A la Renaissance, les habitants de Bretagne parlaient mal le français, on s’en moquait en disant qu’ils « bretonnaient » et ce verbe est devenu « breteler » qui signifiait marmotter, s’exprimer de façon peu claire et même bégayer. Avec le temps, c’est devenu notre « bredouiller » … sous l’influence de « bredouille » qui existait en ancien français et qu’on retrouve dans le Gargantua de Rabelais en 1534 pour qualifier un individu dans l’embarras, qui ne sait que faire.
Le mot est
passé dans le domaine d’un jeu populaire à l’époque, le Trictrac. Le dictionnaire
de Furetière au XVIIème siècle en donne la définition : « Terme
de Triquetrac (sic), qui se dit quand un joueur gagne douze points de suite, il
joue bredouille ». Son adversaire n’a même pas eu l’occasion de jeter
ses dés, il est bredouille.
Jeu de trictrac
De nos jours, l’expression est employée dans beaucoup
de domaines : on n’a rien obtenu de ce qu’on espérait, on est « gros-jean
comme devant », dit-on aussi... Faut savoir qu’autrefois on
qualifiait de « Jean » un individu benêt, peu intelligent et ici « devant »
signifie avant, auparavant.
Autant savoir.
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