A l’origine, c’est le coup final, mortel qui abrégeait les souffrances du supplicié. Autrefois les exécutions étaient précédées de diverses formes de tortures : les brodequins, le fer rouge, l’eau bouillante, la roue, l’absorption d’eau, l’empalement… Il fallait faire souffrir longtemps avant la mise à mort. Mais parfois le bourreau faisait preuve de mansuétude : par exemple il étranglait le condamné avant qu’il ne soit brûlé vif. C’était une « grâce », une faveur qu’on lui accordait. Il arrivait que les proches paient pour que l'exécuteur abrège les souffrances.
La « question »
avec les brodequins qui broient progressivement les jambes (Monument à Abbeville,
le supplice du Chevalier de La Barre en 1766). Après ses « aveux »,
on lui a arraché la langue, il a été ensuite décapité. Il n’a pas bénéficié du
coup de grâce.
Avec le temps, l’aspect « humanitaire » de l’expression
a été oubliée, on n’a plus retenu que l’issue fatale du geste. Maintenant le
coup de grâce c’est ce qui met fin à une situation déjà bien compromise.
Autant savoir.
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