Attila a laissé l’image d’un barbare sanguinaire. Les chroniqueurs du Moyen-Age le surnommeront « le fléau de Dieu », le fléau étant un outil qui servait à battre les céréales pour en extraire le grain.
Et pourtant, de lignage noble, il a été éduqué à Constantinople
à la cour impériale. Revenu dans la région des Carpates, il rassemble les
Huns sous son autorité et en 441, mène une razzia dans l’empire d’Orient. Il
s’en prend ensuite à la Gaule en semant la terreur sur son passage. Metz est mise
à sac puis il met le siège devant Lutèce (Paris) en 451. Celle qui
deviendra Sainte Geneviève, persuade ses concitoyens de ne pas fuir. Par
miracle, les Huns se retirent. Le général Gallo-Romain Aetius parvient ensuite
à les repousser près de Troyes aux « champs catalauniques ». Cela
n’empêchera pas les Huns de ravager l’Italie jusqu’à Rome où le pape Léon
Ier les dissuade d’attaquer la ville. Ils regagnent finalement les rives du
Danube où Attila meurt de façon mystérieuse en 453. Avec lui, disparaît l’empire
qu’il avait créé.
Attila et les hordes de Huns (Eugène Delacroix, 1834, décor
du Palais Bourbon à Paris)
Les Hongrois considèrent Attila comme un héros
national et les Huns comme leurs ancêtres. Hongrie ou Hungaria, c’est le pays
des Huns et Attila y est un prénom populaire.
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