Il nous arrive d’employer cette expression quand les obstacles, les contre-temps s’accumulent. A l’origine une pièce du XVIIème siècle de Molière « Les fourberies de Scapin ». Le valet essaie de soutirer de l’argent à son maître particulièrement avare en prétendant que son fils est pris en otage dans une galère et le père dans la scène ne cesse de répéter « Que diable allait-il faire dans cette galère ? » et cette répétition (6x) ne manque pas de provoquer le rire des spectateurs. C’est ainsi que la galère est passée dans le langage courant pour une série interminable d’ennuis.
A l’époque où écrivait
Molière, les galères étaient encore utilisées dans la marine. Ces
bateaux étaient à voiles et à rames : quand le vent était contraire ou trop
faible, le vaisseau était mû par des rameurs, souvent des repris de justice.
Après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV en 1685, de nombreux
Protestants qui refusaient de se convertir au Catholicisme (un crime de
religion !) étaient envoyés comme des forçats dans les galères affectées à
la garde des côtes.
"Les galériens" Illustration de Paul Lehugeur, historien français du XIXème siècle.
On dit aussi « Et vogue la galère »
pour une situation qui nous échappe. Advienne que pourra…
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