Cette chanson enfantine fait allusion à la vie dans les
abbayes. Un frère sonnait les cloches sept fois par jour pour appeler les
moines à la prière et la première fois, c’était à 3h du matin : les
matines. L’angélus se fera entendre une deuxième fois à 6h
pour les laudes ou la prime : c’est la
première heure, le réveil de la communauté.
A 9h, sonne la tierce, la troisième
heure puis à 12h la sexte (qui donnera notre sieste). 15h est appelée la
none : c’est de là que vient le mot anglais « afternoon »
(= après la neuvième heure). Le terme « nonne » (la sœur, la
religieuse) a une origine différente < « nonna », la
mère en latin.
18h ce sont les vêpres du grec
« hespera », le soir et enfin les complies à 21h
du latin « complere » achever, la fin du jour, la nuit
commence.
Ce sont les sept temps de prière qui rythment
la vie des religieux cloîtrés et en plus il faut encore placer la messe
quotidienne. « Ora et labora » (= Prie et
travaille) telle est la devise des Bénédictins, mais les moines tout à
leurs dévotions avaient peu de temps pour travailler, ils étaient heureusement
secondés par les frères dits « convers » ou « lais »
qui étaient chargés du labeur manuel… dont faisait partie la sonnerie
des cloches de notre chanson.
PS : Un frère lai, c’est un frère laïc,
qui n’est pas prêtre. Le mot est dérivé du grec « laïkos » (=
qui fait partie du peuple) et donc peu instruit par opposition à clerc, un
membre du clergé, un lettré qui détient le savoir ! Quant à convers,
il signifie simplement converti.
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