En politique, le parler vrai est rarement de mise, c’est trop risqué, il convient de s’exprimer dans la ligne du convenable, du politiquement correct… C’est l’insupportable « langue de bois ».
Cette expression nous vient de la Russie tsariste :
les moujiks se moquaient des déclarations officielles taxées de « langue
de chêne ». Après la révolution bolchevique, la formule restera pour stigmatiser
le langage de la classe dirigeante communiste et peu à peu le « chêne »
deviendra simplement « bois ». Lors de la guerre froide, l’expression
passera le rideau de fer et sera communément employée chez nous.
En France, des plaisanteries
circulent sur le sujet : on dit que la langue de bois ferait partie du programme
des cours de l’ENA, la haute école de l’administration ; on parle
aussi de « Lang(ue) de Blois », allusion au parler suave de Jack
Lang, ancien ministre de la Culture et ancien maire de Blois.
« Une
bonne interview, c’est celle qui conduit à faire sortir l’interviewé de sa
langue de bois. » (Albert Du Roy)
Autant savoir.
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