. Selon l’historien Suetone, Vespasien aurait répondu à ceux qui critiquaient cette taxe : « Pecunia non olet » qu’on a traduit par « L’argent n’a pas d’odeur ». L’expression est restée : on fait de l’argent avec tout, peu importe son origine.
A Paris, en 1770, sont apparus les premiers « barils
d’aisance », mais c’est en 1834 qu’on en a construit 478 dans la
capitale française à l’initiative de Préfet de la Seine, le comte de Rambuteau.
Le peuple parisien les a baptisés par dérision les « colonnes
Rambuteau ». Pour mettre fin à ces moqueries, c’est le Préfet lui-même
qui a lancé le nom de « Vespasiennes ».
Colonne Rambuteau ou Vespasienne
Le mot Vespasienne ne s’est pas imposé tout de suite, on lui
préférait en argot « pissotière », un terme issu de la marine
qui désignait les ouvertures par lesquelles l’eau s’évacuait du pont d’un
navire. Maintenant, on parle plus élégamment de sanisettes … qui ne sont plus
réservées exclusivement aux hommes !
Autant savoir.
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