On parlait le flamand jusqu’à Boulogne-sur-Mer au XIIIème siècle, puis le français a gagné du terrain. La « frontière linguistique », deux siècles plus tard, allait de Calais à Hazebrouck en passant par Saint-Omer. Le flamand a laissé beaucoup de traces dans la toponymie locale avec par exemple Dunkerque (L’église des dunes), Hazebrouck (Le marais aux lièvres), Wissant (Le sable blanc) …etc.
Quant à la ville de Lille, elle a une traduction dans la langue de Vondel : Rijsel ! Cela peut paraître bizarre mais en fait les deux appellations ont la même racine : le latin insula (=île).
A l’origine, la cité qui allait devenir Lille/Rijsel a été bâtie sur une île au milieu des marais de la Deûle. D’où son nom « L’Isle » comme on disait en ancien français. Mais dans le patois local d’oïl, on disait plutôt « Isel ». A l’époque où la ville faisait partie du Comté de Flandre, on a ajouté la préposition flamande « ter » pour donner « Ter Isel » qui signifie littéralement « A l’île » ou « Sur l’île ». Au cours des siècles, il y a eu contraction en « Risel » et la prononciation des germanophones a fait le reste, c’est devenu « Rijsel ».
Autant savoir.
Merci de ces précisions. On peut encore noter qu’en west-flamand toujours actuel, le “y” modifié orthographiquement “ij” se prononce “i”.
RépondreSupprimerDans la même ligne, on voit le pronom “hij” qui devient “ie”, ou “Yper” qui est même devenu “ieper”, au contraire de “Yzer” devenu “Ijzer” mais prononcé localement “izer”.