mercredi 20 mars 2024

Meunier, tu dors…

« Meunier, tu dors / Ton moulin va trop vite / Meunier tu dors / Ton moulin va trop fort… »

Cette chanson enfantine rappelle qu’un vent trop violent est dangereux pour les moulins. Et c’est encore vrai pour nos éoliennes. Il faut les désactiver en cas de bourrasque ou tempête. Jadis une cloche tintait à chaque tour des ailes, ce qui permettait au meunier d’être informé sur la vitesse de rotation… sauf s’il dormait comme dans la chanson !

L’occasion de rappeler un classique de la littérature « Les lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet paru en 1866. Ces contes qui fleurent bon la Provence sont pleins de poésie, d’humour, d’une délicieuse fraîcheur. A titre d’exemple, voici comment, au début de l’ouvrage, l’écrivain raconte son installation au moulin :

 « Ce sont les lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu’ils voyaient la porte du moulin fermée (…) ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte (…). Quelqu’un de très étonné aussi, en me voyant, c’est le locataire du premier, un vieux hibou sinistre, à tête de penseur, qui habite le moulin depuis plus de vingt ans (…). N’importe, tel qu’il est, avec ses yeux clignotants et sa mine renfrognée, ce locataire silencieux me plaît encore mieux qu’un autre, et je me suis empressé de lui renouveler son bail… »

Le moulin d’Alphonse Daudet à Fontvieille non loin du massif des Alpilles. C’est là qu’il a trouvé l’inspiration pour ses lettres dont les plus connues sont : « La mule du Pape », « Le curé de Cucugnan », « L’Arlésienne », « La chèvre de Monsieur Seguin »…  

Autant savoir.

 

 

 

  

1 commentaire:

  1. Jusqu'il y a peu, les "Alpilles" se disaient les "Alpines".

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