La pomme de terre est introduite en Europe en 1532 par les Conquistadors qui l’avaient découverte en Amérique du Sud où les Incas la cultivaient depuis longtemps. Ils l’appelaient « patata » qui a donné notre « patate » et « potato » en anglais. En Wallonie namuroise, on dit souvent « canada », une abréviation de « topinambour du Canada » qui était une variété courante au XIXème.
Au Pays de Liège, ce sont des « crompîres », une
évolution de la racine allemande « grund-peer » (= poire de
terre). En néerlandais, le topinambour se dit « aardpeer ».
La « Bintje » est connue partout, idéale pour
la purée ou les frites. Elle a même sa géante dans le carnaval de Hondschoote
près de Dunkerque. Son nom est un diminutif en néerlandais de Bénédicte.
Dans le midi de la France, on l’appelait jadis «
tartifle » avec quelques variantes locales (= truffe de terre).
Il n’est maintenant plus utilisé que dans la tartiflette savoyarde.
Sa consommation s’est
répandue grâce à Antoine Parmentier (1737-1813), apothicaire et agronome
français qui voulut persuader ses concitoyens de la valeur nutritive de ce
légume. D’abord sans beaucoup de succès, jusqu’au jour où il planta des pommes
de terre dans un champ qu’il fit garder par des soldats, comme si c’était un
bien précieux. Le subterfuge marcha, cela a suscité la curiosité, des
voleurs sont même venus nuitamment dérober des plants, et, comme espéré, un
engouement est né autour de ce tubercule qui ainsi s’est invité dans nos
assiettes.
Une recette porte le nom de ce précurseur, le « hachis
parmentier », un gratin de purée de pommes de terre avec de la viande
hachée.
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