C’était une très belle
jeune-fille habitant au début du XIVème siècle le village de
Woluwe-Saint-Pierre qui eut le malheur de rencontrer dans les bois un riche
seigneur de Bruxelles. La trouvant fort à son goût, le noble voulut la séduire
mais elle repoussa toutes ses avances. Vexé l’amoureux éconduit jura de se
venger. Profitant de son absence, il déposa dans le logis de la belle un vase
précieux et l’accusa ensuite de vol … puis de sorcellerie ! Marie fut
condamnée à être enterrée vivante !
Par la suite, l’endroit de son supplice en bordure de la
Woluwe est devenu un lieu de pèlerinage, il y aurait eu des miracles, ce qui a entraîné
la construction d’une imposante chapelle de style gothique. Sur les documents
anciens, elle porte le nom flamand de « Kapel van Lenneke Mare »
dont la traduction française est « Chapelle de Marie la
Misérable » (= la malheureuse, la pauvresse).
Cette histoire (vraie ou légende ?) a inspiré Michel
de Ghelderode (1898-1962), auteur dramaturge belge. En 1952, sa pièce (Le
jeu de Marie la Misérable) a été mise en scène sur le Parvis Notre-Dame
à Woluwe-Saint-Pierre.
Autant savoir.
Note pour les
Bruxellois : La chapelle de Marie la Misérable (appelée aussi Notre-Dame
des sept douleurs) se trouve en face du Woluwe Shopping Center, de
l’autre côté du boulevard, sur la hauteur. Elle faisait partie de la Seigneurerie
de Woluwe dont une aile du château est encore visible en contrebas de la
chapelle : c’est le Slot avec un marais à l’arrière, les
anciennes douves. Le domaine englobait également un moulin à papier à
l’emplacement de l’actuelle brasserie Kwak et, un peu en amont du
cours d’eau, le Lindekemale (moulin à grains aujourd’hui restaurant qui
a gardé sa roue à aubes).
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