Ce légume, « la perle du nord » dit-on, est sans conteste d’origine belge. Jusqu’au début du XIXème siècle, on connaissait la chicorée dont on utilisait la verdure en cuisine et la racine pour en faire un succédané de café.
Mais la révolution belge de 1830 a tout changé ! Craignant
d’être victime de l’affrontement entre les milices bruxelloises et l’armée
hollandaise, un paysan de Schaerbeek quitte sa ferme mais en partant prend le
soin de dissimuler ses racines de chicorées dans une cave en les couvrant de
terre. A son retour, il constate qu’elles ont produit des feuilles blanchâtres...
d’un goût très particulier. La « witloof » (= feuille
blanche en flamand) est née, c’est ainsi qu’il baptise sa découverte.
Ce nouveau légume deviendra populaire grâce à la Société
d’Horticulture de Bruxelles qui, à partir de 1850, mettra au point sa méthode
de culture dans l’obscurité. Et on lui donne le nom de « chicon »
simple dérivé du terme scientifique de la chicorée « chicorium ».
Les maraîchers belges vont bientôt exporter leur production
en France et lors de la criée aux Halles de Paris en 1878, le chicon est
présenté par erreur comme « l’endive de Bruxelles », l’endive
étant une variété de salade. Les Français oublieront bien vite le « de
Bruxelles » et « endive » deviendra la seule
appellation connue dans l’Hexagone pour le chicon belge ou la witloof flamande.
Le chicon, braisé, en gratin ou en
salade, un cumul de bienfaits selon les nutritionnistes : véritable
concentré de vitamines, d’oligoéléments et de minéraux, tout en étant faible en
calories. Un partenaire minceur qui en plus gratifie d’une délicieuse amertume.
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