dimanche 14 août 2022

Sauter du coq à l’âne

En fait, à l’origine il de s’agit pas ici de l’âne (le baudet) mais de la cane (la femelle du canard) qui se disait « asne » en ancien français (du latin « asnas »). Et sauter, c’est saillir, l’acte sexuel des animaux. C’est donc une allusion à l’incongru accouplement d’un coq avec une cane.

Les coqs dans la basse-cour, c’est bien connu, sont très actifs sexuellement et font feu de tout bois : parfois ils confondent les canes avec les poulettes… mais ces deux espèces sont incompatibles, comme deux sujets de conversation qui n’ont rien à voir entre eux. D’où notre « sauter du coq à l’âne », tenir des propos qui n’ont pas de suite logique.

Voilà comment l’observation des animaux de la ferme engendre de drôles de tournures entrées dans le langage courant.


Et on retrouve la même idée dans un dicton populaire allemand : « Irren ist menschlich, sagt der Hahn, und stieg von der Ente » càd « L’erreur est humaine, dit le coq, et il descendit de la cane ».

Autant savoir.

 

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