« Vindicien, évêque de Cambrai, tombe malade et meurt à Brosella ».
Cette phrase,
extraite d’un manuscrit de 695, est la première mention de Bruxelles. Dans
d’autres textes, on parle d’un pont sur la Senne et de l’île Saint-Géry, au
milieu de marécages, avec un enclos fortifié. Le nom est devenu Bruoscella
en 966, Brusela en 1092, Brusellia en 1213…etc.
L’origine du
mot est incertaine mais semble être bilingue : un mélange de flamand et
de latin. Le « Bru » viendrait du néerlandais « broek » qui
signifie « marécage, marais ». C’est d’ailleurs encore comme cela qu’on appelle
le bas de la ville : « Broek » pour les Flamands, « Le Marais »
pour les francophones. Quant à la deuxième partie « xelles/ssel »,
on y retrouve le latin « cella » qu’on peut traduire par « temple,
chapelle ».
Bruxelles/Brussel voudrait
donc dire « La chapelle du marais ». On peut en déduire qu’il
y avait un lieu de culte sur une île au milieu du bourbier de la Senne et qu’une
bourgade s’y est développée. Elle devait être déjà importante en 695 pour que
l’évêque de Cambrai s’y déplace.
Cela nous
paraît étrange qu’une localité s’implante dans un environnement marécageux,
mais il ne faut pas oublier l’insécurité des temps anciens : on cherchait
des lieux de refuge difficilement accessibles aux malfrats de tous bords.
Autant savoir.
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