Le 28 octobre 1492, Christophe Colomb débarque à Cuba
et rencontre des indigènes « avec à la main un tison d’herbes pour prendre leurs fumigations
ainsi qu’ils en ont coutume », écrit-il dans son journal de
bord. C’était du tabac. Dans sa caravelle, il en a ramené quelques plants en
Europe dont les feuilles ont d’abord été considérées comme un remède.
Gravure du XVIème siècle montrant des Amérindiens fumant du
tabac
C’est la reine de France Catherine de Médicis
(1519-1589) qui est sans doute la principale responsable de l’addiction au
tabac dans nos contrées. Son ambassadeur au Portugal, Jean Nicot (>nicotine)
lui en avait rapporté pour soigner les migraines de son fils, le futur roi
François II. Mais la reine goûta à cette herbe et tomba sous son charme.
Elle en parla à la Cour et bientôt tous les nobles se sont mis à fumer, priser,
chiquer. Les bourgeois les imiteront et les gens du peuple adopteront la pipe,
la bouffarde… Le début du tabagisme.
Appelé tout d’abord « l’herbe à la Reine »,
le tabac a été baptisé par les naturalistes « herba nicotiana »
dès 1570 en référence à Jean Nicot. Le terme sera repris sous la forme « nicotiana
tabacum » par Carl von Linné (1707-1778), dans sa célèbre
nomenclature des plantes, toujours utilisée de nos jours. C’est ainsi que le
produit addictif du tabac est devenu la nicotine.
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