Dans son « Dictionnaire universel » paru en 1690, Antoine
Furetière en donne une définition amusante : «L’école est appelée
buissonnière lorsqu’on la fréquente si peu que les ronces et les
buissons y naissent». Explication farfelue mais cela veut quand même dire
que l’expression faisait partie du langage courant au XVIIème siècle.
Elle était déjà utilisée
aux siècles précédents pour des écoles clandestines : des
maîtres enseignaient secrètement dans les campagnes en se cachant … pour ne pas
payer de redevances ! Par la suite, les protestants ont fait de
même : leur religion étant proscrite, ils se réunissaient dans les sous-bois
pour les offices et prêches à leurs adeptes. C’était leur école buissonnière…
Jadis, on était donc loin de la signification actuelle, sécher
les cours. Bien au contraire, on voulait s’instruire en se cachant dans les bocages,
mais avec le temps, l’aspect bucolique l’a emporté et on a vu dans cette sortie
champêtre une partie de plaisir, une façon d’échapper à une obligation…
Autres expressions ayant un sens voisin : aller
quelque part par le chemin des écoliers ou prendre la clé des champs !