« Meunier, tu dors / Ton moulin va trop vite / Meunier tu dors / Ton moulin va trop fort… »
Cette chanson
enfantine rappelle qu’un vent trop violent est dangereux pour les moulins. Et
c’est encore vrai pour nos éoliennes. Il faut les désactiver en cas de
bourrasque ou tempête. Jadis une cloche tintait à chaque tour des ailes,
ce qui permettait au meunier d’être informé sur la vitesse de rotation… sauf
s’il dormait comme dans la chanson !
L’occasion
de rappeler un classique de la littérature « Les lettres de mon moulin »
d’Alphonse Daudet paru en 1866. Ces contes qui fleurent bon la Provence sont
pleins de poésie, d’humour, d’une délicieuse fraîcheur. A titre d’exemple, voici
comment, au début de l’ouvrage, l’écrivain raconte son installation au moulin :
« Ce sont les
lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu’ils voyaient la porte du
moulin fermée (…) ils avaient fini par croire que la race des meuniers était
éteinte (…). Quelqu’un de très étonné aussi, en me voyant, c’est le locataire
du premier, un vieux hibou sinistre, à tête de penseur, qui habite le moulin
depuis plus de vingt ans (…). N’importe, tel qu’il est, avec ses yeux
clignotants et sa mine renfrognée, ce locataire silencieux me plaît encore
mieux qu’un autre, et je me suis empressé de lui renouveler son bail… »
Le moulin d’Alphonse Daudet à Fontvieille non loin du
massif des Alpilles. C’est là qu’il a trouvé l’inspiration pour ses lettres
dont les plus connues sont : « La mule du Pape », « Le
curé de Cucugnan », « L’Arlésienne », « La
chèvre de Monsieur Seguin »…
Autant savoir.
Jusqu'il y a peu, les "Alpilles" se disaient les "Alpines".
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