On les appelle "les martyrs de Kongolo" : vingt missionnaires du Saint-Esprit massacrés dans des conditions atroces par des militaires congolais le 1er janvier 1962 lors des troubles générés par la sécession du Katanga de Moïse Tshombé. Kongolo était occupée par des gendarmes katangais mais ceux-ci ont fui devant l’avancée de l’ANC. Les missionnaires ont voulu rester avec la population, cet acte de courage leur a coûté la vie. Cette tragédie a marqué les esprits en Belgique, d’où l’érection en 1967 d’une chapelle commémorative à Gentinnes en Brabant Wallon.
C’est un édifice de style contemporain tout en sobriété avec,
devant l’entrée, l’émouvante statue du missionnaire à genoux du sculpteur
belge Raph Mailleux ; à l’intérieur, on peut admirer la mosaïque de
vitraux du verrier nantais Yves Dehais.
L’occasion de rappeler le
rôle important joué par les Missions en Afrique au cours du XXème siècle :
ces religieux partaient pour évangéliser, mais ils ont aussi enseigné, soigné, participé
à la vie sociale et économique de régions parfois très inhospitalières. De nos
jours, il est de bon ton de stigmatiser les dérives de la colonisation mais ce
Mémorial de Kongolo rappelle que des hommes et des femmes ont quitté leur
patrie, par idéal, sans esprit de lucre, simplement pour aider et qu’ils y ont
laissé leur vie.
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