« C’est la croix et la bannière », dit-on quand on rencontre beaucoup d’obstacles, qu’il faut sortir le grand jeu, tout le tralala pour arriver à son objectif.
Jadis, les jours de fête ou quand on recevait une personnalité
de haut rang, les autorités religieuses formaient une procession avec la croix
portée par un officiant suivie de drapeaux et de bannières votives. « On
sortait la croix et la bannière » pour les grandes occasions. Et
comme c’était toute une organisation parfois compliquée, le sens a évolué et
l’expression s’est appliquée à une tâche ardue.
Mais on raconte aussi une
anecdote à ce sujet. Autrefois, les chanoines étaient obligés d’assister à
tous les offices, même aux matines qui se déroulaient alors qu’il faisait
encore nuit. A Beauvais, un chanoine paresseux ne se présentait plus à
la prière du matin. Son Evêque décida de sévir et il organisa un matin un cortège
avec la croix et la bannière jusqu’au domicile du chanoine fautif pour le
faire sortir de son lit et lui faire ainsi la leçon ! Certains disent que
l’expression viendrait de là.
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