En fait, à l’origine il de s’agit pas ici de l’âne (le baudet) mais de la cane (la femelle du canard) qui se disait « asne » en ancien français (du latin « asnas »). Et sauter, c’est saillir, l’acte sexuel des animaux. C’est donc une allusion à l’incongru accouplement d’un coq avec une cane.
Les coqs dans la basse-cour, c’est bien connu, sont très
actifs sexuellement et font feu de tout bois : parfois ils confondent les
canes avec les poulettes… mais ces deux espèces sont incompatibles, comme
deux sujets de conversation qui n’ont rien à voir entre eux. D’où notre
« sauter du coq à l’âne », tenir des propos qui n’ont pas de suite
logique.
Voilà comment l’observation des animaux de la ferme engendre
de drôles de tournures entrées dans le langage courant.
Et on retrouve la même idée dans un dicton populaire
allemand : « Irren ist menschlich, sagt der Hahn, und stieg
von der Ente » càd « L’erreur est humaine, dit le coq, et
il descendit de la cane ».
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