Pittoresque appellation pour ce petit beignet sucré à base de pâte à choux qui a la particularité d’être soufflé et qui, sous la dent, donne l’impression de se dégonfler.
Cette fuite de gaz expliquerait-elle la genèse de cette expression ?
Voici l’histoire qui se transmet de génération en génération.
Sœur Agnès, une religieuse
de l’Abbaye de Marmoutier près de Tours aurait, en pleine préparation
culinaire, a laissé échapper une flatulence particulièrement sonore et, gênée et
perturbée, aurait fait tomber un bout de pâte à choux dans un récipient rempli
de graisse bouillante. Ce qui aurait donné cette pâtisserie … et son nom.
Amusante anecdote, mais bien sûr peu vraisemblable !
Autre hypothèse : le terme est une déformation de
« Paix des Nonnes ». A la fin du Moyen-Age, deux
couvents rivaux en proie à une méchante querelle auraient finalement fait la
paix en échangeant des victuailles avec des desserts et notamment cette douceur.
Une explication qu’on trouve dans un document du XVème siècle.
Mais selon le Dictionnaire historique Robert, un texte
de1393 appelle ce dessert « Pet d’Espaigne » (sic),
ce qui lui donne une origine ibérique. Peut-être que c’est simplement un petit
chou espagnol adopté par des cloîtrées qui en étaient devenues friandes ?
L’origine de cette gourmandise reste donc un peu
mystérieuse mais a émoustillé l’imagination populaire et c’est ainsi que, selon
les régions et les époques, les dénominations ont varié : pet de
vieille, soupir de nonne, beignet venteux et même, allez savoir pourquoi, pet
de putain…
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