Le mot « barricade » vient de « barrique », le fût, le tonneau. Dans les villes de jadis aux ruelles étroites, les émeutiers pour construire des obstacles, prenaient ce qu’ils avaient sous la main et notamment les barriques vides qui servaient de tables dans les tavernes et estaminets. C’était volumineux, facile à installer et on pouvait s’abriter derrière pour éviter les tirs de mousquetons. On faisait un barrage avec des barriques, d’où le terme barricade.
C’est dans un but d’embellissement de Paris mais aussi pour empêcher
l’installation de barricades que le baron Haussmann sur ordre de
Napoléon III a fait raser des quartiers entiers pour ouvrir les larges
boulevards que nous connaissons aujourd’hui. Sur ces artères, la troupe pouvait
se déplacer aisément et disperser les éventuels manifestants.
En ancien français, on avait aussi le verbe
« barriquer » qui signifiait fermer une porte avec une barre, se
barricader en quelque sorte. Et si la porte était mal protégée, on était « mal
barriqué » devenu « mal barré » (=en position
délicate).
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