Plus rien ne va, la « cata », on est au bout des ressources, c’est la fin des haricots, dit-on familièrement. Il y a plusieurs hypothèses quant à l’origine de l’expression mais toutes vont dans le même sens : le haricot est un légume très répandu, abondant, facile à cultiver … Alors, s’il n’y en a plus, c’est la misère.
On dit souvent que cela vient
des collèges ou internats d’autrefois où l’alimentation était de piètre
qualité. Les haricots étaient souvent au menu parce que bon marché. Si on ne
les servait plus, c’était vraiment qu’on manquait de tout.
Autre explication :
dans les campagnes, les fèves sont gardées d’une année sur l’autre pour la
prochaine récolte. Si en période de disette, on les a consommées en hiver, il n’y
aura plus rien à semer au printemps…
En voici une troisième qui
concerne les voyages en mer : jadis, on emportait dans les cales des
fèves de haricot, de la nourriture qui se conservait bien. Si elles arrivent à
manquer, cela signifie qu’on a épuisé les réserves, la famine guette à bord.
Mais certains voient son
origine dans les jeux de société au XIXème siècle : les fèves
séchées servaient de pions ou de monnaie d’échange ; quand il n’y en avait
plus, c’est que la partie était perdue.
Laissons le mot de la fin à l’humoriste Pierre Dac :
« La fin des haricots, c’est quand les carottes sont cuites ».
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